Recherches, enquêtes et découvertes ! [pv Cecily]

Il y a de cela peu de temps, Izuki avait rencontré son amie, Cecily, une être de glace, dans la bibliothèque d’Erya Island. Elles s’étaient alors mises à discuter. L’être de glace faisait des recherches et complétement par hasard elle était tombée sur le portrait de Daphné, la mère d’Izuki, l’ancienne Déesse de feu. Cecily troublé d’une telle ressemble entre les deux personnages avait demandé renseignement à Izuki. Et malheureusement elle avait vu juste, l’être de feu ne voulut pas entrainer Cecily dans de tel secret et essaya de la tuer. Mais Kykyo arriva juste pour contrer l’attaque. L’être de glace étant plus que têtu, Izuki céda non sans lui proposer un suicide si elle jugeait cela nécessaire. Finalement la rousse lui expliqua toute son histoire, ses origines et autres. Elles parlèrent ainsi sous un kiosque pendant un bon moment pendant que la pluie et un orage frappe le sol.

En contrepartie, Izuki demanda à Cecily de faire de même, de raconter aussi son histoire. La déesse savait que l’être de glace n’était pas d’ici vu qu’elle avait assisté à son atterrissage en catastrophe et la rousse voulait en savoir autant de Cecily. L’être de glace exposa qu’elle avait vécu autrefois en Europe dans différent pays mais elle ne connaissait pas ses origines, car les parents qui l’avaient élevé n’était pas ses parents biologiques. Cecily était venu sur Erya, l’archipel plus que différent, pour découvrir de nouvelles données sur ses origines. Malheureusement l’être de glace n’avait rien trouvé encore. Izuki c’était alors proposé de l’aider dans cette quête de vérité et aujourd’hui c’est ce qu’elle comptait faire.

Elle avait donné rendez-vous à Cecily au restaurant à 8h du matin. Cette fois, Kykyo ne les accompagnait pas, Izuki ne l’avait jamais amené sur l’Olympe par peur qui lui arrive malheur, car oui aujourd’hui les filles allaient sur l’Olympe. La rousse s’était alors vêtue d’une toge blanche avec un liseré pourpre et doré. L’habit lui arrivait jusqu’au genou et était bouclé sur les épaules par deux broche en or, orné d’un rubis chacun. Une ceinture blanche au liseré d’or prenait la taille d’Izuki et plissait la toge blanche. La rousse voulait passer inaperçus sur l’Olympe et ces habits moderne ne l’aiderait pas vraiment. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas mis ses habits grecs. Pour l’occasion Izuki avait pris une seconde toge pour Cecily qui ne devait surement pas en avoir, on en trouvait pas vraiment sur Erya. La rousse avait laissé ses cheveux détachés hormis une broche qui soulevé les cheveux du haut. Izuki portait aussi ses créoles d’or ainsi que ses bracelets composé d’arabesque en or et de rubis fermé contre ses bras. Son alliance brillait toujours à son doigt.

Cecily arriva plutôt rapidement au restaurant et retrouva Izuki dans son bureau, là où elle avait donné le rendez-vous. La rousse ne put voir que l’air surpris de l’être de glace quand elle vit ses vêtements, c’est vrai que c’était la première fois et que ça changeait beaucoup des vêtements modernes. Izuki déplia la toge qu’elle avait apportée pour Cecily et lui expliqua comment la mettre. La rousse sortit de la pièce pour la laisser se changer, il fallait passer le plus inaperçus, mais Izuki n’y croyait pas trop, avec sa longue crinière de feu elle ne passait pas inaperçus là-bas tout le monde savait qui elle était et vu qu’elle n’était pas remontée depuis son mariage, elle allait en voir des personnes ...

La toge que lui avait passée Izuki, était elle aussi toute simple. De couleur blanche aussi, elle possède des frises sur le bas du tissus et au niveau de la ceinture, marrons avec des arabesques doré. A la différence de celle d’Izuki, cette toge descendait jusqu’au chevilles mais était fendu des deux côtés à mi-cuisse. La ceinture ou plutôt la frise était en tissus et se nouait derrière. Enfin la toge se nouait de nouveau à la nuque, laissant les épaules et les omoplates découvertes. Cecily sortit enfin de la pièce, Izuki ne la reconnu pas sur le coup. C’est vrai que la toge changeait vraiment beaucoup. Izuki attrapa alors une pique en or où pendait deux perles chacune à sa chaîne. Elle se mit derrière Cecily et lui fit un chignon à moitié éclaté avec.

La mode grecque était tellement différente de celle d’aujourd’hui. Cecily laissa donc ses affaires dans le bureau qu’Izuki referma à clé derrière elles. Elles sortirent du restaurant et Izuki referma aussi la porte. Là maintenant dans les rues marchandes elles ne passaient vraiment pas inaperçus. Enfin, la voyage jusqu’à l’Olympe ne fut pas très long, Izuki commençait pas le chemin maintenant. Il est vraiment que pour quelqu’un n’y étant quasiment jamais allé il était dur de trouver l’Olympe. Les filles ne passèrent pas par les rues principales, Izuki connaissait assez l’endroit pour prendre les petites rues et passer plus inaperçus. La rousse ne voulait pas vraiment qu’on sache qu’elle était venus mais il fallait aussi qu’elle parle à certaine personne, elle devrait donc se montrer à un moment donné, mais le plus tard serait le mieux.

Elles arrivèrent enfin devant la bibliothèque divine. Et celle-ci n’avait vraiment rien à voir avec celle d’Erya Island. Bien que celle de l’archipel soit tout de même impressionnante elle était ridiculement petite par rapport à celle-ci. Izuki était déjà venu ici plusieurs fois pour ses études avec son maître, aujourd’hui elle aidait Cecily à trouver ses origines ou même juste des pistes. Elles pénétrèrent dans le bâtiment, la première salle était immense et tous les murs étaient recouvert de livre, du sol au plafond, heureusement que les échelles existaient car le plafond était à plus de 5 mètres de hauteur. Izuki conduisit Cecily à l’étage après avoir traversé toute la première pièce qui menait aussi à deux autres pièces de même dimension. Elles montrèrent les escaliers et retrouvèrent une salle plus petit mais avec un plafond aussi haut. Les deux filles traversèrent toute la pièce puis passa dans une autre et enfin longèrent un long couloir avant d’arriver dans une salle tout aussi immense mais où elles pouvaient trouver ce qu’elles voulaient.

La nouvelle pièce avait elle aussi un très haut plafond et ses murs étaient recouverts de livres, des étagères était parfaitement aligné et touché presque le plafond, au centre se trouver une table basse ronde en bois et autour cinq lit en bois disposé de ¾ vers la table. Des coussins blanc rayé orange pâle étaient disposés sur les lits à la banquette de même couleur. Izuki dit alors :

- Voilà. Tu veux commencer par quoi ?

Alors que Cecily était allée à la bibliothèque pour se renseigner sur l'île, elle était tombée sur le visage d'Izuki dans un livre. Troublée elle commença à en parler à son amie qui eut une réaction des plus violentes. Elle tenta d'assassiner l'être de glace, mais Kykyo arriva au bon moment et sauva in extremis la jeune fille. Izuki décida alors d'expliquer son histoire à Cecily tout en lui proposant une fiole de poison au cas où se soit trop lourd à avaler.

Finalement après des confessions très lourdes en émotions, l'être de feu demanda à son tour à Cecily de lui raconter son histoire. L'être de glace en vint à avouer qu'elle était arrivée sur Erya afin de découvrir son histoire mais que pour l'instant elle n'avait rien découvert. Son amie lui proposa de l'aider. L'être de glace n'aurait jamais imaginer de l'aide. Cette proposition inattendue réchauffa le coeur glacé de Cecily qui se réjouit d'enfin pouvoir commencer sérieusement les recherches à propos de son origine.

Les deux filles s'étaient rapidement donné rendez-vous pour commencer les recherches. La rousse avait carrément proposé à Cecily de l'emmener à la bibliothèque de l'Olympe. L'être de glace ne savait même pas que c'était possible.

Elle avait rejoint son amie au restaurent, dans ses appartements et celle ci lui avait donné une espèce de robe blanche à enfiler pour pouvoir passer plus inaperçues à l'Olympe. Izuki en portait une aussi, cela la changeait énormément, on avait du mal à la reconnaître mais cette tenue inhabituelle lui allait à ravir.

Une fois la tenue grecque enfilée, Cecily rejoignit son amie et elle prirent le chemin pour l'Olympe. Évidemment on ne pouvait accéder au pays des dieux si facilement. Mais Izuki connaissait le chemin et elle guida l'être de glace qui la suivit aveuglément. Cecily se souciait guère du chemin emprunté, elle espérait seulement pouvoir trouver des informations sur son histoire. C'était un privilège d'aller faire ses recherches dans les bibliothèques divines et elle en tiendrait bien évidemment compte.

Arrivées à la bibliothèque des dieux sans encombre et discrètement, pour l'instant, Cecily admira l'immense espace dédié aux précieux livres. Les lieux, les rayons, les étagères, les livres eux mêmes semblaient géants et impressionnaient la petite être de glace.

C'est alors qu'Izuki demanda à la jeune femme par où elle voulait commencer. Cecily n'avait pas réfléchi sérieusement à la question mais elle avait une petite idée. Son ami passionné d'histoire avait découvert des informations sur elle et son collier, talisman dans les livres d'histoire, elle avait alors appris qu'elle était originaire de l'Antarctique et c'est donc dans des livres sur l'histoire de l'Antarctique si il y en avait, qu'elle voulait commencer ses recherches.

Cecily hésita, elle laissa voguer son regard sur les livres les plus proches. Elle se décida enfin à répondre à la rousse. D'un air timide elle lui demanda s'il était possible de consulter des livres sur l'histoire de l'Antarctique, s'il en existait déjà...
Izuki lui emboîta le pas à travers les livres et la mena jusqu'à ce qu'elle demandait. Du moins si il y avait cela ce serait là avait-elle affirmé.

Tout était tellement grand dans cette bibliothèque. Cecily ne se rendait tout de même pas compte qu'elle était dans un lieu divin, où vivait toutes les plus grandes divinités qui avaient bercé ses cours d'histoire pendant des années. Elle pensa soudain a tout le chemin qu'elle avait parcouru en quelques temps, tout ce chemin qui lui permettait aujourd'hui de se trouver dans la grande bibliothèque des dieux.

Izuki avait amené Cecily dans la bibliothèque divine sur l’Olympe, pour l’aider dans ses recherches. L’être de glace voulait découvrir ses origines, savoir d’où elle venait, c’était d’ailleurs pour cela qu’elle était venue sur Erya Island mais elle n’avait encore rien trouvé. Izuki li avait alors proposé de directement chercher dans ce lieu divin, c’est pourquoi elles étaient là aujourd’hui. De plus Izuki voulait éclaircir aussi quelques affaires ici, notamment sa tentative d’assassinat par Damoclès Père.

Les filles pénétrèrent dans l’immense bibliothèque et ce n’est qu’au bout de 10 bonnes minutes qu’elles arrivèrent enfin dans la salle voulu. Izuki demanda alors à l’être de glace par quoi elle voulait commencer. Cecily lui expliqua brièvement qu’elle avait déjà trouvé quelques informations dans l’histoire de l’antarctique. Izuki réfléchit alors. Où pouvait-il y avoir ce genre de renseignement.

La rousse se dirigea alors sur un coin de la pièce, elle attrapa au passage une échelle et la fit rouler jusqu’à l’endroit voulu. Elle demanda à Cecily de la suivre. Izuki s’arrêta alors à un endroit et commença à gravir l’échelle. Elle monta aussi à plus de 3 mètres de haut avant de s’arrêter. Elle regarda alors en face de quelles livres elle était puis en prit un qu’elle bloqua entre ses jambes pour avoir mes mains libres. Le livre était assez conséquent, très grand mais aussi très épais.

Izuki continua à lire les titres des livres présents devant elle, la tête planchée sur le côté gauche. S’agrippant au rayon de l’étagère elle fit rouler l’échelle sur le côté droit pour avancer dans sa lecture de titre. Quelques mètres plus loin, elle s’arrêta et prit un second livre tout aussi épais qu’elle tint aussi avec les jambes. Elle s’avança encore un peu et en prit un troisième. Enfin elle ramena les trois bouquins dans ses bras et se laissa glisser doucement au sol. En atterrissant elle tendit les livres à Cecily en lui disant :

- Je pense que ça suffira pour l’instant, il y a de quoi faire.

Puis les filles se dirigèrent vers les lits disposés tout autour de la table basse. Izuki posa les trois livres dessus et s’assit sur un lit en face de Cecily. La rousse savait que ce n’était pas comme cela que l’on faisait ici mais elle n’avait pas vraiment envie de l’allonger pour l’instant, elle avait pris l’habitude de rester assise. Izuki attrapa un livre, le premier qu’elle avait pris puis le posa sur ses genoux.

- Bon, c’est partit alors. Il faut que je cherche quoi spécialement, que je m’arrête sur quoi ?

Izuki ne connaissait qu’en surface l’histoire de Cecily et ne savait pas vraiment sur quoi il fallait qu’elles s’intéressent plus précisément, pour affiné ainsi les recherches, sinon elles y seraient pour des semaines à lire tous les livres existants sur l’histoire de l’antarctique. Surtout qu’Izuki ne voulait pas faire que cela aujourd’hui, elle avait elle aussi quelques « enquêtes » à faire. Mais elle voulait tout d’abord aider l’être de glace à faire ses recherches, ce n’est qu’après qu’elle irait voir certaines personnes. La rousse ne savait pas encore si allait voir directement son beau-père était une bonne idée, mais elle ne voyait pas vraiment comment faire autrement en fait. Izuki ne voulait pas vraiment que Cecily soit confrontée à ce genre de situation, c’est pourquoi elle préférer pour l’instant l’aider ici, surtout que si il faut Izuki n’aurait pas besoin d’aller voir ce dieu de la vengeance, peut être trouverait-elle d’autres solutions. Mais la rousse n’y croyait pas trop. Enfin ses recherches lui laissaient tout de même le temps de réfléchir à tout cela, ce qui était déjà pas mal.

Izuki rechercha donc des livres sur l'histoire de l'Antarctique. Elle en sélectionna trois. Une fois descendue de l'échelle qu'elle avait gravi pour chercher les livres, elle les tendit à l'être de glace. Elle précisa qu'elle pensait que ça suffirait pour le début. Les trois livre semblaient en effet assez conséquent et permettrait sûrement aux deux filles de trouver des informations intéressantes. Les deux élémentalistes s'installèrent sur les sortes de lit qui se trouvaient autour d'une table basse. L'être de feu disposa les trois livres sur la table basse.

Cecily sentait bien qu'à l'intérieur de ces gros ouvrages se trouvait peut être la vérité. Elle se sentait toute excitée à l'idée d'enfin découvrir des pistes sur ses origines. Des papillons voletaient dans son estomac la mettant un peu mal à l'aise mais des fourmis dans ses mains la poussaient à feuilleter et lire tous ces livres dans les détails afin de ne rien laisser passer.

La rousse prit le premier livre qu'elle avait trouvé sur le sujet. Elle l'ouvrit sur ses genoux et commença les recherches. Elle demanda tout de même à Cecily ce qu'elle devait chercher … L'être de glace ne savait pas trop quoi chercher. Elle savait juste que son talysman avait mis son ami sur une piste et elle se dit qu'il serait peut être utile de l'expliquer à l'être de feu.

Doucement elle glissa sa main sous le décolleté de sa robe et en sortit le petit cristal bleuté. Elle fit tourné sa chaîne et la décrocha. Elle la déposa au creux de sa main droite et la montra délicatement à son amie.

- C'est à partir de ça qu'un ami à découvert que je venais de l'Antarctique. Peut-être que ce talysman est présent ailleurs, on peut s'appuyer là dessus. Mon ami avait découvert qu'il appartenait à une ancienne famille de l'Antarctique, ce symbole doit sûrement être énoncé dans l'histoire de cette famille et on fera alors des recherches sur celle ci. Qu'en penses-tu ?

Cecily déposa doucement le talysman sur la table basse, sur un livre qu'Izuki avait sélectionné. Elle prit dans ses doigts fins le dernier livre présent sur la table et imitant son amie, elle l'ouvrit. Elle commença par survoler le sommaire du gros livre.

Elle laissait balader ses doigts pâles sur les pages fines et vieillies du livres. On voyait l'importance des ouvrages présents ici rien qu'à leur posture. Les livres de cette bibliothèque n'étaient pas de simple livres de poche comme on pouvait trouver partout. Ils étaient bel et bien des oeuvres intégrales, des recherches entières et des histoire détaillées. Ils étaient imposants, lourds, sombres mais ils attiraient le regard.

Cecily avait de suite perçu la grandeur de ces bouquins, elle savait que se trouver dans cette bibliothèque était un privilège. Elle espérait beaucoup de la part des bouquins. Elle attendait d'eux qu'ils lui fournissent les précieuses informations qu'elle attendait sur son passé et son histoire. Elle souhaitait tellement découvrir quelques choses ici...

Izuki avait amené Cecily dans la bibliothèque de l’Olympe pour l’aider dans ses recherches. Cecily cherchait en effet, ses origines et Izuki avait décidé de l’aider dedans. La rousse venait d’attraper trois bons gros livres et était descendu en se laissant glisser jusqu’au bas de l’échelle. Izuki ne savait pas combien de livre ici pourrait les aider mais surement une bonne centaine, la rousse ne voulait pas déjà tout prendre, peut être juste ces trois livres suffiront, ils étaient déjà assez épais.

La rousse amena Cecily prêt de la table basse, où elle y déposa les trois livres. Il s’assit enfin sur le matelas d’un des lits, juste en face de Cecily, seul la table basse au centre, les séparait. Izuki se saisit d’un livre, c’était le premier qu’elle avait pris de sur la bibliothèque, et le posa sur ses genoux serrés l’un contre l’autre. La rousse voulait vraiment aider Cecily à découvrir ses origines, elle ne savait pas elle-même, ce que cela pouvait faire de ne pas réellement connaître qui ont été. Izuki n’avait jamais vraiment eu une vie facile mais elle avait eu la chance tout de même de connaître ses parents et vivre même un peu avec eux. Izuki n’imaginait pas vraiment comment Cecily pouvait se sentir face à cela, c’était obscur pour elle.

Izuki ouvrit enfin le livre, déterminé à en lire une bonne partie pour son amie, mais une fois au sommaire, elle se rendit compte qu’elle ne savait pas vraiment ce qu’elle devait chercher. Il réfléchit un instant avant de poser la question à Cecily, elle le savait bien mieux qu’elle. L’être de glace passa alors la main sous la tunique et en sortit un petit pendentif brillant. Izuki examina le curieux objet, elle n’avait jamais rencontré ce genre de symbole. Cecily défit la chaine, la reliant à ce pendentif et le laissa choir sans la paume de sa main droite. Izuki la regardait faire, examinant bien attentivement l’objet, l’indice en quelques sortes de ses origines.

Cecily expliqua, alors qu’un ami avait découvert grâce à ce pendentif que l’être de glace était originaire de l’antarctique et qu’il appartenait apparemment à une grande famille de là-bas. Izuki ne savait pas qu’il y avait encore des gens qui vivaient là-bas, à part les pingouins, elle ne voyait pas grand-chose, même les inouïe, réputé pour leurs vies dans les régions hostiles du pôle Nord ne s’y frotterait pas. Mais bon, pourquoi pas, une être de glace après tout, quoi que ... elle aussi pourrait survivre là-bas, Izuki ne sentait pas les températures extérieures et ne craignait donc ni le chaud, ni le froid.

Cecily posa enfin le talisman sur un des livres qu’Izuki avait pris des étagères, bien en vue des deux filles pour qu’elles puissent s’en servir dans leurs recherches. L’être de glace attrapa un second bouquin et le posa sur ses genoux, les recherches allaient enfin débuter. La rousse examina un dernier instant le pendentif avant d’étudier le sommaire du livre. Parmi les titres aucun ne faisant pour l’instant ne références à un tel objet, dommage, cela aurait été trop simple. Izuki referma le livre d’un coup, en position verticale puis, l’ouvrit complétement au hasard. Une double page de texte apparut alors, elle commença à lire les écritures mais aucun signe de talisman, cela parler surtout du climat, Izuki savait qu’il y faisait froid mais de là à faire -80°C à -90°C en plein hiver sur le continent, ... Bon c’était plutôt intéressant mais ce n’est pas vraiment ce que chercher Izuki. Finalement le hasard ne fonctionnait pas sur elle. La rousse repensa à Cecily qui était tombé par hasard deux fois de suite sur le visage de sa mère, ce n’était pas possible, cette page devait être cornée !

Izuki referma le livre à la verticale encore une fois et l’ouvrit de nouveau au hasard, elle ne tomba pas sur la même page. C’est bien ce qui lui semblait. La rousse commença à lire le haut de cette double page mais rien de très intéressant s’y trouvait, enfin elle referma le livre doucement sur ses genoux et l’ouvrit au début, assez joué maintenant. La rousse commença réellement les recherches sur les origines de Cecily. Izuki ne savait vraiment pas sur quoi elle allait tombé dans ce livre.

Le talysman posé sur le livre entre les deux filles, chacune un livre sur les genoux, la tête au milieu des lettres, les recherches pouvaient commencer.

Le bijoux de cristal situé juste entre les deux filles, sur un gros livres posé sur la table basse, semblait guider les recherches. Il brillait de mille feux comme si il savait que Cecily était proche de la vérité. Il la protégeait depuis son enfance et maintenant il la guidait vers la vérité de ses origines. Il était enfin temps de mettre de la lumière sur le passé de la jeune être de glace.

Cecily ne savait pas très bien ce qu'elle cherchait, ni exactement ce qu'elle voulait savoir mais elle savait qu'elle allait trouvé des informations ici. La bibliothèque était remplie de livres immenses, anciens et ils renfermaient des savoirs inespérés. La jeune femme espérait de tout coeur qu'ils lui apporteraient des réponses. Maintenant qu'elle n'était plus toute seule à faire des recherches, son énergie s'amplifiait et elle gagnait en motivation. Son amie était là pour la soutenir dans ses recherches et elle l'aidait même, elle ne savait pas comment la remerciait. Et elle doutait qu'Izuki sache à quel point elle était efficace rien que par sa présence auprès de l'être de glace.

Cecily avait commencé par lire le sommaire du livre. Il n'y avait rien de très précis. Elle décida donc de prendre le bouquin normalement et de tout lire. Elle passerait les informations inutiles sur le moment. Elle jeta un oeil à la rousse, elle avait d'abord ouvert le livre au hasard après avoir parcouru la page ouverte elle avait brusquement refermé le livre et réouvert celui ci encore une fois au hasard. Après avoir parcouru une deuxième fois les pages ouvertes aléatoirement, elle avait fermé le livre et l'avait pris par le début tout comme l'être de glace. Le hasard n'avait pas l'air très concluant.

Les deux filles passèrent un long moment à lire de long en large et en travers les livres sélectionnés par l'être de feu. Cecily allait bientôt connaître la géographie de l'île glacée par coeur. Il y avait beaucoup d'histoire concernant la tectonique des plaques, l'histoire des dinosaures ayant survécu sur cette île un peu après le grand cataclysme, Le mouvements des plaques ayant fait descendre ce morceau de terre lui ayant permis de se glacer mais elle ne trouvait rien parmi l'histoire très ancienne a propos d'une civilisation des glaces ayant vécu ici. Elle se demanda si elle ne faisait pas fausse route. Après tout son ami s'était peut être trompé, de la glace il n'y en a pas qu'en Antarctique. Et on trouve des talysmans de cristal un peu partout dans des bijouteries.

Cecily continua ses recherches, lisant tous les petits détails des grandes pages. Elle avait moins d'entrain et sa motivation diminuait mais elle persévérait dans sa lecture. Elle espérait que les recherches de son amie étaient plus efficaces. Elle arriva au trois quart du livre en ayant passé des chapitre sur la flore et le climat et commença à lire des bribes d'informations à propos d'une histoire plus ancienne. Elle décida alors de prendre le livre par la fin et noter tout de même la progression qu'elle avait fait jusqu'à maintenant.

Elle ferma le livre et le pris donc par la fin, tournant les pages à l'envers elle avança vite au moment qui l'intéressait. Elle arriva à une illustration très coloniale. Un navire accostant sur les rives glacées de l'Antarctique. On pouvait lire que le navire s'appelait : Golden Hind. Elle lit plus en détail les pages suivantes et apprit que Francis Drake fut le premier a poser l'hypothèse de la présence de cette île seulement au cours de l'année 1577. Plusieurs navigateurs ont alors été confronté à cette île brumeuse et glacée. Mais ce n'est qu'au cours des années 1800 que l'antarctique a réellement été aperçu. Le premier à y avoir mis les pieds selon certains est John Davis mais cette affirmation est très controversée...

Cecily continua ses recherches dans ce sens. Elle découvrit enfin quelques choses d'exploitable. Elle vit des photos en noir et blanc de palais entier fait de glace, à l'intérieur même de l'île. Dans l'antarctique au centre, de celui ci était bâtie toute de glace, et d'une glace si pure qu'on aurait dit du diamant – était-il précisé – une ville entière. Lorsqu'elle vit cette splendeur sur les anciennes recherches archéologiques effectués par la suite sur l'île elle n'en revint pas ses yeux et le montra immédiatement à la rousse.

Izuki avait d’abord ouvert le livre, deux fois aux hasards, espérant peut être trouvé quelques choses de cette façon, après tout Cecily avait réussi à le faire elle, la dernière fois, mais la rousse n’eut rien de concluant et décida de commencer par le début. Dommage, cela aurait tout de même grandement aidé aux recherches, enfin si il avait quelques choses d’intéressants dans ce livre Izuki le découvrirait peu importe le temps qu’elle mettrait. Elle lut brièvement le sommaire avant de passer aux réels chapitres qui composés ce livre.

La rousse apprit ainsi que l’antarctique d’une surface de 14 107 637 km² était plus grand que l’Europe et l’Océanie. Chose très intéressante qui n’allait pas vraiment lui servir tous les jours, elle passa trois autres pages pour laisser l’écrivain finir sa description sommaire. Enfin sommaire était une douce hyperbole, il y avait tout de même trois pages recouverte d’écriture, sans aucun schéma ou illustration, où l’écrivain ne disait que l’antarctique était recouvert à 98% de glace et que ce continent est le plus froid, le plus sec et le plus venteux. C'est également, de tous les continents celui qui a l'altitude moyenne la plus élevée. Puisqu'il n'y tombe que peu de précipitations, excepté sur ses parties côtières où elles sont de l'ordre de 200 mm par an, l'intérieur du continent constitue techniquement le plus grand désert du monde.

Izuki passa donc ce puits d’informations, lui étant parfaitement inutile, elle continua à tourner les pages. La suite ne fit pas d’une grande aide non plus, elle avait beau lire et chercher quelques choses en rapport avec ce talisman, elle ne trouvait rien. L’écrivain continuait en parlant des océans et mers l’alentour et leur influence sur le climat peu propice à la vie de l’antarctique. La rousse passa quelques passages et continua ainsi d’avancer dans le livre. Elle n’avait même pas fait un quart du livre, tellement il était épais.

La rousse put ainsi apprendre que le mot pingouin était bien souvent utilisé à tort dans la langue française. En effet le pingouin désigne deux espèces différentes, le petit pingouin vivant au pôle nord et donc pas en antarctique et pouvant voler ... Pouvant voler ... Izuki resta un moment sur cette phrase, cherchant la négation mais ne la trouvant pas. Un pingouin qui vole ... la rousse aimerait bien voir cela. Et donc seconde espèce, le grand pingouin, qui lui vivait dans les eaux entre le Canada, le Groenland et la Norvège, qui ne pouvait pas voler et qui est ... une espèce éteinte depuis 1844 ... éteinte ... Donc enfaite les pingouins ... c’est absolument pas ce qu’on se représente comme animal ... L’auteur insista bien sur le fait que l’on désignait sous le nom de pingouin, le manchot alors que cela ne devrait pas être et qu’il était représenté ainsi. En effet ...

Izuki releva soudain la tête, ayant vu au coin de l’œil son amie bougeait puis rester fixe vers elle. La rousse se demandait ce que lui voulait Cecily et quand elle vit la photo qu’elle lui montrait, elle se souvient qu’elle devait chercher des informations sur le talisman et non sur les pingouins. La découverte d’un pingouin qui vole l’avait quelques peu dérouté de son chemin. Izuki se ressaisit et regarda mieux la photo imprimée sur le papier du livre. Elle représentait une ville de taille assez conséquente mais à détail près qu’elle était entièrement faite en glace, Izuki n’avait jamais vu cela. C’était tout simplement magnifique, la glace partout était sculpter avec finesse et précision, les bâtiments s’agençaient dans une grâce cristalline, formant une ville des plus belles. La rousse ne savait même pas qu’il pouvait y avoir de telles villes sur ce continent glacial, même qu’il y a des villes tout court d’ailleurs. Pourquoi une telle découverte ne s’était pas médiatisée ? C’était pourtant magnifique et bien originale pour attirer les médias. Pourtant cette ville était restée dans l’ombre ...

Izuki regarda Cecily puis la photo, tour à tour, puis se redressant et ramenant son livre à elle, parlant de pingouin, vers elle, elle fixa l’être de glace. La rousse ne savait pas vraiment quoi dire et espérait fortement que Cecily lui explique cette découverte. Si elle lui avait montré ce qu’il y avait un lien.

Cecily le gros livre entre les mains, venait d'exposer la ville de glace à la rousse. Celle ci s'était demandé pourquoi une telle merveille n'avait pas été médiatisée lors de sa découverte. L'être de glace se posa alors la question. Pourquoi cela n'avait pas été le cas ? Elle laissa sa question en suspend, n'y trouvant aucune explication. Elle s'installa à côté de son amie, c'était plus simple pour lui montrer les photos.

Elle proposa alors sa supposition à son amie. S'il y avait une ville en Antarctique, il devait forcément y avoir des habitants. Peut être que ces habitants avaient-ils un rapport avec sa famille. Elle jeta un œil à son pendentif. Il était aussi pur que la glace qui constituait la ville. Elle se demanda un instant s'il n'était pas lui même fait de glace. Elle l'avait gardé constamment sur elle, et n'ayant jamais le corps chaud, le pendentif n'aurait jamais pu fondre, elle le régénérait inconsciemment dès qu'il perdait de sa fraîcheur, de son éclat... Ils ne faisaient qu'un. Elle eut un sursaut de terreur, elle venait de l'enlever, il était sur la table en face d'elles. D'un bond elle se leva le gros livre contre elle pour garder la page. Elle empoigna d'un geste brusque et très rapide le pendentif. Une fois de nouveau assise elle le remit autour de son cou calmement, et se rassura.

Avait-elle vu juste ? Ou s'était-elle fait des idées et s'était inventé une frayeur ?

Elle garda le silence après cette réaction un peu incompréhensible et soudaine. La rousse devait se demander pourquoi Cecily avait récupéré son collier si brusquement. Mais Cecily n'en dit rien. Elle replongea sa tête dans le bouquin à la recherche de nouvelles informations. Son cœur battait à tout rompre. Elle sentait son pouls dans ses tempes, et elle détestait ça. Elle essayait de ralentir sa respiration doucement. Elle se remit à la lecture tournant les pages inutiles, petit à petit son rythme cardiaque redevint normal. Elle put à nouveau se concentrer. Elle sentait que tout allait devenir plus clair maintenant. Elle devait découvrir l'histoire des gens ayant vécu dans cette ville de glace.

Elle continua sa lecture. Elle tourna les pages, absorbée par ce qu'elle lisait. Il n'y avait rien sur les habitants de la ville de glace. Les chercheurs avaient retrouvé toute trace de vie mais aucun habitant ni sépulture n'avait pu être observé. On ne savait rien de ces gens. Il était précisé que c'était comme irréel car aucune population n'aurait pu résister au froid et survivre dans cette région si recluse. Cecily n'en croyait pas ses yeux, il y avait bel et bien une ville la bas mais aucune population. Pourtant si des gens avaient vécu là bas ils appartenaient forcément à une famille ayant des pouvoirs de glace. Il était en effet physiquement impossible de survivre là bas.

Cecily arrêta de lire pour regarder les photographies des objets trouvés là bas. Il y avait tout : des couverts, verres, assiettes, outils, habits, bijoux … Et c'est là dessus qu'elle se concentra. Elle passa en revue chaque breloque, pendentif, boucle d'oreille, collier, bracelet et autre parure précieuse pour les mettre en relation avec son pendentif. Elle passait son regard de son bijou aux pages noircis de photos pour les comparer.

Elle désespéra de ne rien trouver la dessus. C'est alors qu'elle aperçut sur une robe magnifique faite en peau de phoque polaire, un cristal semblable au sien. Elle s'approcha de la page pour le voir de plus près. La robe était longue, blanche et constituée de fourrure, elle semblait riche et somptueuse, la photo en noir et blanc ne permettait pas de voir tous les détail mais on distinguait parfaitement le collier attaché au col de la robe avec le petit cristal de glace qui descendait dans le décolleté. Cecily empoigna son talysman et le serra dans sa main. Elle approchait enfin du but.

Elle resta muette observant la tenue sous tous les angles, comparant son cristal et celui de la photo pour bien voir que c'était le même. Elle garda ses yeux rivés sur la page un long moment, sans bouger. Une larme de joie coula le long de son oeil gauche. Instantanément la larme gela sur sa joue.

Elle osa enfin prononcer un mot à son amie qui recherchait de son côté des informations. Elle lui dit simplement, dans un souffle court :

– Regarde … Pointant le bijou sur la photo

Cecily venait de trouver des photos en noir et blanc d’une ville se trouvant sur le continent de l’antarctique. Elle avait alors montré ces images à la rousse, elle tenait enfin quelques choses. Quelques choses qui pourraient l’aider à retrouver ses origines. Izuki ne comprenait pas vraiment comment une ville là-bas pouvait l’aider, surtout que comme l’avait dit bien avant l’être de glace, elle avait été trouvée dans le désert et n’avait donc jamais mis les pieds là-bas. Enfin et ce qui semblait le plus aberrant c’était que malgré le fait qu’il y ai une ville faite entièrement de glace dans ce désert glaciale qu’est l’antarctique, c’est que cette ville pourtant présente n’avait aucun signe de vie, de population.

Elle avait l’air de s’être construite au gré du vent comme si personne n’était venu, qu’elle n’était pas d’origine humaine. Pourtant même aussi violent qu’il peut l’être le vent n’aurait jamais pu dessiner un tel chef d’œuvre architecturale. Creusé quelques tours dans un glacier au fil des millénaires pourquoi pas mais pas une ville entière que celle-ci c’était impossible. La ville était l’œuvre d’humain ou plutôt de créature de glace. La rousse voyait très mal des humains, même complétement emmitouflés dans des peaux de bébé phoques, survivre à un tel climat mais surtout bâtir une ville comme celle-ci avec tous les désavantages des températures. C’était forcément l’œuvre d’être de glace, comme Cecily.

Mais alors si Cecily pouvait probablement venir de cette ville, comme cela se faisait-il que déjà au début du XIX^ème siècle, il n’y aucun habitant ? Je voyais mal Cecily avoir plus de 200 ans, quoique ce fût possible aussi. Izuki était plutôt mal placé pour dire cela, avec sa famille. Mais la rousse ne connaissait pas un tel pouvoir sur des êtres de glace. Enfin c’était toujours possible. Autre question, c’était pourquoi il n’y avait personne sur ce continent ?

C’est alors que Cecily se leva brusquement de la banquette et attrapa d’un geste très rapide son pendentif qu’elle rattacha aussitôt autour de son cou. Izuki ne compris pas vraiment cette réaction soudaine de son amie, mais ne demanda rien. L’être de glace se remit à lire la suite des pages. Elle en passa pas mal d’inutiles, se stoppa sur d’autres plus intéressante, elle cherchait tout simplement.

Izuki la regarda faire un instant, lisant avec elle les pages qu’elle tournait mais cessa pour reprendre la lecture de son livre à elle. Elle le rouvrait où elle s’était arrêter, mettant un doigt pour garder la page et revit ses pingouins qui volent. Elle tourna la page, la biodiversité ne l’aiderait pas. L’auteur continuer sur cette lançait en parlant sur une bonne dizaine de page de phoque, d’orque, de manchot, d’ours polaire, tous résistant au froid grâce à divers procédés. La rousse passa donc pour avancer un peu plus dans le livre. Elle était déjà à la page 568 et n’était pas à la moitié du livre. Qui avait eu l’idée d’en faire aussi gros et volumineux ?

Surtout que la rousse ne trouvait strictement rien sur cette civilisation que Cecily recherchait, ce livre n’en parlait peut être pas. Izuki passa de nouveau chapitre sur la fonte des glaces, continuant ses recherches en même temps que l’être de glace. C’est alors qu’elle vit Cecily requérant son attention. La rousse leva la tête et regarda l’image que son amie lui montrait. L’être de glace montrait du doigt le pendentif que la jeune femme portait autour du cou. Sur l’image, Izuki eut d’abord du mal à reconnaître le talisman de Cecily pourtant c’était bien lui où une copie, de tout façon cela revenait au même. Cecily venait enfin de trouvait un lien entre elle et son probable passé.

La rousse examina par la suite la jeune femme sur le dessin, elle portait une magnifique tenu bellement orné en peau de bébé phoque, on voyait que les fourrures des animaux avaient été tanné avec le plus grand soin et cousu avec délicatesse. La tenue offrait une certaine prestance mais aussi une légèreté, elle sied parfaitement à la ravissante jeune femme. Izuki n’avait jamais vu ce genre de vêtement, mais elle le trouvait remarquable, ce devait être d’une tenue de grande importance, on voyait rien qu’à cela que la femme devait être quelqu’un de très important. Izuki l’observa une dernière fois l’image avant de se mettre elle aussi à parler.

- C’est ton pendentif ? Elle marqua une pause. Ils disent qui est la femme sur cette image, en légende ?

- C’est ton pendentif ? Après une courte pause, elle continua:Ils disent qui est la femme sur cette image, en légende ?

Cecily resta muette le temps de jeter un coup d'oeil autour de la photographie. Elle analysa de long en large les écritures situées à proximité. Elle les voyait mais leur sens ne lui parvenait pas. Elle avait été tellement surprise de voir son pendentif sur une image si claire qu'elle avait été prise au dépourvu. Son coeur battait à tout rompre et lui faisait bourdonner les oreilles, il résonnait dans sa tête et le tout lui donnait le tournis. Elle essaya de ralentir sa respiration de manière à calmer son coeur mais en vain. Elle ferma donc les yeux un instant en les rouvrant elle distingua enfin en italique à droite de la photographie, un petit texte explicatif. Il disait que c'était une tenue de noble. Et que selon les archéologues, le bijou qui était le seul ornement précieux de la tenue était un signe de prestige et de pureté. Cecily déduisit que la tenue appartenait à une femme importante. Elle continua sa lecture plus calmement cette fois. Le pendentif avait été trouvé à plusieurs endroits dans la ville de glace mais seulement dans des endroits importants et qui semblaient riches. Ils avaient découverts que c'était le symbole sacré d'une famille. Pas n'importe qu'elle famille vu qu'ils en avaient trouvé seulement dans les lieux les plus importants. Ce bijou était le symbole de la famille sur le trône de la ville. Seuls ceux qui faisaient partie de cette famille le possédaient.

Bien qu'aucune trace de vie n'ait été retrouvée dans cette ville, les chercheurs avaient essayé de décrypter le mode de vie des hypothétiques habitants, leurs coutumes, etc sans se soucier, dans un premier temps, de leur mystérieuse disparition. Ils avaient cherché à comprendre comment avait fonctionner cette civilisation avant de chercher comment elle avait bien pu disparaître. Ils avaient mené leurs recherches chronologiquement. Il faut vivre avant de mourir.

Cecily avala l'information que son talysman appartenait à la famille royale sans trop d'émotion. Elle ne percuta pas de suite ce que cela signifiait en ce qui la concernait.

Après avoir expliqué ce qu'elle venait de lire à la rousse, Cecily continua de tourner silencieusement les pages suivantes en quête de plus amples informations. Elle passa d'abord deux ou trois pages qui lui semblèrent inutiles puis elle tomba sur une double page illustrant entièrement un tableau. En bas, en italique toujours était décrit le tableau brièvement. Elle n'aurait jamais imaginé qu'ils auraient aussi trouvé des peintures. C'était incroyable, inattendu et si... magnifique.

Le tableau était simple. C'était un portrait de famille. Pas n'importe qu'elle famille, à la vue de leurs pendentifs, identiques à celui de l'être de glace, on devinait bien que c'était la famille royale. Ils étaient trois. Juste trois personnes.
Le roi, majestueux, fier et jeune, il avait l'air d'avoir à peine plus que leur âge actuel. Il était vêtu simplement, seule la couronne sur sa tête montrait qu'il était le souverain. Son visage carré était lisse, enfantin presque, il avait l'air heureux et son regard traduisait la complicité qu'il entretenait avec sa femme. Ses cheveux étaient châtains très foncés. Ils étaient mi-longs et descendaient jusqu'à sa mâchoire. Ils étaient légèrement ondulés. Ses yeux étaient turquoises... si clairs, si profonds, tout comme ceux de Cecily...
À sa droite une jeune femme, innocente et qui devait avoir à peine l'âge des deux amies, le roi la tenait par la hanche. Elle était pâle et fine. Elle mesurait bien moins que le roi, celui ci la dépassait presque d'une tête. Il semblait jouer le rôle du robuste protecteur à ses côtés. Elle portait une robe du même style que la précédente vue en photographie. Celle ci avait des manches évasées et un décolleté de fourrure de phoque. Elle était richement ornée mais restait dans un modèle simple et naturel. Son visage était angélique, fin et gracieux. Elle était très belle. Ses yeux à elle étaient gris. Ses cheveux n'étaient étrangement pas coiffés, ils tombaient sur ses épaules en quelques ondulations et avaient pour couleur un violet si foncé qu'on aurait cru du noir. Mais ils avaient bel et bien les mêmes reflets violets que Cecily... Un petit diadème de la même matière que le talysman était simplement posé sur sa tête, prouvant son rang. Son sourire était las. Elle semblait fatiguée même si son regard transmettait la même joie que celle qui se lisait sur les lèvres de son époux. Ils avaient l'air de s'aimer si tendrement...
Mais ce n'est pas tout. Il y avait une dernière personne sur le tableau. La reine tenait dans ses bras un nouveau né. L'enfant était minuscule et se noyait dans les pans de sa robe. Le bébé était nu, seul le pendentif royal était autour de son petit cou. Il était recroquevillé dans les bras de la reine et y dormait paisiblement. On devinait à peine que c'était une fille tellement le bébé était plié sur lui même dans la position fœtale.
La petite famille royale semblait si heureuse. Ce tableau était d'une rare pureté. Et la perfection des détails faisait penser à une photo.

Cecily resta sans voix. Elle observa longuement cette image. Ce tableau transmettait tant de joie. Elle ne savait pas quoi en dire.

Recherches, enquêtes et découvertes ! [pv Cecily] Portra10

Après avoir posé sa question, Izuki observa Cecily. Celle-ci n’avait pas l’air d’avoir regardé la légende de l’image. L’être de glace baissa la tête et essaya tant bien que mal de lire ces petites phrases en italique. La rousse avait l’impression que Cecily n’y arrivait pas, ses yeux avaient comme un filtre devant. Toute ses révélations commençaient à lui pesait peut être, elle s’attendait surement pas à cela. Izuki la lit alors dans sa têt, se penchant vers le livre sans gênait tout de même l’être de glace.
Les quelques phrases parlaient en effet de l’image et notamment de la tenue. Richement décoré et peaufiné, elle montrait tout l’art de cette civilisation à elle seule, le texte expliquer donc que cet habit était de propriété noble. C’est bien ce qu’avait remarqué Izuki la première fois. La femme sur l’image devait être quelqu’un de très important pour porter une telle robe. L’auteur précisa par la suite que le pendentif cristallin autour du cou était le seul bijou ornant la belle demoiselle. La suite des pages parlaient de ce talisman. Cecily continua donc sa lecture.

La rousse quant à elle revint vers son livre qui parlait toujours pas de cette incroyable civilisation, Izuki commençait à en avoir marre de ne rien trouver dans ses recherches. Comme Cecily faisait pour tomber sur le bon aux bonnes pages franchement, les livres l’aiment vraiment ou quoi ? C’est vrai que la rousse n’était pas féru de lecture mais cela lui arrivait de prendre un livre et de lire, de temps en temps. Pourquoi tant de haine ?

Néanmoins, Izuki continua dans son livre, peut être trouverait-elle quelques choses au bout du compte. Elle pourrait peut-être grâce à son livre compléter les informations de l’être de glace. La rousse voyait bien qu’elle ne servait pas à grand-chose aujourd’hui, elle qui voulait l’aider ... elle n’était pas d’une grande aide. Elle tourna de nouvelles pages, lit de nouveau paragraphe, cet auteur aimait vraiment l’environnement de l’antarctique ma parole ! Il ne parlait de cela ! Et des pingouins aussi ! Izuki n’oublierait pas de sitôt l’histoire du pingouin qui vole.

Elle feuilleta de nouvelles pages mais ne trouvant toujours rien d’intéressant, se pencha de nouveau sur le livre de Cecily. Celle-ci n’avait pas regardait beaucoup plus de page, mais l’auteur de son livre parlait toujours de cette civilisation et l’être de glace lisait attentivement chaque paragraphe. La rousse, elle, lisait en diagonale pour regarder tout de même. Les paragraphes parlaient encore du talisman qui apparemment était un symbole royal. Ce qui présageait beaucoup de découverte pour la petite Cecily.

Izuki tourna une nouvelle page de son livre, toujours rien. Elle repassa sur celui de l’être de glace qui était toujours sur les mêmes. Cecily releva alors la tête et expliqua brièvement à Izuki, ce qu’elle venait de trouver. La rousse l’écouta attentivement sans faire de commentaire. Puis l’être de glace replongea dans le livre, Izuki lisait par-dessus son épaule. Elle tourna trois pages de plus avant de tomber sur une double-page où était imprimé un tableau.

Il représentait un couple, ou plutôt famille royale par la présence du pendentif cristallin autour du cou des trois protagonistes. Il y avait un homme aux cheveux foncé légèrement ondulé, encadrant son visage jusqu’à ses mâchoires. Il paraissait bien jeune avec ses traits encore juvénile. Mais c’était ses yeux qui frappaient le plus. Ils étaient turquoise, pure et étrangement familier. La femme à côté, plus petite et bien plus fine, avait un visage tout aussi jeune ornaient de deux grand yeux gris, entourait par de longue cheveux d’un violet purement obscurcis comme si ils avaient été noir. Pourtant on voyait encore les minces reflets violet dansaient sur sa chevelure, reflet qui semblait tout aussi familier. Izuki avait la vague impression de reconnaître certains caractères de ces personnes.

Enfin la rousse observa le dernier petit être chétif et position fœtale, dormant dans les bras de ce qui semblait être sa mère. L’enfant portait pour seul attribut le talisman. Izuki observa un instant la peinture, elle était vraiment très belle, on pouvait ressentir toutes les émotions habitaient par les personnages. La rousse examina le visage de la femme, ses cheveux étaient tellement familiers.

Cecily elle ne bougeait pas, elle fixait la peinture, ne pouvant sans détacher. Izuki la regarda un instant avant de poser ses yeux sur la peinture puis de nouveau sur l’être de glace, c’était tout de même flagrant. Cette impression de familier n’était pas une coïncidence, Izuki voyait très bien à qui appartenait ses yeux turquoise et cette chevelure violette. Mais comment cela était-il possible ? Izuki voyait très mal Cecily avoir au minimum 200 ans. Elle la regarda de nouveau, il devait y avoir une autre explication. La rousse n’osa pas faire de commentaire, laissant Cecily se remettre de ses émotions.

Cecily restait dans le vague total. Elle n'avait pas quitté la peinture des yeux. Dans sa tête des pensées se bousculaient. Elle ne savait plus trop quoi en penser. Elle sortit soudainement de cette réflexion et proposa à la rousse de sortir :

- J'aurais besoin de prendre l'air, est ce qu'il y a un endroit où on peut aller boire quelques choses ?

Elle venait de refermer le livre sans garder la page où elle en était.Elle la retrouverait facilement plus tard. Elle avait besoin de s'aérer et sortir de cette ambiance. Elle voulait oublier tout ça pour un instant.

De toute sa vie jamais elle n'avait vu d'autres personnes ayant des yeux aussi turquoise que l'homme de la peinture, elle n'avait jamais vu d'autres yeux si clairs que les siens. Les cheveux de la femme étaient les mêmes qu'elle brossait chaque matin. Elle attendait depuis tellement de temps d'apercevoir ses parents. Ceux qui l'avaient conçue, mise au monde... Elle en était troublée, si perturbée. Elle se demandait si c'était vraiment réel. Elle décida d'envoyer une lettre à Julien, son ami passionné d'histoire, dès son retour à la maison. Elle avait besoin de parler à quelqu'un qui la connaissait telle qu'elle était avant. Tout cela allait amener des changements dans sa vie. Elle venait d'apprendre qu'elle appartenait à la famille royale d'un peuple disparu.
Elle revit la peinture dans sa tête, le visage de ses parents resterait gravé en elle pour toujours. Leur sourire. Sa mère la tenant dans ses bras, si petite qu'elle était. Ses sentiments étaient partagés. Elle ne savait plus si elle devait se sentir triste de ne les avoir jamais connus ou heureuse de les avoir retrouvés, soulagée d'avancer dans ses recherches de vérité ou perturbée par les réponses qu'elle venait de trouver.

Elle ne savait plus trop où elle en était. Voulait-elle vraiment en savoir plus dès à présent ? Pour le moment il fallait qu'elle sorte.
Son visage était tourmenté, entre l'indifférence et le trop d'émotion, il n'y a pas d'équilibre, elle en était à ce point là. Ne sachant plus trop comment réagir.

Son amie avait du deviner de suite que c'était très probablement ses parents. Les ressemblances physiques étaient telles qu'on ne pouvait pas avoir de doute. La rousse avait laissé l'être de glace se remettre doucement de ses émotions. Elle avait gardé le silence à la vue du tableau sur la double page du livre. On ne pouvait pas le rater. La peinture était si grande et si belle.

Reposant le livre sur la table devant elles, Cecily attendit alors que la rousse la guide vers un endroit ou se changer les idées un moment.

L’être de glace venait de découvrir de nombreuses informations sur son passé. Grâce aux livres de la bibliothèque Olympienne, Cecily avait été en contact avec un peuple disparu depuis longtemps qui vivait en antarctique autrefois. Ce peuple avait laissé derrière lui, une magnifique ville uniquement formé de glace et quelques objets symboliques ainsi que plusieurs tableaux. L’un d’eux avait attiré l’attention des deux femmes, il représentait un couple ou plutôt une famille royale, d’après la légende. Il ne fallut pas longtemps que jeune fille pour remarquer les caractères physiques si familiers des deux parents, ils ressemblaient à Cecily.

La nouvelle fut un choc pour l’être de glace mais aussi pour Izuki, qui ne s’attendait pas non plus à tomber sur quelques choses comme cela. Surtout qu’il y avait un petit hic, ce peuple avait disparu depuis plus de 200 ans, Cecily n’avait que 18 ans aujourd’hui. Comment cela pouvait-il arrivait ? L’être de glace voulait sortir, prendre l’air. Elle ferma le livre et le déposa sur la table devant elles. Izuki fit de même et repoussa le livre sur la table avant de se lever. Elle laissa les livres ici au cas où elles reviendraient quand Cecily irait mieux. De toute façon au pire, quelqu’un les rangerait. L’être de feu demanda à Cecily de la suivre. Elles quittèrent la bibliothèque.

Cecily voulait aller boire quelques choses. Izuki ne savait pas vraiment où l’amenait parce qu’elle ne voulait pas non plus s’afficher devant tout le monde ici. Déjà qu’elle était bien trop reconnaissable à cause de sa longue chevelure de feu ... La rousse amena Cecily dans plusieurs ruelles pour éviter les grandes rues trop fréquentées avant de pénétrer dans le bâtiment. De taille modeste, il n’y avait pas grand monde à l’intérieur mais dès que la rousse était rentré avec Cecily, les regards s’étaient tourné vers elle et le bruit s’était tut. Izuki ne passait vraiment pas inaperçus.

Faisant comme si de rien était, elle demanda une table pour deux, et la serveuse les conduisit un peu plus en retrait au fond de la pièce. Les discussions reprenaient entre eux. Les filles s’assirent face à face. Cecily était restait muette jusqu’ici, elle semblait encore bouleversé par ce qu’elle venait d’apprendre. La rousse était dos au mur et pouvait voir derrière Cecily, des personnes jetaient encore des coups d’œil vers elles. Izuki en avait vraiment marre, elle savait que tout le monde la connaissait ici et qu’ils se demandaient tous qu’est-ce qu’elle faisait ici, vu qu’elle avait en quelques sortes déserté l’Olympe pour vivre sur Terre, comme sa mère l’avait fait avant elle. C’était un affront pour les autres qui ne comprenait pas une telle bêtise.

Izuki était venu ici pour aider principalement Cecily, mais elle avait quelques recherches à faire ici aussi. Elle chercha du regard la personne qui aurait pu l’aider, mais comme elle s’en doutait, il n’était pas ici. Tant pis, elle irait le voir après, pour l’instant Cecily avait juste besoin de se remettre de ses émotions. Izuki pouvait bien comprendre le choc que cela avait bien pu lui faire.

La serveuse de tout à l’heure arriva alors, leur demander ce qu’elles prendraient. Izuki demanda une ambroisie avant de faire signe à Cecily de choisir. Elle pouvait prendre ce qu’elle voulait. Une fois les commandes passaient et la serveuse partit, Izuki se pencha un peu vers l’être de glace et lui demanda :

- Ça va ?

Izuki avait amené l'être de glace à travers des ruelles étroites où elle ne croisèrent que de rares personnes. Elles entrèrent ensuite dans un bâtiment, Cecily se laissait conduire par la rousse. Elles allèrent s'asseoir à une table en retrait. Étrangement quand elles étaient entrées tous les regards s'étaient tournés vers elles. Cecily trouva cela étonnant mais n'y prit pas garde. Elles commandèrent des boissons auprès d'une serveuse venue leur demander ce qu'elles prenaient.

- Ça va ?

L'être de feu devait voir que la jeune femme était bouleversée. Ce qu'elle venait d'apprendre sur ses origines était dur à avaler. Elle ne s'attendait pas à lire ou plutôt voir ça. Cecily ne savait pas comment réagir à cette nouvelle information et c'était surtout ça qui la perturbait. Elle leva les yeux vers son amie qui paraissait s'inquiéter pour elle. Elle lui sourit puis répondit :

- Oui oui, je crois. C'est un peu dur à avaler, et je ne sais pas trop comment prendre tout ça. Il faut juste que ça refroidisse dans ma tête.

Son sourire s'agrandit quand elle se rendit compte du petit jeu de mot qu'elle venait de faire.. Refroidir.. ça n'aurait pas trop de mal à refroidir avec elle, pensa-t-elle distraite. Elle décida de changer un peu de sujet, elle avait besoin de faire le vide pour mieux intégrer l'information. Elle engagea la conversation par des banalités.

- Finalement l'Olympe ressemble beaucoup à chez nous, pas vrai ?

Elle tourna la tête vers la salle, derrière elle. Il n'y avait pas trop de monde ici. Mais les regards fusaient en leur direction. Elle se demanda pourquoi il en était ainsi. Elles se fondaient plutôt bien dans la masse pourtant, c'est ce qu'elle pensait du moins. Elle n'avait pas l'impression d'être dans une ville divine. C'était un peu comme toute les villes qu'elle avait vu jusqu'à maintenant. Pour l'instant à part leur tenue grecque, rien ne changeait du quotidien. Finalement ce n'était pas si compliqué de se rendre à Olympie, il suffisait de connaître le chemin. La demeure des dieux était à portée.

On leur servit les boissons assez rapidement, l'être de glace sirota une citronnade bien fraîche qui lui fit du bien. Les recherches étaient fatigantes et cette pause serait utile. L'acidité du citron la réveilla un peu.

Izuki avait amené Cecily se rafraichir. Elles étaient entrées dans la bâtiment et une serveuse s’était rapidement occupé d’elle. Izuki redoutait vraiment qu’on la reconnaisse, mais juste à son entrée dans la pièce, toute la salle c’était tourné en voyant sa longue chevelure de feu. Elle passait jamais inaperçus, ici. Les seules personnes ici ayant de tel cheveux, était sa mère Daphné, et sa grand-mère Héra. Toute les deux absentes, la première pétrifiée depuis plus de treize ans, la seconde disparut depuis une vingtaine d’année aussi. Izuki n’avait jamais rencontré Héra, mais parait-il elle possédait aussi cette longue crinière rousse.

Une fois la serveuse partit, Izuki avait demandé à Cecily, si elle allait bien. L’être de glace releva la tête avant de lui expliquer, qu’elle était bouleversé par ce qu’elle venait d’apprendre. Izuki ne pouvait que le comprendre, ça faisait un choc tout de même. L’être de glace finit sur un petit jeu de mot qui l’a fit sourire. La rousse ne put que penser que Cecily allai bien malgré les évènements et que la découverte de ses parents et de ses origines devaient tout de même lui enlever un poids. Cela faisait tellement longtemps, qu’elle recherchait cette vérité. Il ne lui avait fallu que d’une journée sur l’Olympe pour la voir exploser au grand jour.

Cecily continua la discussion, en disant que l’Olympe, ou plutôt Olympie vu qu’Izuki ne lui avait pas fait visiter les terres de l’Olympe mais seulement un petit morceau de ville, ressemblait beaucoup à la terre. Izuki haussa les épaules, l’être de glace n’avait pas vu beaucoup de chose ici et n’y avait pas vécu. C’était surtout cela qui n’y ressemblait pas.

- Cela dépend, ça y ressemble oui un peu vu que l’Olympe s’était en quelques sortes modernisé avec le temps sur Terre, mais ça reste bien différent. Il n’y a aucune technologie ici, même pas d’électricité. Après tout le monde se connait. Izuki regarda les personnes derrière Cecily, avant de continuer. Tout le monde connait les histoires des autres, ou presque. Mais moi je ne passe pas inaperçus, tu as sans doute dû le remarquer.

La serveuse apporta les boissons en silence et repartit. Izuki attrapa son verre et en but une gorgée, cela faisait bien longtemps qu’elle n’en avait pas bu. Le gout était toujours aussi agréable, cela faisait du bien. Rien que pour cela, elle était prête à revenir ici plus souvent. Malheureusement, on ne trouvait cette boisson qu’ici.

Izuki réfléchissait déjà à la suite des événements, elle devait d’abord allait voir son maître pour lui parler de tous les évènements passés puis aller voir son beau-père pour avoir quelques explications. La rousse ne savait pas vraiment comment cela allait se finir, elle espérait juste que Cecily ne soit pas impliqué là-dedans.

- Cela dépend, ça y ressemble oui un peu vu que l’Olympe s’était en quelques sortes modernisée avec le temps sur Terre, mais ça reste bien différent. Il n’y a aucune technologie ici, même pas d’électricité. Après tout le monde se connait. Izuki lança un coup d'oeil par dessus l'épaule de Cecily pour regarder les gens en salle. Tout le monde connait les histoires des autres, ou presque. Mais moi je ne passe pas inaperçue, tu as sans doute dû le remarquer.

Cecily n'avait pas compris que tout le monde les regardait parce qu'ils connaissaient Izuki. Elle avait maintenant la réponse à sa question. La rousse était observée peut être par curiosité, les gens devaient se demander ce qu'elle faisait là. Ou peut être par crainte, on ne souhaite sûrement pas avoir à faire à sa fureur. Les raisons des regards pressants envers les deux amies pouvaient être nombreuses. Cecily se demanda alors si parmi eux, certains étaient proches de la rousse.

- Tu connais tout le monde ici ? Personne ne t'a adressé la parole pourtant ? C'est juste de réputation, n'est ce pas ?

Cecily se demanda en quoi on connaissait son amie. Quelle était sa réputation sur l'Olympe ? La rousse n'avait pas vécu longtemps ici dans ses souvenirs. Mais ses antécédents familiaux et son histoire elle même avait du laisser des traces derrière elle. Cecily n'aurait pas aimé être exposée à tous. Que tout le monde connaisse son passé devait être délicat à vivre. C'est ce qu'il en coûtait à tous les être d'origine divine, supposa l'être de glace.

L'être de glace but quelques gorgées de sa boisson. Toute cette ambiance, ce lieu, lui avait presque fait oublier ce qu'elle venait de découvrir sur son passé à elle. Cela lui avait fait du bien de penser à autres choses. Cette journée avait été lourde en émotion. Trouver toutes ces informations d'un seul coup était un exploit. Elle ne pensait pas en connaître autant sur elle en sortant de ce lieu divin. C'était inespéré et elle se demanda presque si elle avait vraiment envie de continuer les recherches. Elle avait un peu peur de trouver de plus amples détails. Ce qu'elle savait à présent lui suffisait pour le moment. Elle ferait plus de recherches une autre fois. Elle savait maintenant quoi chercher si elle voulait en savoir plus. Elle n'était plus dans le vague.

Plongée dans ses pensées, Cecily allait boire à nouveau dans son verre frais mais lorsqu'elle porta ses lèvres sur celui ci, elle s'aperçut qu'elle venait de le vider. Elle déposa le récipient devant elle et attendit en silence que Izuki réponde à sa question quelque peu rhétorique.

Izuki avait répondu à Cecily, en lui disant qu’il y avait certes de ressemble entre les deux monde, à cause des influences qu’ils avaient entre eux, mais la vie ici était tout de même bien différente. Différente, au point qu’Izuki avait choisis de vivre sur Terre et non ici. La rousse n’avait jamais vraiment être ici, cela ne lui rappelait que de mauvais souvenir, mais c’est vrai que certains éléments Olympiens lui manquait tel l’ambroisie. De plus, même si elle n’était pas vraiment amie avec beaucoup de personne ici, elle avait des personnes qu’elle aurait aimé voir plus souvent.

L’être de glace continua en demandant, si la rousse connaissait tout le monde ici. Izuki fit signe que non de la tête avant d’ajouter qu’elle n’avait pas vécu assez longtemps ici, pour connaître tout le monde. Par contre elle se doutait bien que tout le monde savait au moins qui elle était ici, c’était juste obligé vu qu’elle faisait partit du Dodekatheon. La question suivant de Cecily, lui demanda, pourquoi personne n’était venu lui parlait, avant d’ajouter que c’était juste de la réputation. Izuki haussa des épaules une nouvelle fois.

- Oui on peut dire cela. De toute façon je ne vois pas pourquoi ils viendraient me parler. Moi je ne les connais pas. Izuki chercha du regard quelques têtes connus mais ne retrouva personne, elles étaient trop loin du centre de la ville pour qu’Izuki puisse connaître quelqu’un en particulier. Au moins ils ne m’embête pas en venant me voir. Mais bon, maintenant je doute que dans moins de deux heures tout l’Olympe soit au courant de ma présence. Izuki but une gorgée de son verre, avant de soupirer et de dire : C’est pénible ... sur Terre tu peux faire ce que tu veux, tout le monde s’en fout. Ici faut pas de mèches qui dépassent. Izuki regarda sa coiffure et sourit.Mauvais exemple.

Elle but une autre gorgée, c’était tellement bon. C’est vrai qu’Izuki avait principalement quitté l’Olympe a ses débuts à cause de ses règles strictes et rigides mais aussi à cause de cette ambiance que tout le monde connait tout sur elle et qu’elle ne possède ainsi aucune liberté réelle. Comme sa mère, elle avait voulu fuir ce climat et c’était donc réfugié sur Terre. De plus l’Olympe, ne lui était pas vraiment de bon souvenir. La rousse but une autre gorgée, puis reposa son verre. Elle remarqua alors que l’être de glace, une main entourant le sien, n’avait plus à boire.

- Tu en veux d’autres ?

Izuki, elle n’avait pas complétement fini son verre mais il ne lui en restait pas beaucoup non plus. Elle savourait cette boisson qu’elle ne buvait que rarement. De toute façon, les filles avaient encore le temps, la matinée avait été entamé mais ils leurs restaient encore l’après-midi, voir le lendemain. Un des avantages que Damoclès pouvait offrir au mariage, c’est qu’à l’inverse d’Izuki il possédait une villa ici et Izuki pouvait y rentrer comme bon lui semblait. Si elles n’avaient pas fini les recherchent, elles pourraient toujours continuer le lendemain.

Les deux jeunes femmes s'étaient écartées du sujet de conversation concernant Cecily et ses découvertes à propos de ses origines. Elles parlaient maintenant d'Izuki et de son expérience sur l'Olympe. Elles sirotaient chacune leur boisson tranquillement. La rousse venait d'expliquer à l'être de glace que les regards que les gens lançaient en leur direction était dus au fait que la jeune déesse était connue de tous dans ce lieu. Cecily posa alors quelques questions auxquelles la rousse lui répondit entre deux gorgées :

- Oui on peut dire cela. De toute façon je ne vois pas pourquoi ils viendraient me parler. Moi je ne les connais pas. Au moins ils ne m’embête pas en venant me voir. Mais bon, maintenant je doute que dans moins de deux heures tout l’Olympe soit au courant de ma présence. C’est pénible ... sur Terre tu peux faire ce que tu veux, tout le monde s’en fout. Ici faut pas de mèches qui dépassent. Mauvais exemple.

Cecily sourit à la remarque de la rousse, sa coiffure partait un peu dans tous les sens, et elle n'était en effet pas un très bon exemple pour illustrer ses paroles. Après un instant de silence où chacune venait presque de finir son verre. Et Izuki proposa alors à l'être de glace d'en commander d'autres. Cecily avait assez bu, elle déclina l'offre de son amie. Cette pause lui avait permis de se changer les idées. Et elle avait apprécié. Bavarder avec la rousse lui avait presque fait oubliée ce qu'elle venait de découvrir. Elle avait intégré l'information lentement mais en restée tout de même bouleversée.

Ce qui l'avait le plus troublée était d'avoir vu ses parents, si réels, si vivants, si beaux sur ce tableau. Leur origine royale ne lui avait rien fait, mais voir leur visage, leur sourire, le bonheur qu'ils affichaient avec leur enfant contre eux, elle. Elle aurait tant aimé les voir vivant. Grandir avec eux. Certes elle avait grandi dans une famille aimante, douce, son quotidien avait était simple, banal. Mais les pouvoirs qu'elle avait développé pour ses quatorze ans l'avait distancée de ses parents adoptifs. Ils ne pouvaient pas l'aider dans ce domaine, c'était son combat, elle était seule face à ça. Elle se dit que si elle avait grandi auprès de ses parents, dans ce royaume glacé, elle aurait pu apprendre à se servir correctement de ses pouvoirs, tout son apprentissage aurait été plus aisé.

L'être de glace se laissa aller un moment à ses pensées. Revenue à elle, elle avait presque oublié la conversation présente. Elle se remémora un instant les dernières paroles de son amie. Celle ci parlait des gens dans la salle avec eux. Elle venait d'illustrer son discours avec ses cheveux.. Oui Cecily s'en souvenait. Elle regarda la rousse.

- Oh excuse moi, je me suis laissée emporter par mes pensées.

Les deux jeunes filles buvaient tranquillement leurs boissons au café. Elles étaient entré un peu plus tôt car Cecily voulait prendre l’air, se restaurer. Izuki n’avait pas choisi un café très fréquenter pour éviter de voir trop de monde mais celui-ci était déjà pas mal rempli et son entrée n’était pas passé inaperçu malheureusement. Elles discutaient tranquillement. Cecily s’était montré curieuse sur les regards que les autres lancés à la rousse. Izuki lui expliqua alors, assez brièvement, car l’histoire était longue et plutôt difficile à tout saisir, que tout le monde ici la connaissait par réputation. La déesse était plutôt simple à reconnaître, avec sa chevelure.

Le silence revint entre les deux filles, Izuki en profita pour finir son verre d’ambroisie. Elle n’en avait pas bu depuis bien longtemps. Cecily quant à elle semblait quelques peu perdu dans ses pensées, elle avait le regard dans le vague. Izuki l’observa en silence. Ce n’est qu’après quelques instants que l’être de glace se « réveilla » et s’excusa de s’être perdu dans ses pensées. Izuki lui sourit avant d’ajouter que ce n’était pas grave. La rousse se leva alors, suivit par Cecily. En sortant, Izuki déposa sur le comptoir la somme exacte de leur commande. Autour de sa ceinture, Izuki avait accroché sa petite sacoche où elle y mettait toujours des affaires petites mais très utiles.

Les filles sortirent enfin non sans être suivit du regard par les autres clients. Izuki se doutait bien des questions qu’ils devaient se poser, la première : Qu’est-ce qu’elle fait ici ?, la seconde : Qui est la personne qui l’accompagne ? et enfin la troisième : Pourquoi est-elle revenu ? La rousse ne donnerait pas la joie de connaître les réponses, elle s’en alla sans bruit.

Les deux filles marchèrent un moment dans les rues, Izuki guidant. Il faisait beau, comme quasiment toujours ici de toute façon. Le ciel était d’un bleu turquoise et les nuages tellement fins que l’on aurait pu coudre avec. La rousse respira à grande bouffée, la suite des évènements n’allaient pas être de tout repos, elle devait voir son beau-père, mais avant elle voulait rendre visite à son maître. Izuki s’étira tout en marchant, ses bras craquèrent, elle était restée trop longtemps assise avec les recherches.

La rue était déserte, calme, cela changeait beaucoup d’Elipce qui regorgeait toujours de population, surtout dans la rue marchande. C’était un calme qu’Izuki aimait beaucoup aussi. Olympie était tout de même un bel endroit avec ses bâtiments tout en blanc taillé finement dans de bels pierres. C’était agréable. Izuki regarda alors Cecily avant de lui dire doucement :

- Il faudrait que j’aille voir mon maître, j’aimerais bien le revoir et il faut que je lui pose quelques questions aussi, ça ne te dérange pas ?

Si Cecily préférait reprendre les recherches, Izuki la mènerait à la bibliothèque et irait ensuite voir son maître. Elle rejoindrait l’être de glace une fois qu’elle aurait fini ce qu’elle était venu faire ici. La rousse ne pensait pas que cela durerait bien longtemps mais il fallait quand même qu’elle le fasse. Mais si Cecily voulait l’accompagnait, elle avait parfaitement le droit, la rousse n’avait plus grand-chose à lui cachait maintenant qu’elle connaissait ses origines et une partie de son histoire. Façon son maître était gentil, il accueillerait Cecily à bras ouvert, Damoclès serait bien au contraire plus réticent, déjà avec Izuki c’était très dur. Mais il fallait aussi que la rousse lui parle, surtout pour éclaircir certaine choses avec lui qu’elle était venu ici, en plus d’aider Cecily dans ses recherches.

Les jeunes femmes sortirent après un petit moment passé à parler et siroter chacune sa boisson. Les regards fusèrent en leur direction lorsqu'elles prirent le chemin de la sortie. Cecily se sentit rougir devant tous ces regards tournés vers elles, même si elle savait bien que ce n'était pas vraiment pour elle.

Izuki la mena dans des rues, elles se baladèrent tranquillement, profitant de l'air frais et du beau temps. Elle s'aérèrent dans des rues vides. C'était calme et tout ce silence était apprécié de l'être de glace. La jeune rousse se tourna soudain vers elle, lui disant :

-Il faudrait que j’aille voir mon maître, j’aimerais bien le revoir et il faut que je lui pose quelques questions aussi, ça ne te dérange pas ?

Izuki semblait bien proche de son maître. Cecily se demanda à quoi correspondait le titre de maître, était-ce un enseignant comme elle en avait eu des dizaines en Europe. Elle regarda la rousse d'un air amical. Tout cela ne la dérangeait pas du tout. Izuki avait guidé l'être de glace jusqu'ici pour l'aider à faire ses recherches à propos de ses origines, c'était vraiment généreux. Et si elle avait des personnes à rencontrer, des choses à faire ici, sur les terres divines de son enfance, Cecily le comprenait aisément. Elle avait déjà appris beaucoup de choses sur son passé. Elle avait découvert bien plus de choses qu'elle ne l'espérait en venant ici. C'était incroyable d'avoir appris tant de choses sur ses origines. Elle était très reconnaissante envers la rousse.

Cecily fixa son amie avant de lui répondre :

-Non pas du tout, ça ne me dérange pas.

Elle sembla soucieuse soudain. Peut être que son amie préférait voir son maître seule à seul. Après tout ce serait sûrement d'émouvantes retrouvailles, elle se demanda si elle ne gênerait pas en accompagnant la rousse. Elle lui demanda donc hésitante :

-Ma présence ne sera-t-elle pas de trop ?

Elle attendit la réponse de son amie, continuant à marcher côte à côte dans leurs tenues claires. Cecily observa un peu les bâtiments qui les entouraient. Elle garderait dans sa tête de nombreux souvenirs d'ici. Olympie n'était pas accessible à tous, c'était un grand privilège d'y être ici et qui plus est, accompagnée de la déesse du feu. Tout ça était magique. Elle observa bien en détails tout ce qui jouxtait leur marche. L'architecture, les traces de vie, les magasins, les habitations.. Ces images divines, et sans plus, resterait dans sa mémoire !

Les deux jeunes filles marchaient tranquillement dans les rues d’Olympie. Il faisait beau, le ciel était turquoise et les nuages qu’une finesse incomparable. L’air était frais et revigorant. Cela faisait longtemps qu’Izuki n’était pas venue ici, le lieu lui ramenait tellement de souvenir. Pour faire simple Izuki n’était pas remonté sur l’Olympe depuis son mariage, c’est-à-dire depuis maintenant deux ans. La rousse demanda si cela ne dérangeait pas Cecily qu’elle aille voir son maître.

L’être de glace répondit en disant que non, elle n’y voyait aucun inconvénient. Izuki sourit, tout en marchant elle prit le chemin de sa demeure suivit toujours par Cecily. Après seulement quelques petits instants, l’être de glace demanda assez gênée si sa présence ne serait pas de trop. Izuki la regarda un instant avant de répondre :

- Non, t’inquiètes pas.

Puis les filles continuèrent leur chemin sans bruit. Chacune profitait du paysage et de la brise qu’il y avait ici, c’était tellement agréable et ce silence ne pesait absolument pas au contraire lui aussi reposait en quelque sortes. Ce n’est seulement après quinze minutes de marche que les deux filles arrivèrent devant une immense villa. Tous les membres du dodekatheon possédait une villa aussi grande et aussi belle que celle-ci, tous sauf Izuki qui ne vivait pas ici et se suffisait de la modeste villa de son marie.

Devant la grille se trouvait deux hommes en toge blanche fort costaud, ils la regardèrent un instant d’un œil mauvais avant de s’apercevoir de qui ils avaient à faire. Izuki s’avança, suivit de Cecily et dit qu’elle voulait voir son maître avant d’ajouter que Cecily l’accompagnait. Les deux hommes ouvrirent et elles prirent le chemin de la villa. Cela devait être assez impressionnant pour Cecily de se retrouver ici. Suivant l’allé légèrement en pente, elles arrivèrent devant une immense porte en bois massif et Izuki toqua. Après quelques instants, une jeune fille vêtu d’une toge très simple leurs ouvrit et les fit entrer.

Le hall était immense, le plafond bien plus que celui de la bibliothèque était ouvert en son centre pour laisser la pluie tombait dans le petit bassin remplit de poisson au milieu du hall. Le sol était entièrement en marbre et les murs finement sculptés dans de la pierre blanche. La décoration était essentiellement composé de statue toutes aussi blanche mais aussi de tableau richement peint. Izuki demanda à voir son maître et la jeune domestique sembla gênée. Elle lui expliqua qu’il était avec un patient en ce moment même. La rousse lui demanda de l’amenait dans la salle d’attente et qu’elle attendrait qu’il finisse son travail.

La domestique s’inclina légèrement et prit le chemin vers la droite. Les trois filles traversèrent ainsi le hall, puis la jeune fille ouvrit une porte et fit entrer Izuki et Cecily. Elle referma derrière elle et continua à les guider à travers le dédale de couloir. Izuki connaissait très bien cette maison pour y avoir passé de nombreuses journées auparavant. Il n’y avait quasiment rien de changé ici. La rousse ne remarquait que quelques statues ou peintures en plus.

Enfin elles arrivèrent dans une salle de taille modeste où des fauteuils longeaient les murs. La domestique s’en alla en refermant la porte. Il n’y avait personne dans cette pièce. Izuki avança en regardant tout autour d’elle. La pièce n’avait pas du tout changé, toujours les même fauteuils en bois sculptait avec leurs cousins pourpres, toujours les mêmes peintures sur les murs. Le nez levait vers le haut des murs Izuki évita un guéridon posait au centre de l’allée, seulement par mémoire, rien n’avait changé. Il y avait une plante sur le guéridon, ce n’était pas celle-ci il y a deux ans. La rousse s’assit enfin sur un des fauteuils non loin de la porte que son maître allait ouvrir. Elle invita Cecily à faire de même. Il fallait qu’elles attendent maintenant.

Izuki précisa à Cecily que ça ne posait pas de problème qu'elle vienne avec elle. Elle marchèrent donc jusqu'à la demeure du maître de la rousse. Arrivées devant une grande grille, deux hommes trapus vêtus de toges blanches les observèrent un instant puis ouvrirent. Elles entrèrent alors dans ce lieu immense. Elles marchèrent sur une longue allée en pente avant d'arriver face à une porte massive en bois. La rousse toqua. Et une jeune fille habillée très simplement leur ouvrit. Elle les fit entrer, et Izuki demanda à voir son maître. La jeune femme expliqua quelques choses mais la rousse demanda simplement qu'elle les guide à la salle d'attente. Elles traversèrent des couloirs magnifiques, tout ce qui se trouvait dans ces lieux était grand, beau. Cecily en prenait plein les yeux. C'était mémorable, magnifique.

Elles arrivèrent dans une pièce plus étroite. Le long des murs des fauteuils étaient placés. La rousse alla s'asseoir près d'une porte et elle invita à l'être de glace à faire pareil. Cecily s'assit donc près de son amie dans un fauteuil rouge confortable. Le silence s'installa entre les deux filles. Cecily étonnée de tout ce luxe admirait les décorations. Elle décida d'échanger quelques mots avec la rousse.

-C'était ton maître dans quel domaine ? Que t'enseignait-il ?

Elle fit voler son regard dans la pièce, observant curieusement les peintures accrochées aux murs. Tout était vraiment beau ici. Cecily avait des étoiles dans les yeux, tout était tellement onirique ici. C'était comme si tout était plus brillant, plus grand. La villa dans laquelle vivait le maître de la rousse était vraiment merveilleuse.

Alors que la rousse répondait aux questions de Cecily, la porte près de laquelle elles étaient posées s'ouvrit lentement. Des voix se firent entendre et deux personnes sortirent.

Les filles étaient arrivées dans la salle d’attente du maître d’Izuki. La pièce était tout à longueur et de nombreux fauteuils longeaient les murs. La décoration ici n’avait toujours pas changé et Izuki s’en amuser de retrouver tous ses détails qu’elle n’avait pas oublié. Elle n’était pas souvent venu dans cette pièce comparé à d’autres mais assez pour s’en souvenir parfaitement.

La rousse s’assit dans un des fauteuils non loin de la porte qui allait s’ouvrir bientôt. Elle invita Cecily à faire de même et l’être de glace s’installa dans un fauteuil non loin de la rousse. Elle regardait tout autour d’elle les murs, les meubles, la décoration. Elle n’avait surement pas dû voir de telle pièce sur Terre. Izuki ne connaissait pas tellement d’habitation semblable à ici, c’était nettement différent.

Voilà longtemps qu’elle n’était pas revenue ici. Sa dernière venue sur l’Olympe remontait à deux mais sa dernière venue dans la demeure de son maître allait plus loin. Cela devait faire au moins quatre ans qu’elle n’était pas rentré chez lui, depuis qu’elle était venu chercher de l’aide encore une fois. Mais cette fois ci il n’avait malheureusement rien pu faire ou du moins quelques choses de durable.

Aujourd’hui Izuki voulait déjà profiter d’être sur l’Olympe pour le revoir mais aussi lui demander conseil. La rousse avait malheureusement quelques explications à régler avec une certaine personne et elle voulait tout d’abord l’avis de son maître. Il avait toujours su la guider. C’est alors que Cecily prit la parole et demanda ce que lui enseignait son maître. Izuki sourit en se remémorant tous les souvenirs qui lui était associés, cela remontait déjà à longtemps. Elle n’avait plus eu de cour de son maître depuis qu’elle était arrivée sur Erya, c’est-à-dire à l’âge de treize ans. La rousse regarda Cecily avant de lui dire :

- Ce qu’il m’enseignait ... tous. Tous les arts à caractère intellectuel. Les arts à caractère physiques c’était une autre personne, mais j’y suis moins attaché.

Soudain la porte à côté des filles s’ouvrit doucement, d’abord à peine puis entièrement. Durant cela des voix masculines s’échangeait dans une conversation qui avait débuté il y avait déjà un petit moment et les deux propriétaires se dessinèrent dans l’encadrement de la porte. Les deux jeunes filles ne bougèrent pas, les regardant rentrer dans la salle, ils n’avaient pas l’air de les avoir vu. Le première homme grand, très grand et d’une carrure plus qu’imposante regardait en arrière de lui pour parler au second beaucoup plus mince que la premier. C’est ce dernier qui les vit en premier et s’arrêta de parler, forçant l’autre à faire de même. Izuki se leva un grand sourire aux lèvres. Les deux étaient immobiles comme paralysé puis le plus mince des deux s’approcha les bras tendus et l’enserra en criant :

- Anasthasie !

-Neuh neuh peuh pauh pomm pam!Elle se dégagea un peu de son étreinte et articula sa dernière phrase :Ne m’appelle pas comme ça !

Il sourit avant de la reprendre dans ses bras en disant que cela faisait longtemps qu’elle n’était pas venue le voir ici. Puis son sourire s’effaça, il la lâcha et son visage devint bien plus grave. Il demanda ce qui se passait. Le maître d’Izuki avait vraiment le don pour deviner ce qui se passait. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre qu’il y avait une raison à sa visite. Izuki ne venait jamais sur l’Olympe pour rien. La rousse allait répondre quand le second homme s’approcha et lui donna une frappe sur l’épaule. Izuki le regarda un instant avant d’élancer son poing vers lui pour faire de même mais il l’attrapa à la volée.

- Tu n’y arriveras jamais ! Dit-il dans un sourire.

- C’est ce que tu crois. En tout cas ça faisait longtemps Arès.

Le dieu de la guerre avec sa carrure très imposante ressemblait à une montagne. Il portait sur lui une toge blanche ainsi qu’une armure d’un beau doré, aucune n’arme avec lui mais ses poings faisaient déjà bien mal. Son visage était très carré et ses joues recouvertes de pilosité datant de plus de cinq jours. Ses cheveux étaient brun cuivré et ses yeux mordoré. A l’inverse le maître d’Izuki était bien plus petit et fin, néanmoins il possédait une musculature apparente sous sa longue toge. Ses cheveux étaient d’un châtain plutôt clair et ses yeux d’un bleu éclatant. Il était parfaitement rasé et coiffé. Les deux hommes étaient bien différents et chacun avait son charme même si le maître d’Izuki avait une beauté qu’Arès n’avait pas. Izuki attrapa le bras de Cecily qui était toujours assise dans le fauteuil et la ramena vers elle, l’entourant d’une épaule.

- Cecily je te présente Arès et Apollon, mon maître.

Izuki avait expliqué à l'être de glace en quoi le maître de la rousse l'avait-il instruite. Elle lui expliqua aussi qu'elle avait eu un autre maître qui lui avait enseigné d'autres disciplines, mais elle ne s'était pas vraiment attachée à celui ci.

La porte s'ouvrit, laissant s'échapper deux voix masculines. Les hommes sortirent parlant de vive voix. Le plus mince des deux bien qu'ils fussent tous deux très imposants, s'arrêta en voyant Izuki assise près de la porte. La scène s'immobilisa un moment. Tout le monde resta figé jusqu'à ce que le plus mince s'avançât vers la rousse les bras tendus. Il cria alors à la grande surprise de l'être de glace : « Anasthasie ! ». Cecily crut d'abord qu'il commettait une erreur mais lorsqu'Izuki se dégagea de son étreinte elle articula :

-Ne m’appelle pas comme ça !

L'être de glace resta confuse, observant la scène de retrouvailles entre son amie et son ancien maître. Ils devaient être bien proches pour faire preuve de tant d'effusion. La situation devint plus sérieuse, l'homme demanda à son élève pourquoi elle était ici, et ce qu'il se passait. La réponse de la rousse fut coupée par une frappe sur son épaule, le deuxième homme se manifestait enfin. Elle tenta de lui rendre la pareille mais il arrêta le coup de la jeune femme et lui lança souriant :

-Tu n'y arriveras jamais !

Izuki lui répondit, le dénommant Arès, l'être de glace avait bien souvent entendu ce nom. La mythologie ne lui était pas inconnue et elle savait que Arès était l'un des douze dieux de l'Olympe, le dieu de la Guerre. Mais avant qu'elle ne put réfléchir à ce qu'elle savait de plus sur Arès, la rousse lui fit les présentations :

-Cecily je te présente Arès et Apollon, mon maître.

Cecily resta pour ainsi dire, comme cela lui va si bien, de glace. (Désolée les garçons m'ont vraiment contaminée, ce jeu de mot est vraiment pourri >.<) Elle observa les deux hommes fascinée. C'était un si grand privilège que de rencontrer des dieux, elle peinait à y croire... Ses yeux brillaient de mille feux. Izuki avait été bien mystérieuse quant à la nature de son maître, l'être de glace ne s'attendait tellement pas à ce que ce soit le dieu Apollon, cet homme était si grand, si connu … Et si beau. Elle n'en croyait pas ses yeux. Ses petites joues rosirent d'émotions et timidement, en signe d'admiration tout autant que de politesse, elle se pencha en avant et dit d'une petite voix :

-C'est un honneur de vous rencontrer, je suis Cecily.

Voilà bien longtemps qu’Izuki n’avait pas vu son maître et cela lui faisait plaisir de le revoir. La rousse n’aimait pas l’Olympe et à cause de cela elle ne le voyait pas souvent, car lui de descendait pas sur Terre. C’était il y a deux ans, la dernière fois ... mais cet événement n’avait pas vraiment était joyeux pour la rousse ni pour d’autres personne présentes, pourtant les mariages sont habituellement des moments joyeux. De toute façon, certaines personnes l’avaient été ce jour-là et Izuki s’en souvenait très bien. Peu de personnes l’avaient soutenue.

Les deux hommes sortirent enfin de l’autre pièce et les deux furent plus que choqué de voir la rousse ici même. Bien entendu la surprise se dissipa vite et la maître d’Izuki n’attendit pas longtemps avant de la prendre dans ses bras, il était content de la voir. Arès n’avait pas l’air mécontent non plus, il aimait bien la charrier. Ce qui n’hésita pas à faire aussitôt débarrasser d’Apollon.

Ce dernier n’avait d’ailleurs pas mis longtemps à comprendre que quelques choses n’allaient pas chez la rousse. Izuki ne venait jamais par plaisir sur l’Olympe. Elle était effectivement venue pour régler quelques problèmes en même temps d’aider Cecily dans sa recherche d’information. La rousse voulait d’abord voir Damoclès mais en réfléchissant mieux valait commencer par Apollon qui pouvait peut être l’aider. Izuki était trop impulsive et elle risquait gros en allant directement chez son beau-père. Heureusement sa raison et son morph l’avaient poussé à faire un détour fort utile. Surtout qu’Izuki ne voulait pas mettre en danger Cecily qui l’avait accompagné jusqu’ici.

- J’ai quelques questions à te poser. J’aimerai quelques conseils.

Apollon avait parfaitement vu juste quand la rousse s’était présentée à lui. Izuki savait qu’elle pouvait compter sur lui, il était toujours de bon conseil. Grâce à lui son mariage avait été bien retardé. Une fois elle ne l’avait pas écouté et cela s’était fini en désastre, Izuki avait définitivement perdu Ledah. Elle ne voulait pas recommencer de telles bêtises. Sa dernière toujours d’actualité, lui valait de venir sur l’Olympe pour trouver une solution. Le silence était revenu dans la pièce, un petit silence gênant qu’Izuki fit rapidement remarqué à Arès.

- Tu te sens pas de trop ?!
- Absolument pas !
- Dégage Arès !

Le dieu tourna la tête en signe de négation, il ne comptait apparemment pas partir. Izuki n’attendit pas plus longtemps, et balança un poing contre la montagne qui l’attrapa bien avant qu’elle le touche. La rousse profita de cet appui plus en hauteur, pour se soulever et balancer un coup de pied dans la tête du dieu. Mais l’Arès l’attrapa de l’autre main et la lança derrière lui. La rousse atterrit sur les genoux deux mètres plus loin. Elle ne l’avait pas touché une seule fois. L’action s’était passé tellement vite qu’Apollon n’avait pas pu s’imposer entre. Arès se retourna vers elle en disant :

- Respecte ton oncle un peu.

Izuki se releva, portant sa longue chevelure complétement défaite dans son dos. Elle lança un petit pff pour répondre à la phrase du dieu de la guerre. Elle ramassa sa broche et l’accrocha à sa toge. Tant pis pour ses cheveux de toute façon ils étaient impossibles à coiffer. Soudain, elle envoya une boule de feu qui explosa non pas sur Arès mais sur son avant-bras protéger par l’armure.

- Anasthasie arrêtes ! Tu vois bien qu’il te cherche.

La rousse lança un autre pff avant de rejoindre son maître de l’autre côté de la montagne. Elle n’adressa même pas un regard à ce dernier. Arès eut un petit pouffement, avant d’ajouter en prenant la porte.

- Tu as des progrès à faire encore. Si tu me cherches quand tu auras fini tu sais où me trouver.

Puis il partit en fermant la porte derrière lui. La pièce redevint calme. Izuki se sentit presque honteuse d’avoir réagi comme ça. Elle n’avait absolument pas réfléchit et avant que son maître lui fasse remarquer, elle pénétra dans la pièce d’à côté sans bruit. Apollon invita Cecily à faire de même.

La nouvelle pièce était plus petite que celle d’avant. On y trouvait un grand bureau sur la côté gauche, dans un enfoncement du mur, une longue armoire en bois richement gravé au fond de la pièce, ainsi qu’un lit rectangulaire, où un matelas pourpre assez dur était posé. Juste à côté une petite table où divers instrument en bronze était posé. Une autre immense armoire était présente en face du lit, contre l’autre mur.

La rousse pénétra dans la pièce et s’assit aussitôt sur le lit. Apollon rentra en dernier et referma la porte derrière lui, il s’approcha de la rousse, mais lui s’assit sur un petit tabouret qu’il y avait non loin. Personne n’avait encore parlé. C’est Izuki qui brisa le silence en premier en disant à Cecily de venir s’asseoir. L’être de glace devait être un peu perdu dans tout cela et ne devait pas comprendre grand-chose pour l’instant.