Recherches, enquêtes et découvertes ! [pv Cecily]

Izuki fut accueillie des retrouvailles chaleureuses - à leur façon dirons nous – de la part de son maître Apollon, et de son oncle Arès. Après ces retrouvailles quelques peu superficielles face à l'identité des personnages se tenant là, la rousse avoua alors pour quel motif elle revenait après une longue absence, voir son maître. Elle confia qu'elle avait des questions à poser, voire des conseils à requérir. Son ton sérieux s'évapora quand elle tenta de congédier le dieu Arès par quelques violences inutiles. Apollon cessa les chamailleries entre les deux grands enfants qui se tenaient la, se battant avec une grande violence sans toutefois se blesser. Le dieu de la guerre, partit alors laissant une sorte de défi à la rousse avide de batailles, semblait-il.

La rousse entra alors dans la pièce de laquelle sortaient les deux dieux. Apollon fit signe à l'être de glace d'en faire autant, et Cecily intimidée entra dans la salle qui était bien plus petite que la précédente. Izuki était à son aise dans ces lieux inconnus pour l'être de glace. La rousse venait de s'installer sur un lit surplombé d'un matelas pourpre. Alors que Cecily observait encore la pièce sous toutes ses coutures afin de garder le plus possibles d'éléments dans ses souvenirs de cette visite des plus inespérées dans une demeure divine. La porte se ferma et le dieu s'installa à son tour. La jeune femme restée debout admirait tout ce qui se trouvait à portée de ses yeux. C'est alors que la rousse brisa le silence et l'invita à s'asseoir elle aussi.

Cecily accompagna son amie installée sur le lit pourpre. Elle s'assit près de la rousse encore perplexe quant à la raison de leur visite ici. L'être de glace n'avait aucune idée de ce pourquoi son amie revenait maintenant à ses origines. Et quelles étaient les questions et conseils qu'elle demanderait à son maître. L'être de glace se faisait observatrice de la scène. Elle n'avait pas une grande importance, sans toutefois ne faire partie que du décor. Elle avalait silencieusement des tonnes d'images divines qu'elle pourrait se remémorer une fois revenue chez elle dans son petit chalet. Elle pensa soudain à Loki. Le petit glumos n'avait put la suivre, elle espérait qu'il ne lui en voudrait pas trop et ne ferait pas top de bêtises dans la maison.

L'être de glace sortit de ses pensées et observa les deux qui se regardaient silencieusement, elle se demanda quand l'un d'entre eux en viendrait aux faits. Était-ce là quelques choses de si grave que la rousse soit revenue ici ? Que se passait-il vraiment ?

L’Olympe, Izuki n’aimait jamais y allé, il n’y avait que de mauvais souvenirs, une fuite du réel à 3 ans, un abandon à 4 ans qui devint définitif un an plus tard, quelques épisodes de négociations douloureuses entre ces 14 ans et ces 17 ans et enfin un horrible mariage à 18 ans. Il n’y avait rien de bien glorieux ici. Izuki n’était pas de ce monde, seul la Terre mais surtout Erya l’acceptait comme elle l’était. C’était tellement différent.

La rousse n’était donc pas venu par pur plaisir ici, la raison la plus important était de voir Apollon, pas pour ces beaux yeux mais plutôt pour avoir des conseils, une aide, un soutien que le dieu ne lui avait jamais refusé. C’était bien loin l’un des seuls sur Olympie à se préoccuper d’elle. Et Izuki ne pouvait que l’admirait. Néanmoins la perceptive d’aider Cecily d’une quelconque manière la faisait sourire aussi. L’être de glace lui avait presque donné une bonne raison de venir sur l’Olympe. Izuki repoussait déjà ce voyage depuis un petit moment déjà. Même si Cecily n’en avait peut-être pas conscience, Izuki appréciait sa présence ici.

La déesse n’y alla pas par quatre chemin, elle avait des choses à dire et maintenant qu’elle y était, elle n’allait pas rester silencieuse, ce n’était pas son genre. La rousse rassembla ses idées pour essayer de construire une trame, une logique dans tout ce qu’elle voulait dire, mais au bout du compte tous cela serait réduit à néant elle ne le tiendrait pas. Néanmoins, elle resta silencieuse un petit moment avant de commencer à parler.

- Tu te souviens d’y a deux ans ... La phrase était plus une affirmation qu’une question, mais Apollon hocha la tête pour montrer qu’il écoutait. Izuki repris. ben ... on va dire que je n’ai pas revu Damoclès depuis ce jour-là. Apollon fronça les sourcils, plus d’incompréhension que de désapprobation. Je parle de Junior.
- Tu lui as fait quoi ?
- Je l’ai enfermé dans le sous-sol.
- C’est de la séquestration.
- J’appellerai plutôt ça de la liberté.
Apollon secoua la tête doucement de gauche à droite, sans rien dire. Il avait ses mains près de son visage. Il regarda Izuki et prononça calmement : Ensuite ?
-Je ... je sais pas vraiment comment mais Damoclès l’a appris. Apollon comprit de qui elle parlait sans qu’elle le rajoute. Il l’interrogea du regard. Il m’a envoyait une tueuse à gage ...
Apollon fronça de nouveau les sourcils et se redressa de sur son tabouret, il croisa les bras, semblant réfléchir. Il analysait la situation. C’était effectivement compliqué.
- Tu es sûr que c’est lui ?
- Oui.
- Comment aurait-il su ?
- J’en ai pas la moindre idée ...
- Et toi que penses-tu de tout cela ?
- J’en sais trop rien ...
- Tu as besoin de moi pour quoi ?
- Ben ... je voulais t’en parler ... je pensais que t’aurais une solution ...

Apollon resta silencieux un moment, cherchant surement quelques choses au coin de sa tête. Il n’avait pas dit grand-chose depuis le début et il écoutait attentivement tous ce qu’Izuki avait à lui dire. Il ne jugeait jamais les actions de la rousse, ce qui était une grande qualité, vu les bêtises qu’elle arrivait à produire. Et là, elle n’y avait pas manqué.

- Donc si j’ai bien compris, après le mariage tu as enfermé ton mari dans ton sous-sol où tu le laisses depuis maintenant deux ans, ton beau-père l’a appris mystérieusement et t’a envoyé une tueuse à gage en menace ... pourquoi tu n’as pas une vie normale comme tout le monde ?
- Si je pouvais.
- Tu es sur que Damoclès est toujours dans ton sous-sol ?
- Oui, Kykyo est allé vérifier après.
- C’est qui lui ?
- Cherche pas.
- Tu as le don pour t’attirer les ennuis.

Il n’avait pas tort. Izuki en avait bien souvent. La rousse resta silencieuse, beaucoup d’informations venaient d’être donné en très peu de temps. Cecily venait surement d’en apprendre un bon paquet sur la déesse, celle-ci ne parlant quasiment jamais il était difficile de connaître sa vie, même en petit morceaux. Izuki ne savait même pas si l’être de glace était au courant qu’elle était mariée. Cecily devait voir son amie d’une tout autre façon maintenant.

Un dialogue s'installa enfin entre le maître et l'élève après un long moment de silence. Cecily silencieuse, assise dans un coin les écoutait. Elle comprit que Izuki venait chercher des conseils voire trouver des solutions auprès de son maître qui semblait ne pas la juger et seulement l'écouter attentivement malgré les énormités qu'elle lui apprenait.

La rousse parlait de son mari. Cela ne faisait pas si longtemps que Cecily avait apprit cette nouvelle. Sous le kiosque près de la bibliothèque, son amie lui avait pourtant apprit tout un tas de choses sur elle même. Des informations qui étaient lourdes à garder, et lourdes en émotions. Toute cette histoire qu'Izuki avait confié à Cecily en la prévenant des dangers qu'elle encourait en la connaissant, s'avérait être encore plus délicate que ce que l'être de glace s'imaginait. Elle impliquait des dieux, et pas n'importe lesquels... Elle impliquait surtout leur colère et ses conséquences sur les mortels qu'ils étaient eux sur Erya. Son amie avait été attaquée par une tueuse à gage... Ce n'était pas n'importe quelle attaque, et Cecily en avait des frissons dans le dos. Elle avait cru pouvoir être assez forte si jamais l'histoire d'Izuki la mettait en danger, mais maintenant qu'elle apprenait tout ça elle commençait à en douter.

Cecily essaya d'oublier un instant tous les risques qu'elle encourait à savoir tout ça. Elle pensa à la situation actuelle. Elle venait d'apprendre des choses incroyables sur elle même, elle était dans la demeure d'un dieu, et son amie était en danger.

L'être de glace se posa un moment, analyser la situation actuelle n'était que perte de temps .. Cette réflexion l'embrouillait encore plus. Elle sélectionna alors ce qu'elle savait. Son amie avait enfermé son mari et son beau-père était en colère. De quoi il se mêlait celui là ?

L'être de glace prit son courage à deux mains et décida de prendre la parole :

-Mais commença-t-elle, c'est ton beau-père qui vient te poser problème avec cette... tueuse ? Elle s'arrêta un moment hésitante. De nos jours pourtant les couples ont leur propres habitudes, et pourquoi se mêlerait-il de l'enfermement de son fils … Tout cela paraissait assez incongru sortant de sa bouche, pourtant elle continua : S'il n'a reçu aucune plainte de son fils, comment peut-il savoir que ça l'incommode d'être enfermé ?

Un dialogue s’était entamé entre les deux divinités. Izuki avait commencé par exposé le sujet ainsi que la problématique qui la faisait venir ici, sur l’Olympe. Apollon l’écoutait en posant quelques questions pour orienter les informations et pour en apprendre un peu plus. La situation qu’évoquait Izuki n’était pas particulièrement simple, loin de là. La rousse continuait à parler, disant tous ce qu’elle en pensait, c’est-à-dire pas grand-chose pour l’instant, elle ne le prononça pas mais elle était perdue.

Puis Apollon résuma la situation simplement en une seule phrase. C’était posé maintenant il fallait voir ce qu’ils pouvaient en sortir. Après quelques autres échanges entre les deux divinités, le silence s’imposa. Izuki ne disait plus rien, ne voulait pour l’instant rien ajoutait. Quant à Apollon il semblait réfléchir sur son tabouret. Si une mouche avait été présente, ils l’auraient entendu voler. A la surprise de la rousse c’est Cecily qui prit la parole, brisant le silence.

- Mais, c'est ton beau-père qui vient te poser problème avec cette... tueuse ? De nos jours pourtant les couples ont leur propres habitudes, et pourquoi se mêlerait-il de l'enfermement de son fils … S'il n'a reçu aucune plainte de son fils, comment peut-il savoir que ça l'incommode d'être enfermé ?

Izuki écouta l’être de glace, elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle pose elle-même des questions, mais en quelques sortes cela prouvait à la rousse, qu’elle se préoccupait aussi d’elle et voulait l’aider. La rousse eut un petit sourire. Elle allait répondre quand Apollon parla avant elle.

- C’est une pensée très moderne vous que avez là Mademoiselle Cecily. Je comprends votre incompréhension et vous ne serais surement pas la seule dans ce cas de figure, vous ne pouviez pas le savoir, mais ici les pensées, la culture et les traditions sont bien différentes de ce qu’on trouve sur Terre. Anasthasie ne se comporte pas vraiment comme une bonne épouse olympienne et des reproches lui sont en quelques sortes faits.

Izuki n’ajouta rien, tout ce qu’il disait était vrai et bien plus clair que si c’était elle qui l’avait dit. Cecily devait être perdu avec tous cela. Le silence s’imposa encore une fois avant que le dieu pose une nouvelle question à la rousse.

- Cette tueuse à gage, pourquoi ?
- Une punition ... ou plutôt un avertissement. Je ne pense pas que Damoclès s’arrêtera là.
- Moi non plus.
- C’est pour ça ... je voulais t’en parler avant de tomber dans un piège ...

Il hocha la tête, d’accord avec cette idée. Pour une fois qu’Izuki n’agissait pas de façon impulsive, le dieu en était presque rassuré. La situation était compliquée mais il devait bien y avoir une solution à tous cela. Izuki, elle ne voyait rien pour l’instant. Tous ce qu’elle voulait c’était allé parler à son beau-père pour « s’expliquer » en quelques sortes. Elle avait des choses à lui dire et surement que lui aussi lui avait préparé un beau monologue. Mais vicieux comme il était, elle s’attendait à plus qu’un simple monologue. Apollon posa une nouvelle question.

- Qu’est-ce que tu penses que Damoclès veut tirer de cette menace ?
- Son fils, je pense qu’il veut tout d’abord le récupérer et si il peut me faire revenir ici par la même occasion.
- Te faire revenir ici pourquoi ?
- Pour perdurer le mariage. Je ne pense pas que son fils me lâchera et il fera tout pour que celui-ci soit content.
- Tu ne veux pas vivre ici ?
- Non.
- Et tu ne veux toujours pas être avec Damoclès ?
- Non. Le ton d’Izuki était cassant sur les deux non, elle ne changerait pas d’avis.
- Et que comptes-tu faire maintenant ?
- Parler avec Damoclès, j’aimerais un peu plus comprendre la situation et ce que je risque.
- Fais bien attention, Damoclès n’est pas idiot.
- Je sais bien ...
- Tu comptais aller le voir quand ?
- Je ne sais pas ...

Apollon se tut, il semblait rassembler ses idées. Depuis le début de la conversation il n’avait pas bougé de sur son tabouret, les bras toujours croisés. Le silence s’imposa de nouveau et toujours pas de mouche pour le rendre moins imposant. C’est le dieu qui le brisa une nouvelle fois.

- A mon avis, Damoclès t’as envoyé la tueuse à gage pour te faire bouger, il veut surement te voir mais sur son terrain. Il a appris ta situation ... d’une façon ou d’une autre ... et essaye de la faire changer en faveur de son fils. S’il veut te voir, je ne pense pas qu’il te piègera, il attendra pour faire un meilleur coup. Je pense que le plus tôt sera le mieux, pas besoin d’éternisé la situation. Il marqua une pause avant d’ajouter. Qu’en pensez-vous Mademoiselle Cecily ?

Apollon l’incluait dans la conversation car il avait remarqué que cette dernière essayé aussi de comprendre et d’aider Izuki. Un autre avis pouvait être bénéfique, surtout que Cecily ne voyait absolument pas les choses de la même façon, et elle avait peut-être d’autres idées.

Les deux Olympiens avaient entamé un dialogue, l'un posant des questions pour plus de précisions, l'autre répondant tant bien que mal d'après ce qu'elle savait ou ce qu'elle avait compris.

Apollon avait auparavant répondu à l'être de glace que les cultures étaient restées traditionnelles ici, et que Izuki, son amie n'avait pas vraiment suivi ce que les traditions attendaient d'elle en tant qu'épouse. Cecily avait bien compris cependant malgré toute la confiance qu'elle avait pour ses parents même qu'ils soient qu'adoptifs, elle n'aurait jamais imaginé les laisser entrer dans sa vie de façon aussi intrusive que se le permettait Damoclès.

Elle écouta attentivement la suite du dialogue, n'intervenant pas, laissant le silence là où il était quand il se posait. Mais son esprit était bien attentif, très actif, elle ne voulait raté aucun élément, elle voulait en savoir plus. Et si elle avait ne serait ce qu'une infime possibilité d'aider son amie, elle le ferait. Après tout, Izuki l'avait menée jusqu'ici pour en apprendre plus sur ses origines à elle, alors elle lui devait bien de la sortir de ce pétrin !

C'est alors qu'Apollon l'introduit dans la conversation, il lui demandait son avis. Cecily fut surprise d'être interpellée de la sorte mais elle garda son sang froid et son sérieux. Elle laissa planer un certain silence mystérieux avant de répondre aux deux :

-Je pense que si Damoclès souhaite voir Izuki, il vaut mieux ne pas attendre son invitation et prendre les devants. Prendre une longueur d'avance fera toujours du bien vu la complexité de la situation...

Elle réfléchit un instant et ajouta :

-Sinon pourquoi ne pas lui envoyer un message à ton tour, Izuki ? Je pense que le rencontrer sur son terrain serait que trop satisfaire ses attentes, autant organiser une entrevue dans un lieu neutre, non ?

L'être de glace avait exposer sa pensée avec le plus de calme possible, elle ne voulait pas paraître insensée et trouver une solution.

Des solutions, ils y en avaient forcément, il fallait juste les trouver mais surtout trouver les bonnes. Des problèmes Izuki en avait assez comme ça et c'était pour éviter d'en faire autre qu'elle était venu voir son maître. Pour une fois que son impulsivité s'était mise en repos, elle en avait profité pour réfléchir posément. Apollon était toujours de bon conseil, il l'avait toujours aidé malgré toutes les bêtises que la rousse avait pu faire. Néanmoins, les deux n'avaient pu éviter le mariage arrangé. Au grand malheur de la déesse.

Apollon avait exposé une dernière fois la situation, essayant de chercher ses bonnes solutions. Celle qu'il prononça était simple, mais ce n'était pas forcément la meilleur. Il fallait simplement aller voir Damoclès, le plus tôt possible, pour essayer d'avoir le plus d'information possible sur la situation, sur ces attentes. C'est uniquement en sachant cela que la rousse pourrait agir. En finissant son monologue, Apollon demanda à Cecily son avis.

L'être de glace marqua un petit silence avant de prononcer ses idées. Pour elle, il fallait aussi rencontrer Damoclès rapidement pour avoir de plus ample information. Mais Cecily proposait plutôt de lui envoyer une lettre. Pour elle, mieux valait le rencontrer sur un terrain neutre. Elle n'avait pas tort, venir directement chez son beau-père n'était pas forcément une bonne idée, même si les deux divinités ne pensait pas que ce dernier tende un piège à la rousse. Mais Damoclès accepterait-il de la voir autre part que chez lui ? Izuki n'en avait aucune idée.

La déesse était contente d'avoir ce soutien de Cecily. Si on regardait bien, cela ne faisait pas très longtemps qu'elles se connaissait et hors mis au travail, les deux filles ne se voyait pas si souvent que cela. La rousse n'était jamais venu chez l'être de glace, et l'inverse ne s'était pas non plus produit. Elles n'avaient fait que quelques voyages ensemble rien de plus. Pourtant Cecily l'aider et cela lui faisait plaisir. Néanmoins Izuki ne le prononça pas et son sourire n'était qu'infime au coin de ses lèvres.

Peut être que Cecily avait raison, une lettre le ferait peut être bouger de chez lui, peut être accepterait-il de la rencontrer autre part. Izuki se voyait mal lui envoyer un tueur à gage sur l'Olympe, s'était juste impensable, mais l'idée de lui faire subir cela lui plaisait tout de même. A mettre dans un coin de la tête.

- Ce n'est peut être pas une mauvaise idée … surtout que je n'ai aucune envie d'aller chez lui. Izuki réfléchit un instant avant de continuer à parler. Par contre … je ne sais pas vraiment quoi lui dire … et puis le lieux ? Pour moi, un terrain neutre c'est sur Terre, mais Damoclès n'acceptera jamais venir sur Terre.
- Il y est pourtant descendu pour engager cette tueuse à gage.

Apollon n'avait pas tort. Si la brune avait été engagé, c'était forcément sur Terre. Mais Izuki voyait très mal cet homme revenir là où il avait péri et avait subi d'horrible chose. Il avait vraiment dû prendre sur sois pour cela. Cela montrait bien que Damoclès était déterminé à récupérer son fils et à faire tomber Izuki. Le connaissait, la rousse savait qu'il ne reculerait pas, qu'il fera tout pour atteindre son but.

- Certes, mais … il n'y reviendra pas, surtout si c'est moi qui lui demande … Si il faut, il ne veut absolument pas me rencontrer juste me faire souffrir et … ne faire bouger par la même occasion.
- Pour récupérer son fils, peut être qu'il le fera …
- J'en doute.
- Tu sais Anastasie, je connais Damoclès depuis plus longtemps que toi. Je pense que pour Junior, il bougera. Surtout que Némésis ne doit pas être très loin non plus de ses plans et qu'elle doit sûrement le forcer à faire certaines choses pour son fils. Ça peut être un avantage pour nous.

Izuki ne voyait pas vraiment sa belle-mère comme un avantage pour elle. Surtout qu'elle ne lui avait jamais vraiment parlé et que cette dernière ne s'était jamais intéressée à elle. Apollon dû sentir le doute d'Izuki, car il ajouta :

- Damoclès n'est pas seul, il sera forcément influencé par Némésis, ce qui risque de lui faire faire des erreurs. Il l'écoute un peu trop, et même si il est déterminé, son épouse ne lui laissera pas faire tout ce qu'il veut. Apollon eut un petit sourire avant d'ajouter: Dans un sens, elle te ressemble un peu ...

Izuki ne lui rendit absolument pas son sourire, cette « ressemblance » comme il disait, ne lui faisait pas vraiment plaisir. La rousse ne se voyait pas du doute comme cette déesse effacée et têtu. C'était Damoclès le danger, le manipulateur, pas Némésis.

- Dans tous les cas, je ne sais même pas quoi lui écrire.

Izuki était légèrement énervé de la dernière remarque d'Apollon, elle essayait de ne pas le faire remarquer, mais le ton de sa voix la trahissait,mais aussi son corps qui s'était crispé en entendait ses mots.

La situation n'était pas simple. Et les personnes impliquées dans tout cela étaient puissantes. Cecily ne parvenait même pas à imaginer l'ampleur de tout ça. Évidemment que cela la dépassait, on parlait de dieux. Les pouvoirs impliqués et tout ce qui pouvait entrer en jeu était plus grand. Tout était exagéré par rapport à ce qu'elle même pouvait avoir vécu jusque là. Pourtant malgré cette ampleur démesurée on s'adressait à elle et on l'écoutait à part égale. Forcément elle ne prenait pas part à tout cela de façon naturelle. Elle ne connaissait pas bien les mœurs, les coutumes, le fin mot de cette histoire et Izuki elle même pour se sentir assez à l'aise afin d'aider à trouver une issue.

Finalement c'est vrai qu'elles ne se connaissaient pas tellement. Elles se voyaient régulièrement au travail mais cela ne permettait pas de faire connaissance. Elles avaient passé du temps ensemble lors de voyages mais c'était tout. Pourtant à ce moment même elle se sentait proche de cette rousse téméraire. Et la voir en difficulté dans un monde qui lui semblait hostile, obligeait l'être de glace à se placer en position d'aidante. Après tout, l'être de feu avait été la première à la secourir à son arrivée quelque peu catastrophique sur l'île. Cecily lui en était très reconnaissante, alors si elle pouvait aider en quoique ce soit la rousse, elle le ferait !

Apollon et son amie discutèrent de la proposition que venait de faire l'être de glace, à savoir : « Envoyer un message - Rencontrer Damoclès sur un lieu neutre ».
Izuki semblait un peu désemparée, et ne savait pas quoi écrire à son beau père furieux. Et puis quel lieu choisir pour le rencontrer. Selon la rousse la Terre était le seul lieu neutre à ses yeux et le dieu refuserait à coup sûr de s'y rendre. Alors que faire ?

Apollon tenta de la convaincre que Damoclès n'était pas seul derrière tout ça. Il était marié et son épouse avait forcément un peu d'influence sur lui. Surtout qu'il s'agissait là de leur fils à eux deux. Et qui mettrait en doute les pouvoirs de persuasion d'une mère ? Cecily eut un flash de souvenirs, sa mère était calme, posée et généralement sereine, toujours pour régler les problèmes par la discussion mais elle l'imaginait tellement mal réagir de façon posée si la situation portait préjudice à sa fille. Elle avait rarement vu sa mère en colère mais ces quelques fois avaient suffit. Il était dangereux de tester les pouvoirs que la colère d'une mère pouvait conférer. Le regard de la reine aux cheveux violets lui revint alors à l'esprit. Est ce qu'elle aussi aurait montré une terrible puissance si sa fille avait été en danger ? Possédait-elle aussi des pouvoirs glacés ? …

Cecily remua la tête, ce n'était pas le moment de s'interroger là dessus. Il fallait trouver une solution et se poser des questions sur sa mère biologique n'amènerait à rien. Elle passa une main sur son visage pour se remettre les idées au clair et retirer ce voile de souvenirs qui s'était posé sur son regard. Izuki était en train de se demander qu'écrire sur le message. Et il semblait qu'elle s'était un peu énervée. Son corps s'était crispé, on la sentait un peu sur les nerfs. Peut-être que c'était à cause de la comparaison que venait de faire Apollon. Ce n'était pas très malin de la part du dieu de lui faire remarquer ses ressemblances avec la partie adverse.

– Tu n'as pas besoin d'écrire un roman. Indiquer le lieu et le moment où tu souhaites mener la rencontre devrait suffire, non ?

Maintenant il ne restait plus qu'à trouver un lieu... Un lieu neutre... La demeure de l'un ou l'autre était donc à proscrire. Et la Terre paraissait également être un lieu compromis.

Cecily marmonna, réfléchissant à un lieu qui pourrait correspondre à la situation.

– On m'a toujours dit qu'il fallait rencontrer les personnes dans un lieu public surtout si c'était délicat... Elle répéta en chuchotant : Un lieu public... Pu..blic... ?

Izuki voulait se sortir de cette situation rapidement. Elle avait peur que cela mène à des événements tragique. Tout pouvait devenir catastrophiques dès qu'on touchait à l'Olympe et ses divinités, alors quand se sont deux divinités qui se font la guerre … La rousse ne voulait pas que cela dure. La dernière fois qu'il y avait eu des problèmes avec elle, le dénouement avait été horrible, surtout pour elle. Elle avait perdus une partie de sa liberté et avait même causé la mort d'une personne. La déesse avait réussi à contourner une partie de sa liberté arrachée mais voilà qu'une punition divinité lui retombait dessus. On en voulait encore à son indépendance.

Izuki était remonté sur l'Olympe malgré ses aversions pour trouver de l'aide auprès de son maître. Il devait y avoir des solutions, mais depuis le début de la discussion chacune était balayé sous les contraintes que posait la situation. Finalement ce fût Cecily, une amie d'Izuki, qui avait trouvé une solution mois bancale que les autres. Écrire une lettre. L'idée ne semblait pas mauvaise mais al rousse ne voyait pas vraiment ce qu'elle pouvait écrire. La déesse avait tellement l'habitude de parler, d'agir à l'instant présent pour régler ses soucis, ce qui ne l'avait pas toujours aider d'ailleurs, qu'elle se voyait mal écrire quelques choses.

Apollon avait l'air d'accord avec Cecily. Écrire une lettre permettait de ne pas avoir de lieu de rencontre, ce qui posait le problème de la neutralité du lieu. Elle permettait d'éviter les pièges que Damoclès aurait pu tendre à Izuki lors de sa venu. La rousse n'était pas contre la lettre mais ce retrouvait vraiment en difficulté devant cet obstacle. Elle ne savait pas quoi écrire.

Cecily proposa tout simplement de lui indiquer un lieu de rencontre, ainsi qu'une date. C'était simple mais cela posait de nouveau le problème du lieu neutre. Izuki ne pensait qu'à la Terre. L'Olympe et les alentours du paradis était juste inimaginable. La rousse n'accepterait jamais de monter de nouveau ici, surtout pour voir son beau-père, même en présente d'autres divinités. Cecily proposa alors un lieu public, on lui avait toujours dit ça. Personnellement Izuki se voyait mal parler dans un lieu bondé de personne. L'être de glace sembla alors réfléchir à un lieu adapté à la situation.

- Le problème du lieu public, se sont les personnes qu'il y a autour. Personnellement pour moi je ne retournerai pas sur l'Olympe pour cette rencontre, ni dans les alentours du paradis. Ce sera uniquement sur Terre, le problème là bas dans un lieu public c'est qu'une discussion de divinité n'est pas vraiment discrète. Il y a toujours des personnes qui écoutes et il vaudrait mieux que notre existence reste une légende.

Izuki marqua une pause. Elle se voyait très mal taper la discussion à Damoclès dans un parc ou autour d'un café, avec des humains autour. L'existence des dieux n'était pas un secret mais en général on évitait de la crier sur tous les toits. La rousse ne voulait créer un moment de panique ou d'excitation chez les mortels.

- De plus, dans un lieu public je ne pourrai pas me défendre si il attaque.
- Damoclès n'attaquera pas dans un lieu public.
- Et si moi j'ai envie de lui mettre un poing dans sa tête de fouine, je pourrai pas.
- La violence ne t'a jamais aidé et tu le sais très bien.
- Certes ! Mais ça me calmera sûrement les nerfs.

Apollon souffla un peu, comme si il était las des impulsions d'Izuki. Cette dernière bouda légèrement. Elle savait très bien que la violence ne lui avait jamais réussi, son maître n'avait pas besoin de lui répétait. Elle l'avait déjà bien assez entendu et cela lui pesait encore. Les derniers événements bien que datant de quelques années maintenant restés encrés dans la tête d'Izuki. Elle ne voulait pas que cela se reproduise.

- Un lieu public est une bonne idée Mademoiselle Cecily cela aiderait à une conversation pacifique, néanmoins comme l'a soulevé Anasthasie, des divinités ne peuvent se permettre d'affirmer leur supériorité à de simple mortel. Il serait nécessaire de trouver un lieu public mais discret, idéalement sur Terre. Existe-t-il quelques choses comme cela là où vous habitez ?

Izuki réfléchissait mais ne voyait pas vraiment de lieu répondant à cette description. En même temps la rousse ne voyait absolument pas son beau-père venir sur Terre et encore moins dans un lieu qu'Izuki connaissait. Pourtant Damoclès avait vécu sur Terre, il y a bien longtemps.

L'idée de Cecily d'écrire un message à Damoclès avait été validée par le trio. Le contenu du message serait le plus succin possible. L'être de glace avait suggéré d'écrire seulement le lieu et la date de rendez-vous. Le souci restait le lieu de cette rencontre. Il fallait maintenant parvenir à trouver un lieu qui serait assez neutre pour qu'aucune des deux parties ne se trouve plus à son avantage que l'autre. Là était tout le problème... Damoclès refuserait de rencontrer Izuki sur terre et cette dernière refusait de le rencontrait sur l'Olympe. Où diable pourraient-ils se voir ?

Cecily avait pensé à un lieu public. Cela aurait permis que les deux ne s'emportent pas. Les gens autour auraient ainsi servi de modérateurs... Mais Izuki n'était pas tout à fait d'accord avec cette idée. Cette suggestion posait en effet le problème des oreilles indiscrètes... La situation à régler était délicate et il serait embêtant qu'elle ne s'ébruite. Surtout vu les ravages que tout cela avait déjà causé.

- Le problème du lieu public, ce sont les personnes qu'il y a autour. Personnellement pour moi je ne retournerai pas sur l'Olympe pour cette rencontre, ni dans les alentours du paradis. Ce sera uniquement sur Terre, le problème là bas dans un lieu public c'est qu'une discussion de divinités n'est pas vraiment discrète. Il y a toujours des personnes qui écoutent et il vaudrait mieux que notre existence reste une légende. Après une pause Izuki reprit : De plus, dans un lieu public je ne pourrais pas me défendre si il attaque.
- Damoclès n'attaquera pas dans un lieu public.
- Et si moi j'ai envie de lui mettre un poing dans sa tête de fouine, je ne pourrais pas.
- La violence ne t'a jamais aidée et tu le sais très bien.
- Certes ! Mais ça me calmera sûrement les nerfs.

Effectivement tout cela était bien délicat... Des deux côtés, la rencontre entraînerait des tensions et on n'était pas protégé d'un quelconque dérapage. Cela pouvait venir de n'importe quel côté et cela pourrait devenir imprévisible. Il valait mieux se prémunir de tout problème pouvant survenir le moment venu en choisissant dès maintenant un lieu le plus neutre possible. Il fallait décider d'un endroit qui pourrait calmer Izuki autant que Damoclès.

Cecily regardait patiemment Izuki et Apollon se chamailler sur ce qu'il se ferait ou non lors de ce rendez-vous. C'est alors que le dieu s'adressa à elle, lui demandant si elle connaissait un lieu qui permettrait une conversation pacifique sans toutefois compromettre le statut de divinités des participants, et qui se trouverait sur Terre. Cela faisait beaucoup de critères à respecter... L'être de glace se concentra un instant, ce qui l'amena à froncer les sourcils et réduire ainsi l'éclat de ses yeux turquoises.

– Je pensais peut-être … Elle hésita avant de proposer son idée. C'était un peu farfelu et complètement déplacé mais bon après tout pourquoi pas. … Un temple ou un lieu religieux. Généralement ce sont des lieux tranquilles qui inspirent le calme aux personnes qui y entrent. Il pourrait y avoir des personnes présentes mais celles ci sont habituellement occupées à leur prière et ne tiennent pas compte des visiteurs. Mais... Je ne sais pas si ce genre de lieu paraît adapté pour une rencontre entre dieux ...

Cecily regarda les deux divinités face à elles attendant leur réaction face à sa proposition, mais avant qu'ils ne puissent y répondre elle eut une autre idée à leur suggérer:

- Sinon on peut trouver un lieu désert, un endroit vide de vie. Sur Terre il y a des montagnes très peu peuplées, il y a aussi déserts de sable, ou de glace, des forêts aussi. Il y a pleins de possibilités.

Apollon semblait d'accord avec Izuki. Un lieu public pouvait être envisageable si il n'y avait pas trop d'oreilles indiscrètes. Izuki savait que si elle jouait sur ce point, son maître serrait plus réticent . Un lieu public n'a jamais d'oreilles indiscrètes. Du moins Izuki n'en voyait pas. A partir du moment où il y avait d'autres personnes, le risque de faire découvrir l’existence des dieux était réel. Izuki se moquait bien de cela, c'est d'ailleurs pourquoi elle vivait sur Terre, mais la mentalité des divinités n'était pas souvent comme cela. Hormis sa mère, Izuki ne voyait pas qui d'autres pensait comme elle. Les dieux était plutôt conservateur de leurs anciennes époques glorieuses, de leur vieilles traditions. Époques qu'Izuki et sa mère n'avaient d’ailleurs jamais connu. Néanmoins les nouvelles générations de dieu n'ayant pas connu non plus cette époque, ne raisonnait pas vraiment comme ça. Peut être était ce spécifique au déesse de feu ?

Son maître demanda alors à Cecily, si il existait un lieu public discret. Sur Terre. Izuki eut un sourire, elle n'en voyait aucun. Cette question n'avait aucun sens mais Apollon ne le savait pas. L'être de glace sembla réfléchir. Izuki la laissa faire, après tout si il trouvait un endroit répondant au description, cela aiderait tout de même la rousse. Néanmoins la déesse ne voulait pas qu'elle trouve, un lieu public c'était très peu pour elle. Elle n'avait pas envie d'exposer tous ses problèmes devant une foule. Ce n'était pas leurs affaires.

L'être de glace exposa quelques lieu public qui pouvait correspondre plus ou moins : les lieux religieux. Izuki pouffa discrètement. Elle n'était jamais rentré dans l'église d'Elipce et c'était lieu religieux du pays. La déesse se voyait très mal entrer à l'intérieur. Comment réagirait le dieu vénérait à l'intérieur si il savait que deux autres dieux, alors qu'il se croit seul, rentré uniquement pour se disputer. Izuki eut un petit rire discret, la situation était causasse. La déesse se ressaisi et écouta la suite des paroles de Cecily. Finalement elle conclut que ce n'était peut être pas adapté pour des dieux. C'est ce que pensait aussi Izuki.

L'être de glace fit une petite pause avant de rajouter quelques lieu. Cette fois des lieux non public : des montagnes, des déserts ou des forêts. La rousse sourit, ce genre de lieu lui allé mieux, il n'y aurait personne pour écouter, personne pour l'empêcher de le frapper si l'envie lui venait. C'était mieux ainsi. Apollon semblait lui réfléchir. Il ne disait rien et ne bougeait pas. Il semblait même complètement perdus dans ses pensées. Izuki avait l'impression qu'il essayait de comprendre quelques choses qui lui semblait abstrait, il avait les sourcils froncés et se tenait le menton d'une main. Il prit alors la parole, il semblait quelques peu perdus.

- Un temple ou un lieu religieux ? Il existe d'autre lieu religieux que des temples ?

Izuki souri à la question. Apollon n'était venu que très rarement sur Terre durant toute sa vie et ne connaissait absolument pas tout ce qui s'était passé depuis leur époques glorieuses à quelques exception près.

- Oh oui ! Des tas, mais sur Erya il n'y a qu'une église.
- Une église, c'est la première fois que j'entends ce mot.
- C'est un lieu où les gens vénèrent une divinité unique qui aurait créer l'univers.
- Hum … lui, il a dû boire trop de vin avant de raconter son culte aux pythies.

Izuki explosa de rire. La situation était juste hilarante ! Apollon son maître qui lui avait tout appris, celui qui savait tout et qui rejetait l'ignorance, ne comprenait pas qu'il puisse y avoir d'autres cultes. Le dieux sembla quelques peu vexé de l'habitude d'Izuki, ses pommettes s’empourprèrent.

- Quoi ?! Même Dionysos le connaissant n'aurait pas raconter une histoire aussi ahurissante !
- Certes.
- C'est un dieu de quoi ?
- De tout, il fait tout.
- … Il est bien mégalomane celui- là. C'est quoi son nom ?
- Dieu.

Les yeux d'Apollon s'écarquillèrent, il leva les mains pour montrer qu'il abandonné. Izuki sourit mais ne rigola pas cette fois. Pas besoin de le vexer plus que cela. Le dieu ne comprenait vraiment pas et la rousse savait très bien pourquoi. C'était bizarre pour elle de lui apprendre des choses et de le voir en difficulté ainsi mais c'était une sensation plutôt agréable. Finalement pour ne pas trop faire durer le blanc, elle prononça/

- Personnellement, un lieu désert me va. Surtout qu'il y en a pas mal sur Erya. Que ce soit la forêt, les plaines, les montagnes ou les îles inconnus. Il faudrait choisir maintenant.

Toujours en recherche d'un lieu pour la rencontre entre Izuki et son beau-père, Damoclès, le trio cherchait tant bien que mal un endroit qui corresponde aux attentes, exigences et critères de chacun... Ce n'était pas une mince affaire mais déjà on s'était mis d'accord sur l'idée de la Terre et du lieu public. Enfin maintenant il fallait trouver où exactement cela pourrait se dérouler. Il ne fallait pas un lieu trop public pour que l'existence des divinités ne soit pas ébruitée et puis pour que la conversation reste discrète. Il fallait toutefois trouver une place qui ne pousse pas les deux à se battre...

Cecily avait proposé les lieux religieux sans grande conviction. Cela aurait permis d'apporter un peu de paix dans les cœurs des deux parties mais ce n'était effectivement pas très adapté d'amener des dieux ayant vécu une ère polythéiste dans un monument à la gloire d'un dieu unique quel qu'il fusse. L'idée fut donc abandonnée sans pour autant laissé l'âme en paix d'Apollon. Cecily avait apparemment amener quelques interrogations au dieu qui visiblement n'était pas allé souvent sur Terre ces dernières décennies.

Ce dernier n'avait, semblait-il, jamais entendu parlé des églises. Cela surprit Cecily qui pensait que les dieux de l'Olympe se tenait à la page de l'actualité terrienne bien que vivant à l'écart de celle ci. Izuki tenta de lui présenter « Dieu », ou bien le dieu de la religion chrétienne qui se veut monothéiste. Cela le rendit perplexe... Et Cecily resta éberluée à écouter ce drôle de dialogue que les deux tenaient sur Dieu. Il ne valait mieux pas expliquer à Apollon que les humains vénérant un dieu unique se divisait également en plusieurs religions... et qu'ainsi selon les religions ce dieu pouvait avoir des noms différents, et une histoire différente.

L'être de glace n'avait jamais entendu parlé de Dieu en tant que personne. Elle s'imaginait plutôt que c'était une entité abstraite un peu comme le concept de vérité par exemple. Cela la fit beaucoup rire d'entre Apollon utiliser des qualificatifs utilisés pour des personnes en parlant de Dieu.
Quand le dieu fit comprendre qu'il abandonnait la leçon sur les actuelles religions terriennes, en levant les bras, tout le monde reprit ses esprits. Les rires résonnèrent encore une seconde dans le lieu où ils se trouvaient puis le calme revint.

Izuki ramena le sujet principal à l'esprit de chacun :

- Personnellement, un lieu désert me va. Surtout qu'il y en a pas mal sur Erya. Que ce soit la forêt, les plaines, les montagnes ou les îles inconnues. Il faudrait choisir maintenant.

Effectivement, il fallait se décider. Cecily ne pouvait pas choisir à leur place. Maintenant que l'être de feu avait des idées en tête d'endroits où la rencontre pourrait avoir lieu, on ne pouvait que la conseiller. Ce serait à elle d'avoir le dernier mot pour trouver le lieux lui correspondant le mieux pour affronter son beau père. Enfin affronter la présence... Il n'était sûrement pas question d'affrontement. Au contraire l'objectif était que le rendez-vous soit des plus pacifiques, et c'était d'ailleurs dans ce but que les trois réfléchissaient depuis un bon moment à un simple lieu où cela pourrait se passer.

Cecily voyait dans le regard de son amie l'envie de prendre cette décision vite-fait-bien-fait et de se débarrasser au plus vite de ce rendez-vous. Pourtant ce n'était pas une décision facile à prendre. Il fallait réfléchir et penser à tout pour éviter des problèmes le jour j. Voyant quelque peu d'hésitation, comme si l'être de feu ne pouvait choisir parmi toutes les propositions d'endroits déserts sur Erya, Cecily se tenta à faire une dernière proposition …

- … Dans les montagnes, il y a mon chalet si tu veux Izuki. L'endroit est calme et il y a une forêt pas loin. Je n'ai pas de voisins mis à part les animaux sauvages. Après une courte pause l'être de glace reprit. Après tout ce que tu as fait ici pour moi, je te dois bien ça. Elle arbora un grand sourire, cachant l'émotion que son regard pouvait trahir. Ca aura été une riche journée et qui n'était pas encore terminée...

Cela faisait un bon moment maintenant que les trois individus cherchaient un lieu de rencontre avec le beau-père d'Izuki. Le groupe avait d'abord pensé à un lieu public mais rapidement des problèmes sont apparus. Il ne fallait pas trop ébruiter l'existence des dieux. De plus Izuki n'avait aucune envie de régler ce problème autour de personne qu'elle ne connaissait pas et qui pouvait entendre une partie de sa vie. La rousse ne la cachait pas plus que cela mais elle n'avait pas envie que certains éléments soient connu par des personnes étrangères à son environnement proches. La déesse ne faisait par qu'à très peu de personne dans son entourage de certain point. Notamment de sa nature divine.

Finalement c'était un lieu désert qui avait été sélectionné, c'était plus raisonnable. Apollon n'avait pas été d'accord au début mais à finalement accepté après avoir compris qu'il n'exister pas vraiment de lieu public sans oreilles indiscrètes. Le dieu ne l'avait pas dit directement mais il ne s'était pas opposé à l'idée. Izuki en était contente, un lieu désert lui convenait mieux. Il fallait maintenant choisir lequel. Il y en avait tellement sur Erya. Les montagnes, les plaines, les forêts … Dans ce pays il n'y avait que des grandes villes, il n'existait pas de petit village ou hameau, ce qui rendait l'archipel assez désert dès que l'on s'éloignait des villes. Seul quelques personnes comme Cecily avait une maison en pleine nature, mais rarement loin des villes non plus.

L'être de glace avait alors proposé les montagnes de l'île du nord, sur l'archipel principal. C'est là où elle vivait. Izuki fut assez surprise qu'elle propose un lieu proche de chez elle. Certes la discussion devrait se passer de façon pacifique, mais rien n'était sûr. Entre dieux, on ne savait pas à l'avance ce qui allait se passer. Rien n'était prévisible surtout avec Izuki et son impulsivité. Izuki réfléchit quelques peu, c'était très gentil de la part de Cecily de proposer cela mais la rousse avait tout de même peur pour elle.

- Tu es sûr ? Même si cela risque d'être uniquement une discussion, je ne peux pas te garantir que cela de dérapera pas.
- Si toi tu n'attaques pas, Damoclès n'attaquera pas. Néanmoins Anasthasie a raison, il vaudrait mieux être plus prudent Mademoiselle Cecily. Je ne peux pas prévoir ce qui se passera durant cet entretien.

Apollon était plutôt d'accord avec la rousse. Pour lui Damoclès ne ferait rien mais il valait mieux être prudent. Pour Izuki, si Damoclès lui avait envoyé ne tueuse à gage, cela voulait dire qu'il était capable de lui tendre un piège ou une attaque. La rousse ne voulait pas mettre en danger Cecily, elle allait lui dire, quand son regard se porta sur ses yeux. Elle semblait vraiment tenir à ce que cela se passe là bas.

- D'accord, si ! Kykyo est avec toi.
-Bon. Il ne restes plus qu'à écrire la lettre.

Apollon tendit une feuille légèrement cartonné à Izuki, du papyrus, ainsi qu'un calame et son encrier. Les deux outils étaient en ivoire et recouvert par de magnifique arabesque en or. Il y avait une perle sur le couvercle de l'encrier. Izuki se leva pour accéder à la table juste à côté. Elle déposa le papyrus et le déroula doucement. Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas touché. Le contact était toujours agréable et cela la rendait un peu nostalgique de ses études ici. Elle s'installa finalement sur la chaise derrière la table et trempa le calame dans l'encrier. Elle laissa tombé une goutte dans le pot avant de reporter le stylo sur la feuille. Elle s'arrêta devant.

- Du coup, j'écris juste le lieu et une date avec l'heure ? Cecily tu es toujours sur de toi pour le lieu ?

Izuki lui sourit de nouveau pour lui montrer qu'elle appréciait sa proposition mais qu'elle la protégerait tout de même si cela tournait mal. La rousse ne l'espérait vraiment pas, néanmoins elle avait peur de ce qui pouvait arriver. Elle reprit finalement la parole pour ajouter une dernière choses.

- D'ailleurs, si tu veux que l'on retourne à la bibliothèque tout à l'heure ou même demain, on peut dormir à Olympie sans problème, n’hésites pas.

Apollon resta surpris de la proposition d'Izuki. Dormir ici, cela ne lui ressemblait pas vraiment de vouloir s'éterniser ici. Néanmoins, il ne prononça rien et laissa les deux files discutaient entre elles. Peut être Izuki arrivait à mieux supporter Olympie avec une amie.

Cecily venait de proposer son nid comme lieu pour l'entrevue. C'était peut-être risqué mais elle faisait confiance à Izuki et puis au pire elle n'était pas très attachée au matériel, si un combat se déclenchait et faisait des dégâts à son habitation elle trouverait un autre endroit où vivre. Elle prendrait juste soin de mettre son glumos à l'abri avant la rencontre. Elle ne se pardonnerait jamais si il lui arrivait malheur.

Son animal avait une grande place dans son cœur. De puis son arrivée sur Erya, bien que solitaire, Cecily s'était sentie un peu seule. Elle n'avait pas l'habitude de vivre si loin de ses parents, et son petit glumos, depuis qu'elle l'avait adoptée, ou bien l'inverse, ne l'avait pas beaucoup quittée et l'avait bien aidée à supporter cette solitude.

Izuki sembla hésiter, elle demanda plusieurs fois à Cecily si elle était certaine de vouloir que cela se passe près de chez elle. Même Apollon tenta d'avertir l'être de glace. Il n'était pas certain que cela serait pacifique. Personne ne pouvait en être sûr. Cecily assura son amie que cela ne lui posait pas de problème. Elle était consciente des risques que cette entrevue présentait. Pourtant, elle ne retira pas sa proposition. Si cela pouvait rendre service autant le faire.

- Ca ira, il n'y a pas de soucis pour moi que ça se passe près du chalet. Si vous détruisez ma maison dans un accès de colère tu seras obligée de me loger Izuki Cecily plaisanta.

Il était donc temps d'écrire le fameux message à envoyer à Damoclès. Le trio avait convenu que la simplicité était de rigueur. Le lieu et la date suffiraient, pas besoin d'aller dans des formules de politesse hypocrites et dans de la dentelle pour simplement convenir d'un rendez-vous. Cecily s'avança, l'être de feu avait attrapé un papyrus tendu par Apollon, elle avait sorti l'encrier et de quoi écrire. Les instruments d'écriture semblait si précieux... Ils étaient tout d'ivoire et d'or. Ces outils si richement ornés rappelèrent à l'être de glace qu'ils n'étaient pas sur Terre. On était bel et bien sur l'Olympe... Izuki maintenant équipée pour écrire le message s'installa derrière la table. Cecily s'appuya doucement à la table, observant la rousse manipuler avec soin tout le matériel d'écriture. Mais avant de poser la pointe pleine d'encre sur le papier vierge, Izuki se figea et demanda:

- Du coup, j'écris juste le lieu et une date avec l'heure ? Cecily tu es toujours sure de toi pour le lieu ?

Cecily n'avait pas besoin de répondre une nouvelle fois, elle hocha la tête gravement. Maintenant qu'elle avait fait sa décision elle ne reviendrait pas en arrière.

Finalement, Izuki proposa de retourner à la bibliothèque si Cecily en avait envie. Elle lui proposa même de rester dormir ici pour continuer les recherches le lendemain. Cecily sentit son cœur se réchauffer, Izuki était une chouette amie. L'être de glace sourit chaleureusement avant de répondre :

- Merci ! Pourquoi pas, mais ce ne sera pas nécessaire de rester dormir, Je pense que j'ai déjà appris plus que ce que je n'espérais pour aujourd'hui.

Cecily revit alors le portrait de ses parents dans sa tête. Le choc que ça avait été pour elle. Bien des émotions s'étaient bousculées dans son cœur à ce moment là. Que penser de tout ça ? Elle était venue chercher des réponses sur ses origines et elle en avait reçues. C'était plus que prévu. Elle ne savait pas si elle était prête à en apprendre plus. Elle avait besoin de temps pour accepter la vérité qu'elle venait de découvrir. Mais c'était généreux de la part d'Izuki de l'amener ici, et autant profiter de cette source de savoir tant qu'elle était à portée.

Les deux amies s'étaient enfin fixé. Elles avaient le lieu où la rencontre se ferait. Cela avait pris du temps mais même si un endroit avait été désigné il avait aussi des inconvénients. Finalement aucun lieu n'était parfait pour cette rencontre. L'être de glace avait proposé avec sa gentillesse, son chalet dans les montagnes de l'île du nord. Izuki était contente que Cecily lui fasse autant confiance mais elle avait aussi peur pour son amie. Damoclès pouvait être imprévisible, surtout si il voulait tendre un piège à Izuki. La rousse avait alors fixé une condition à ce que la rencontre se passe dans la montagne. Il fallait que Kykyo accompagne Cecily durant la rencontre, il pourrait l'aider si cela tournait mal.

Izuki n'avait pas envie que lui aussi soit blessé mais à deux, ils seraient plus en sécurité. De plus, la montagne offrait un autre avantage. Elle était assez loin de la maison d'Izuki et donc de Damoclès Junior. Son beau-père ne pourrait pas le récupérer aussi vite que cela. Izuki ne voulait pas lui rendre sa liberté car cela impliquait qu'elle perde la sienne. C'était inimaginable. On lui avait forcé ce mariage, qu'ils en assume les conséquences.

La rousse avait demandé une dernière fois à l'être de glace si elle était sûr du lieu. Cecily semblait déterminée, elle était entièrement d'accord. Izuki apporta alors le calame sur le papyrus et s'appliqua à écrire. Elle y allait lentement pour bien dessiner les courbes des lettres ainsi que les traits plus droit. La déesse du feu écrivait en grec ancien, une langue que l'on pourrait croire éteintes depuis un bon moment sur Terre. Bien qu'Izuki ne parlait pas souvent cette langue, elle la maîtrisait parfaitement. Autant à l'écrit qu'à l'oral.

« Damoclès,
Si tu veux me voir, rendez-vous dans une semaine, aux montagne des l'île du nord d'Erya Island.
Je t'y attendrai.

Anasthasie

Il n'y avait pas plus clair comme message. Izuki pensait que cela suffirait. Elle n'avait pas à s'expliquer sur ses raisons, le dieux les savaient déjà et attendait sûrement une réponse de sa part. Là voilà ! Le dieux n'aurait sûrement pas penser à une tel réponse de la part d'Izuki mais il devrait s'en contenter. La rousse lu en français, à haute voix son message pour avoir la confirmation des deux autres protagonistes. Ils semblaient d'accord sur son message.

Voilà une chose de faite. Izuki attendit un peu que l'encre sèche avant de le rouler. La rousse chercha alors un ruban dans les tiroirs d'Apollon, mais n'en trouva pas. C'est ce dernier qui se leva pour lui en amener un de l'armoire derrière lui. Izuki fit deux tours et noua d'un coup sec le ruban. Il était d'un rouge bordeaux très fin. Apollon lui tendit alors la main et Izuki lui donna le message. Il ne restait plus qu'à le poster maintenant.

Le dieu s'approcha de son bureau et passa derrière, il leva une petite clochette et la fit tinter doucement avant de la reposer à sa place. Il avança ensuite vers la porte. Izuki se leva aussi de la chaise et avança vers son maître. Une chose était au moins réglé dans l'histoire, néanmoins, il restait le plus important, la rencontre. La rousse ne savait pas vraiment comment cela se passerait mais il fallait que les choses avancent. Elle souffla avant de dire :

- Au final, le plus dur a été de signé Anasthasie.

Izuki ne supportait pas ce nom , mais c'était son nom d'usage à Olympie, elle devait l'utiliser. Aucun dieu ne la reconnaîtrait sous son véritablement nom. Quelqu'un toqua à la porte, puis l'ouvrit doucement. C'était une des servantes d'Apollon. Elle n'avait pas mis tant de temps que cela à venir. Elle ne devait pas être loin quand Apollon fit tinter la clochette. Le dieu lui donna alors le parchemin roulé et lui demanda d'aller le remettre à la résidence de Damoclès. La servante hocha doucement la tête et se retourna pour partir sans dire un mot.

- Euh demain plutôt ! J'aimerai avoir ma soirée tranquille.
- Demain matin alors.

La servante hocha de nouveau la tête aux dernières paroles d'Apollon avant de s'en aller. La porte se referma doucement. Izuki ne connaissait pas cette nouvelle servante, elle se demandait si celle-ci savait qui elle était. Le rousse oublia rapidement cela et se retourna vers son amie Cecily.

- Tu veux que l'on retourne à la bibliothèque maintenant?

Le message était inscrit sur le parchemin. Signé et enroulé il fut confié à une servante qu'Apollon avait fait venir en sonnant une petite clochette. Tout cela était bien chic pour Cecily. Bien qu'habituée à des repas mondains où de hautes personnalités conversaient de leurs thèmes de recherches auxquels ses parents l'amenaient, elle n'avait jamais vu de personnels comme celle qui était venue chercher le message. La servante était arrivée suite à la sonnette, mais elle avait été très rapide, et on sentait son dévouement dans son attitude.

Le message partirait donc dès le lendemain en direction de Damoclès. Le rendez-vous était ainsi fixé dans une semaine près de chez l'être de glace. Izuki avait posé la condition que Kykyo soit présent avec Cecily, au cas ou. Les dés étaient jetés.

Finalement cette histoire de rendez-vous étant réglée, la rousse se tourna vers Cecily pour lui proposer de retourner à la bibliothèque. Cecily hésita mais le portrait de ses parents passa sur son regard. Elle avait envie d'en connaître davantage sur ses origines sans savoir si elle était capable d'en supporter plus pour aujourd'hui. Elle demanda timidement à son amie :

- Il y a possibilité d'emprunter des livres dans cette bibliothèque ?

Elle espérait pouvoir emprunter le livre sur lequel figurait le portrait royal pour lire plus en détail le bouquin, faire des croquis, prendre des notes, etc. Elle serait plus à l'aise pour faire tout cela depuis chez elle, assise dans la neige, le froid de la montagne lui donnant de l'énergie. Elle ne voulait cependant pas déranger... Et emprunter un livre impliquait qu'il fallait le ramener... C'est pourquoi elle ajouta :

- Enfin peut-être que ce sera compliqué pour le ramener ensuite ?

De toutes façons il fallait donc retourner à bibliothèque. Si l'emprunt posait problème l'être de glace prendrait son courage à deux mains et se plongerait dès aujourd'hui dans la lecture et la prise de note de ce gros livre.

Une partie était enfin fini, pas la plus dur malheureusement, mais celle qui demandait une réflexion et une organisation pour faciliter la suite. Elle n'allait tout de même pas l'être, facile, mais Izuki espérait que cette lettre règle quelques problèmes. C'était au moins un début. Apollon avait été d'accord avec cette idée, cela ne pouvait être que bénéfique. La rousse se demandait juste comment Damoclès prendrait cela ? Il ne devait sûrement pas s'attendre à une lettre de la part de la rousse. C'était assez inhabituelle de sa part d'écrire. Izuki fonçait plutôt dans le tas. Cela allait-il l’intéressait ou au contraire sentirait-il le pige et ne viendrait pas ? La déesse se secoua la tête. Pas besoin de penser à tout cela maintenant. Elle avait une semaine devant elle. Le RDV était encore assez loin, elle avait le temps d'y réfléchir. Elle n'y irait sûrement pas les mains vides. Il fallait préparer quelques choses.

Izuki releva la tête, elle avait au moins la soirée de libre pour penser à autre choses. Damoclès ne recevrait la lettre que demain matin. Pour l'instant elle pouvait se reposer. Même si l'écriture de la lettre ne fut pas très physique, elle avait pompé une partie de l'énergie de la rousse. Elle n'avait pas l'habitude de faire ce genre de tâche. Elle s'étira d'un coup avant de se tourner vers son amies Cecily. Elle lui avait proposer de retourner à la bibliothèque pour faire de nouvelles cherches. L'être de glace recherchait ses parents et ses origines, elle avait eu un début de piste tôt dans la matinée mais ce n'était qu'un début. La rousse lui avait demandé si elle voulait approfondir un peu tout cela avant de retourner sur Terre.

Cecily semblait être contente de cette proposition mais quelques choses semblait aussi la gênait. Il est vrai que de tels découvertes n'étaient pas forcément facile à digérer et Izuki ne voulait surtout pas forcer l'être de glace à continuer aujourd'hui. Cecily sembla réfléchir avant de demander si les ivres de la bibliothèques divines pouvaient être empruntés. Izuki dodelina un peu de la temps. Elle allait répondre quand Cecily répondit que cela allait peut être difficile de les ramener. La rousse sourit, le problème n'était pas là. Les livres pouvaient être empruntés mais ils ne pouvait pas se balader librement. C'était des livres divins tout de même, ils étaient très rare voir pour certains unique. Les plus précieux ne pouvaient pas sortir de l'enceinte de la bibliothèque mais les autres pouvaient avec la restriction de rester sur l'olympe et certains sur le paradis. Aucun livre n'était autorisé à aller sur Terre. Izuki se doutait que Cecily voulait les lire chez elle mais cela allait être compliqué.

- On peut les emprunter mais ils ne peuvent pas aller sur Terre. Tous les livres doivent rester au paradis et certains ne peuvent même pas sortir de la bibliothèque. Il faut demander à l'accueil pour savoir selon les volumes. Je pense que ceux qu'on a vu peuvent être emprunté mais il va falloir rester ici pour les lire.

Izuki se doutait bien que cette conditions ne convenait pas à l'être de glace. La bibliothèque était assez difficile d'accès pour elle et apparemment continuer les recherches aujourd'hui lui posait problèmes. C'est pourquoi la déesse lui avait proposé de rester dormir ci cette nuit et de continuer le lendemain mais l'être de glace avait refusé. Cela ne gênait pas tant que cela la rousse de restait dormir ici. La rousse se rappela qu'elle n'avait d'ailleurs jamais dormit dans la demeure qu'il lui avait été attribué lors de son mariage avec Damoclès Junior. Elle ne l'avait vu que de l'extérieur. Elle ne connaissait pas non plus tout les domestiques qui entretenaient la demeure vide depuis plusieurs années. Ils devaient avoir pris un peu leur pied dedans. Cela serait drôle d'y faire un tour pour voir leur tête.

Izuki se secoua la tête pour penser à autre chose ce n'était pas le moment. Il y avait autres choses à régler. La russe se tourna ers Apollon pour lui poser une question. Après tout, cela faisait longtemps qu'elle n'était venu ici, des choses avait peut être changer depuis. Izuki n'y croyait pas vraiment mais pourquoi pas.

- Les livres ne peuvent toujours pas sortir du paradis.
- Non toujours pas. Ils sont beaucoup trop précieux pour être disséminé ainsi. De plus Mademoiselle Cecily n’étant pas inscrite au registre des divinités, créatures légendaires ou êtres angéliques, elle ne pourra pas les emprunter. Anasthasie ce sera à toi de le faire.
- C'est pas un soucis ça.

Apollon hocha les épaules. Izuki savait que tant que le livre n'était pas abîmés la bibliothèque ne disait rien, néanmoins il fallait faire très attention à ces objets si précieux.

- Du coup Cecily, tu veux que l'on fasse quoi?

- On peut les emprunter mais ils ne peuvent pas aller sur Terre. Tous les livres doivent rester au paradis et certains ne peuvent même pas sortir de la bibliothèque. Il faut demander à l'accueil pour savoir selon les volumes. Je pense que ceux qu'on a vu peuvent être empruntés mais il va falloir rester ici pour les lire.

Effectivement, Cecily n'avait pas pensé que la bibliothèque de l'Olympe n'était pas une simple bibliothèque. Les ouvrages qui s'y trouvent sont précieux, c'est d'ailleurs pour cela qu'on ne peut trouver ces livres qu'ici. Cecily se sentit bien bête de ne pas y avoir pensé plus tôt. Cela semblait logique que des ouvrages si difficile d'accès ne puissent quitter le paradis voire l'Olympe.

La rousse demanda des précisions à Apollon et le dieu lui confirma ses propos. Les habitants du paradis ne pouvaient pas prendre le risque que des livres aussi précieux soient éparpillés sur Terre. Aussi une liste de personnes pouvant emprunter les ouvrages avait été établie. Seules les personnes y figurant, c'est-à-dire les divinités, les créatures légendaires et les créatures angéliques, peuvent prétendre à un emprunt. Cela restreignait donc l'accès à ces livres.

Izuki s'adressa donc à l'être de glace pour savoir ce qu'elles feraient.

- Je comprends ... Allons à la bibliothèque, je vais prendre des notes et faire quelques croquis de ce que nous avons trouvé tout à l'heure.

Cecily espérait avoir le temps de noter au maximum d'informations et faire un croquis du tableau. Si elle n'avait pas le temps de faire cela elle demanderait à son amie de rester pour la nuit. Elle espérait que la proposition de la rousse tenait toujours même si elle l'avait refusée plus tôt. Elle ne pouvait se permettre de laisser toutes ces informations sur ses origines filer entre ses doigts. Elle avait tellement attendu avant de trouver de réelles réponses. Elle avait à présent tout à portée, il suffisait qu'elle s'en saisisse. Elle avait à présent hâte de retourner à la bibliothèque, elle voulait en lire davantage, en apprendre plus sur ce peuple de glaces dont elle était originaire. Son coeur s'enflamma d'impatience. Quel comble pour elle dont l'élément était la glace.

Les dés étaient lancés et pour l'instant il fallait s'occuper d'autres choses. La rousse n'était pas venu initialement sur l'Olympe pour elle. Elle n'avait pas vraiment envie d'y aller, même pour voir des personnes qu'elle apprécie. Elle ne l'avait d'ailleurs jamais fait. A chaque fois qu'elle se pointait à Olympie il y avait bien une raison particulière. Cela faisait un moment qu'elle voulait voir son maître pour parler de certaines choses mais elle n'osait pas y aller. Sa répulsion pour l'Olympe était vraiment trop forte. Finalement elle s'était donné une bonne raison en proposant à son amie Cecily de venir faire des recherches sur ses origines.

Cela ne lui avait pas déplut au final. Bon elle n'avait vu que son maître, cela aidait tout de même beaucoup. Néanmoins, la journée n'était pas fini et il était encore possible qu'elle rencontre encore d'autres personnes. D'ailleurs en réfléchissant Izuki avait aussi vu son oncle. Elle ne lui avait jamais vraiment parlé, les seuls échanges qu'ils avaient été les combats. C'était pas plus mal après tout. Arès n'était pas vraiment intéressant comme Apollon.

Finalement le problème c'était régler assez rapidement et maintenant les deux filles pouvaient continuer les recherches de l'être de glace. Izuki avait alors demandé à l’intéressé si elle voulait de nouveau aller à la bibliothèque. Celle-ci avait demandé si on ne pouvait pas plutôt emprunter des livres. On pouvait en effet mais cela posait pas mal de problème qu'Apollon avait très bien énoncé. Finalement Cecily préféra y aller pour prendre le plus de note possible, ainsi que des croquis. Emprunter était trop compliqué.

- Pas de soucis. Je t'aiderai pour ça aille plus vite!

La matinée allait bientôt se finir, voilà un moment qu'elles étaient ici. La mi-journée avait été bien rempli. Il faudrait bientôt penser aussi à manger, mais il n'y avait pas de soucis pour cela et elles avaient encore un peu de temps. C'est alors qu'Izuki vit Apollon se dirigeait vers son bureau, il sortit une petite boite en bois avec un léger liseré doré. Il referma le tiroir d'où venait les objets, puis se dirigea vers l'armoire. Il en sortit plusieurs parchemin qu'il tendit à Izuki. Elle les prit en sans rien dire. Il referma l'armoire doucement et prit le petit boîtier qu'il donna aussi à Izuki.

- Tu sais ce que sait. Cela vous sera utile.

Dit-il en adressant sa dernière phrase vers Cecily. Izuki regarda la petite boite avec émerveillement cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vous. Elle remontait tellement de souvenir. Elle se tourna vers son maître, une moue aux lèvres.

- Je peux la garder ?
- Non. Tu me la ramènera. Comme ça tu auras une bonne raison de venir me voir, et pour une fois ce ne sera pas parce que tu as un problème. Aller file !
- Merci !

Izuki sortit de la pièce en sautillant. Cecily la suivit. Les filles sortirent de la villa d'Apollon sans lui ni une de ses servantes pour les raccompagner. Izuki connaissait très bien le chemin. Une fois dehors, elle dirigea Cecily vers la bibliothèque. Le trajet n'allait leur prendre que quelques minutes, il fallait juste descendre un peu des hauteurs. La rousse examina la petit boite sous toutes les coutures, rien n'avait changé et cela la rendait en quelques sortes heureuse. Elle l'ouvrit enfin en faisant coulisser le petit crochet doré. Demandant se trouvait deux calame un en argent et l'autre en bois. On voyait que qu'ils avaient été très utilisé. Leur pointe était noir d'encre. Il y avait aussi un petit encrier en verre tout simple, deux pointes de graphites avec leur éponges en papyrus et leur porte pointes une en bois et l'autre en argent. Elle referma finalement la petit boite.

-Pas de soucis. Je t'aiderai pour ça aille plus vite !

Cecily sourit à son amie. Son aide était vraiment précieuse, et son soutien bien que l'être de feu n'en ait certainement pas conscience était important pour Cecily.

Avant que les deux filles sortent de chez Apollon celui ci sortit une boîte qu'il tendit à Izuki. Il se tourna vers l'être de glace en lui précisant que ça lui serait utile. Elle se demanda alors ce que pouvait bien contenir cette boîte que la rousse tenait à présent entre ses mains. Izuki savait ce qu'elle contenait et elle demanda même au dieu si elle pourrait la garder. Celui ci répondit par la négative ce qui sembla décevoir l'être de feu qui fit la moue. Tout cela attisait la curiosité de Cecily qui ne savait pas encore ce qu'il pouvait bien se trouver à l'intérieur.

Finalement, les filles empruntèrent le chemin qu'elles avaient pris en arrivant, seule cette fois. Izuki guida l'être de glace dans la demeure pour trouver la sortie. Et elles se dirigèrent vers la bibliothèque. Tout en marchant la rousse analysait la petite boîte qu'elle tenait, elle faisait glisser ses doigts dessus comme si elle la connaissait par coeur. Elle décrocheta l'ouverture pour soulever le couvercle. Cecily piquée de curiosité se pencha alors en direction de cette petite boîte. Elle vit alors deux outils à écrire que l'être de feu avait utilisait auparavant pour rédiger le mot à son beau-père. L'un était d'argent, l'autre de bois et ils étaient accompagnés d'encre, et de pointes de graphites avec leurs portes pointes. Cecily laissa échapper un petit "oh" d'émerveillement, avant de s'adresser à la rousse :

-C'est pour prendre mes notes ?

Elle ne laissa pas le temps à le rousse de répondre et ajouta timidement :

-Je n'ai jamais utilisé de tels instruments, est ce que ça fonctionne de la même manière que les plumes à calligraphie ?

Izuki referma le tout, toujours en marchant. Les deux filles reprenaient le chemin de la bibliothèque, et déjà l'être de glace sentait son coeur bouillir d'impatience de revoir le portrait de sa famille, de relire tout ce qui concernait son peuple. Finalement, elle était maintenant excitée à l'idée de brasser toutes ces informations à nouveau. Elle ne voulait en perdre aucune miette. L'opportunité de retourner dans cette splendide bibliothèque ne se représenterait peut-être pas d'aussitôt ! Cecily reprit de l'énergie, marcher lui donna de l'élan vers les recherches qu'elle allait poursuivre.

Apollon avait donné aux deux jeunes filles une boite en bois et quelques papyrus, tous enroulé correctement. Il leur prêtait pour qu'elles puissent continuer leurs recherches. L'être de glace était venu ici pour découvrir ses origines grâce à la bibliothèque divine. Les deux amies s'étaient déjà rendu un peu plus tôt dans la matinée dans cette immense bâtisse. Néanmoins, Cecily avait voulu faire une pause et elles étaient partit chez Apollon régler le problème d'Izuki

Maintenant que tout cela était réglé, du moins pour cette partie là, les deux filles décidèrent d'aller de nouveau à la bibliothèque pour continuer des recherches. Sur le chemin, Izuki avait passé ses mains sur tous les bords et rebords de la boite. Tout était là, chaque griffures, chaque marques. Rien n'avait changé, de plus près on pouvait remarquer que la boite n'était pas toute jeune et était tout de même dans un état plus que correct pour son âge. La rousse l'ouvrit et sembla heureuse de voir qu'il y avait toujours tous ses instruments à l'intérieur. Strictement rien n'avait changé. C'était Apollon tout craché. Izuki eut un petit rire amusé. Cela faisait tellement plaisir. La rousse ne se doutait pas qu'elle reverrait cette petite boite aujourd'hui.

La rousse referma enfin la boite et glissa doucement le crochet dans l'anneau. C'est alors que Cecily se mit à parler. Ramenant Izuki à la réalité. Elle l'avait oublié durant quelques secondes. L'être de glace lui demanda si c'était pour prendre des notes. La rousse sourit, elle allait lui répondre mais Cecily reprit aussitôt en posant une nouvelle question. Elle informa la déesse, qu'elle ne savait utiliser ce genre d'outil et demanda si cela s'utilisait comme une plume de calligraphie. Izuki rouvrit la boite et sortit le calame en argent.

- Oui, c'est à peut près ça. C'est un calame. Il faut le tremper dans l'encre, retiré le surplus puis écrire. C'est un peu plus rustique d'une plume de calligraphie. C'est plus difficile d'écrire correctement avec. D'ailleurs cela s'use très vite, il faut le retaillé régulièrement. Izuki rapprocha l'outil vers ses yeux pour mieux y voir, avant de poser l'objet dans la main de Cecily pour qu'elle voit ce que c'est. Je vois qu'Apollon les a déjà taillé, on pourra écrire avec. Apollon prend toujours soin de mes affaires. Izuki attrapa cette fois le porte pointe en argent et fixa une pointe de graphite dessus. Elle le donna aussi à Cecily. Ça, c'est l'équivalent du critérium je dirais, sauf que c'est moins précis.

Sur les deux objets qu'Izuki avait passait à Cecily, on pouvait remarquer leur poids plutôt conséquent pour des stylo. Ils étaient aussi légèrement plus grand et épais qu'un stylo d'aujourd'hui. Néanmoins, la finesse de l'argent semblait le rendre plus fin. Au bout du calame et du porte pointe, on pouvait graver en lettre doré le prénom « Anasthasie ». La rousse montra le reste du contenu de la boite à Cecily, en la tournant vers elle et dit :

- Après il y a aussi un calame et un porte mine en bois, deux éponges, c'est l'équivalent des gommes d’aujourd’hui mais ça marche quand même moins bien, et l'encre. Izuki marqua une petite pause silencieuse avant de reprendre. C'était ma trousse à l'école divine.

L'intérieur de la boite était en bois non peint tout de même vernis comme l'extérieur. Il n'y avait aucune trace d'or ni d'argent à l'intérieur. Les outil en bois étaient simple et bien plus léger que ceux en argent mais il gardait la même taille en longueur et en largeur. Cela restait des outils épais. A l'inverse des outils en argent, ce n'était pas le prénom Anasthasie de gravé dans le bois mais celui d'Izuki. Il n'y avait pas non plus de dorure dans la gravure. Ce n'était que du bois. On pouvait voir aussi qu'une des éponges était usé sur un des bouts, néanmoins elle pouvait encore servir. L'encrier était presque plein et l'encre à l'intérieur était fluide et sans dépôt. A croire qu'elle était neuve ou qu'Apollon l'a changé régulièrement. Pourquoi ? Il n'utilisait pas cette boite?

Finalement Izuki rouvrit la petite boîte avant de répondre à l'être de glace. Elle lui expliqua que ça se rapprochait des plumes pour la calligraphies mais que c'était un instrument plus rustique. Elle le rapprocha de ses yeux comme pour vérifier quelque chose et elle expliqua à Cecily qu'il fallait souvent les tailler mais elle s'aperçut que Apollon l'avait déjà fait. Elle ficha ensuite le calame dans les mains blanches de Cecily. L'être de glace le garda comme s'il s'agissait d'un poussin fragile puis elle sentit le poids que cela faisait. Elle attrapa alors l'instrument en argent de ses doigts fins et le fit tourner dans tous les sens pour voir comment c'était fait. L'être de feu lui fit également passer le porte mine. Cecily connaissait bien cet objet, elle en utilisait pour ses croquis, c'était plus économique que des crayons de bois et puis la prise en main était plus agréable : pas de risque de se retrouver avec un crayon minuscule au bout des doigts. Sur les deux objets que Cecily tenait en main était gravé le nom d'"Anasthasie". L'être de glace pensa alors que ce devait être des cadeaux de naissance. Cela se fait aussi sur Terre d'offrir des objets en argent gravé du prénom de l'enfant pour son arrivée en ce monde.

Izuki continua ses explications, et elle tendit la boîte en bois afin que Cecily puisse y jeter un coup d'oeil. Les autres objets étaient similaires, seulement moins richement ornés. Ils étaient tout simplement faits de bois et dessus était gravé "Izuki". L'être de feu finit par expliquer qu'il s'agissait là de sa trousse quand elle allait à l'école divine. L'être de glace fut surprise. C'était des objets qui semblaient bien précieux pour une enfant. Mais ce devait être la tradition ici.

Cette petite boîte de bois devait donc être chargée de souvenirs pour son amie. Cecily comprenait mieux l'attitude d'Izuki quand celle ci avait passé ses doigts sur tous les côtés de la boîte. Elle connaissait effectivement cet objet par coeur parce qu'il l'avait sûrement suivi une longue partie de son enfance et sans doute pas pendant une période des plus faciles pour la jeune Izuki.

-C'est un joli coffret scolaire.Cecily tendit les deux outils qu'elle avait en main pour que la rousse les range.Ca doit te rappeler pas mal de chose de tenir ça à nouveau dans tes mains...

Cecily n'osa pas continuer. Ce ne devait pas être facile à mettre ses sentiments en mots. L'être de glace avait toujours pensé que c'était difficile d'entendre ou de dire de vive voix ce qu'on éprouvait au plus profond de soi même.

Izuki avait été tellement contente de revoir sa petite boite qu'elle en avait presque oublié Cecily. Elle l'avait observé sous tout les angles, oubliant complètement tout ce qu'il y avait autour. Finalement son amie en posant des questions l'avait ramené à la réalité. Izuki sourit avant de lui expliquer le fonctionnement de tous les objets. La rousse pouvait comprendre que cet outil plutôt rustique ne soit pas facile à comprendre au début. Izuki essaya d'expliquer le plus facilement possible. Il n'y avait pas grand chose de bien compliqué là dedans mais c'était des outils anciens qui ne s'utilisait plus aujourd'hui.

La rousse avait sortit le calame et le porte pointe en argent et les avait mis dans la main de Cecily pour qu'elle puisse mieux « voir » et comprendre les outils. C'était toujours plus simple avec le visuelle. Il fallait aussi que l'être de glace s'habitue à la taille et le poids de l'objet, bien plus conséquent que le moindre stylo sur Terre. Son amie lui avait finalement rendu après les explications et lui avait dit que ces objets devaient lui rappeler pleins de souvenirs. Pleins était peut être un euphémisme.

En reprenant le calame et le porte pointe, Izuki sourit. Elle les posa à l'intérieur et referma la boite doucement. Effectivement ces objets lui rappeler le temps qu'elle avait passé sur l'Olympe, un temps où elle avait beaucoup grandi. Néanmoins, elle n'avait reçu ceux en argent que plus tard et elle portait ces deux outils là, bien moins dans son cœur. Elle sourit avant de lui répondre.

- Oui effectivement. Je ne l'avais pas vu depuis un moment. Depuis que je me suis installé sur Erya, il me semble bien. La rousse marqua une pause avant de reprendre. Apollon a toutes mes vielles affaires chez lui, je n'en ai laissé aucune chez mon grand-père. Il en prend toujours grand soin à ce que je vois.

C'était bizarre de se dire, qu'elle n'avait plus rien là où elle avait habité avant et que même maintenant, se nouvelle maison était vide de toutes affaires lui appartenant. Il n'y avait que des objets sans réel propriétaire, que ce qu'on leur avait donné pour leur mariage. Izuki n'y avait même jamais mis les pieds. C'était toujours étrange en y pensant. Apollon devait avoir une pièce qui ne serve qu'à ça. Izuki en rigola doucement, c'était fort probable, le connaissant. Alors que dans sa maison à elle il n'y avait rien à elle justement, ni à Damoclès Junior d'ailleurs. Toutes ses affaires devaient être chez ses parents, rien n'avait été bougé, vu qu'ils n'y avaient jamais mis les pieds. Juste après le mariage, ils étaient tout les deux directement descendu dans la maison d'Izuki à Soleana.

- Mais ceux en argent, je les ai reçu plus tard. Tu as sûrement dû t'en douter aux noms gravés dessus.

En effet les deux en argent, lui avait été offert lors de son passage au Dodekatheon, à l'âge de cinq ans par son grand-père. C'est pourquoi, il n'y avait pas son nom de naissance inscrit dessus. Izuki les avait rarement utilisé en classe, elle préférait ceux en bois offert par sa mère lors de son entrée à l'école. C'était toujours plus dur d'écrire avec au vu que la qualité de la plume mais Izuki c'était toujours efforcée avec.

Le chemin qu'avait parcouru les deux filles en discutant était déjà assez conséquent. Elles n'allaient pas tardé à arriver à la bibliothèque. Dans le sens de la descente, c’était toujours plus simple et plus rapide. Il y avait qu'à marcher doucement, pas de réel effort. Izuki avait pris l'habitude d'habité dans une ville en pente comme ici ou à Soleana, cela ne lui posait pas de réel problème mais cela pouvait faire bizarre pour les personne non habitué.

Izuki avait l'air nostalgique. Elle expliqua à l'être de glace qu'elle n'avait pas vu sa petite boîte scolaire depuis qu'elle était venue s'installer sur Erya. Toutes ses affaires étaient apparemment restées sur l'Olympe, Apollon les conservait et en prenait soin. Après s'être visiblement perdue dans ses pensées l'être de feu ajouta qu'elle avait obtenu les outils en argent plus tard, comme l'indiquait le nom gravé dessus.

- Tu n'aurais pas aimé profité de notre venue ici pour revoir tes affaires, en récupérer ou en trier ?

L'être de glace adorait se replonger dans ses vieilles affaires. Ayant beaucoup déménagé elle ne conservait pas tout dans sa chambre. A chaque déménagement elle faisait un tri et elle laissait les choses "inutiles" dans des cartons. Aussi une fois que ses parents avaient acheté une maison pour y vivre plus longtemps qu'une ou deux années elle avait pu récupérer tous ses cartons. Elle n'avait pas tout déballé, certains restaient au grenier. De cette façon, elle pouvait aller visiter ses vieux souvenirs quand l'envie lui prenait. Elle pouvait redescendre du grenier avec un objet de son passé, tout comme elle pouvait monter des objets dont elle ne voyait plus l'utilité pour le moment.

Tout en parlant des souvenirs de la rousse les deux filles avaient bien avancé. La route semblait moins pénible qu'à l'aller. Cecily se rendit compte qu'effectivement à l'aller elles montaient alors qu'à présent il leur fallait redescendre afin de regagner la bibliothèque. Cela se faisait plus rapidement du coup.

Elles arrivèrent finalement devant le monument. Elles entrèrent comme elles l'avaient fait au début de la journée. Cecily fut moins impressionnée par la grandeur des étagères et la magnificence du bâtiment. Après l'avoir vu une première fois elle s'était presque habituée. Par contre une fois à l'intérieur elle dut demander à la rousse où se trouvait l'endroit où elles avaient pu s'installer plus tôt. Absorbée par le lieu à sa première venue l'être de glace n'avait pas repéré le chemin à emprunter parmi immenses étagères de livres. Elle s'était plutôt laissée guider la première fois, profitant ainsi de la vue. Ce coup ci elle tenta de repérer quel itinéraire emprunté la rousse. Elle espérait retenir ce chemin pour pouvoir se débrouiller si elle avait besoin de sortir ou autre.

Izuki avait expliqué à son amie Cecily, tout ce qu'il y avait à dire sur cette petite boite du moins, le plus important. C'était son ancien trousse à l'école divine qu'elle n'avait pas vu depuis un long moment. N'empêche, pourquoi Apollon la gardait-il dans son bureau de consultation ? Ce ne devait pas être ici qu'il entreposait toutes les affaires d'Izuki. Cela ne se pouvait pas, elles ne rentrerait pas toute dans cette pièce assez exigus en comparaison à toutes les autres de la ville. De plus, un lit, cela ne passe pas vraiment inaperçus. Izuki n'avait d'ailleurs pas vu d'autres affaires à elle. Elle n'avait certes pas fouillé mais quand même.

Cecily demanda alors à Izuki, si celle-ci ne voulait pas profiter d'être ici pour récupérer toutes ses affaires. Il est vrai que l'idée ne lui avait jamais traversé d'esprit. Ici, c'était Olympie et tout ce qui était à Olympie, restait à Olympie. Du moins, c'était la pensé d'Izuki, car aucunes règles ne disait cela. Après tout elle avait amené avec elle sa robe de mariée. Elle était certes en miettes et toute poussiéreuse mais elle était bien présentes sur Terre, ainsi que toutes ses tuniques et toges. Izuki haussa les épaules. Elle n'avait pas vraiment besoin de ces affaires à la maison et ne savait même pas si elle voulait les revoir. Finalement la rousse en conclue qu'elles étaient mieux ici à prendre la poussière que chez elle à prendre la poussière. Elle n'avait d'ailleurs pas une villa sur Terre.

Izuki allait répondre à Cecily quand il vit, qu'elle aussi c'était perdue dans ses pensées. Elle semblait revivre quelques choses car elle avait un petit sourire discret et le regard vague. La rousse sourit, pour un fois aujourd'hui se n'était pas elle qui rêvait. Des souvenirs lui remontaient sûrement. Izuki attendit un petit peu avant de lui répondre pour la laisser méditer.

- Je pense qu'elles sont mieux ici. Je n'en ai aucune utilité sur Terre. Et puis ma maison n'est pas décoré à la mode grecque, ça ferait tâche.

Izuki avait énoncé la dernière phrase en rigolant. C’était bien sûr une boutade, mais elle se voyait mal avec ses anciennes affaires. Les nouvelles lui convenaient très bien, pas de besoin de rajouter du bazar. Il y en avait déjà. Izuki ne voyait d'ailleurs pas, où elles pourraient poser ses autres affaires dans sa maison.

Finalement leur petite discussion, les avaient mené assez rapidement à la bibliothèque, la descente avait d’ailleurs beaucoup aidé. Les filles rentrèrent doucement, sans faire de bruit dans la bibliothèque. Il y avait quelqu'un à l'entrée qui ne leva les yeux que pour voir qui pénétrait dans le bâtiment. Elle ne bougea pas. Cecily semblait encore émerveillée par ce monument si gigantesque et si riche. Elle regardait autour d'elle mais semblait tout de même plus habitué maintenant au lieu. C'était toujours grandiose, mais il n'y avait plus l'étincelle de surprise de la première fois.

Elle se retourna assez rapidement vers Izuki pour lui demander où était le chemin. Apparemment elle ne l'avait pas mémorisé et Izuki comprenait parfaitement pourquoi. Une bibliothèque aussi grande que celle-ci était forcément labyrinthique. La rousse fit signe à Cecily de la suivre et elles s'engagèrent dans le dédale. Elles tournèrent plusieurs fois à gauche et à droite avant de monter au premier étage puis de nouveau à tourner à gauche et à droite. Finalement elles pénètrent dans la pièce où elles se trouvaient plus récemment dans la matinée.

Il y avait toujours la table basse ainsi que les fauteuils-lits avec leurs épais coussins d'un rouge sanguin. Les livres qu'elles avaient laissé avant de partir par contre étaient rangés à leur place. Un esclave de la bibliothèque avait sûrement dû déjà les ranger. C'était toujours rapide ici. La rousse déposa la boite sur la table basse puis elle attrapa l'échelle et la mis, là où elle avait pris les livres ce matin. Elle grimpa et enleva de l'étagère celui dans lequel Cecily avait trouvé les informations.

- Tu en veux un autre ou pas?

Les deux filles survolèrent le passé de la rousse le temps de descendre vers la bibliothèque. Elles évoquèrent le fait qu'elle avait toutes ses affaires sur l'Olympe. Cecily lui avait demandé si elle ne voulait pas en profiter d'être là pour fouiner un peu parmi ses objets pour en ramener chez elle éventuellement. Izuki dit alors en riant que ses affaires se trouvant ici étaient plutôt à la mode grecque et que cela ferait tâche dans son habitation terrienne. Les deux rigolèrent, cela détendit l'atmosphère nostalgique qui régnait jusque là au dessus d'elles.

Finalement elle arrivèrent rapidement à la bibliothèque et l'être de feu guida Cecily une nouvelle fois pour arriver au coin où elles s'étaient posées précédemment. La rousse utilisa l'échelle pour récupérer les livres où elles avaient trouvé les infos tout à l'heure. Puis se tournant vers Cecily elle lui demanda si elle souhaitait chercher dans d'autres livres.

Cecily hésita un moment. C'était tentant de chercher plus d'informations et en même temps elle ne voulait pas perdre une miette de ce qu'elle avait déjà lu et donc en noter un maximum. Elle se dit alors que toutes ces informations ne pouvaient lui être enlevées. Maintenant qu'elle avait appris d'où elle venait, maintenant qu'elle avait pu voir le visage de ses parents biologiques, maintenant qu'elle avait vu des objets, des bâtiments appartenant à la civilisation dont elle était originaire, elle ne pourrait plus effacer ces images de son esprit. Alors autant en apprendre plus. Elle souhaitait connaître tout de ses origines, de son passé. Il ne s'agissait pas de son passé en tant que personne, étant donné que ses parents l'avaient trouvé bébé, son histoire personnelle ne faisait que commencer. Il s'agissait plutôt de son passé communautaire. Elle voulait connaître l'histoire de sa communauté des glaces, de ses ancêtres.

Un élan frais sembla traverser le corps entier de la jeune être de glace. Son regard s'illumina d'une sorte d'énergie. Elle regarda alors son amie qui la surplombait du haut de l'échelle, et plongeant son regard glacé dans celui de la rousse, elle dit dans un grand sourire :

- Allons-y ! Descends moi un ou deux livres de plus !

Elle était bien contente que son amie Izuki soit là. La rousse l'aidait bien dans ses recherches et sa présence était d'un grand soutien pour Cecily. L'être de glace ne manquerait pas de la remercier grandement quand leur excursion au Paradis sera terminée.

Cecily avait faim de tout ce savoir qui lui avait manqué jusqu'à présent. Et ici on pouvait trouver si facilement toutes les informations qu'elle avait cherché pendant des années. Elle ne voulait pas se permettre de passer à côté de sa chance. Alors elle attrapa deux livres que la rousse lui descendit et elle se plongea joyeusement dans la lecture. Elle ouvrit le premier livre dans lequel elle avait trouvé des informations importantes à la page du portrait de ses parents. Elle se sentait bien avec leurs regards en sa direction, c'était comme si elle découvrait une présence rassurante, une présence qui pouvait la comprendre et qui lui porterait chance.