Erya Island
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Erya Island

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 Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |

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El Calavera
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El Calavera

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Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Vide
MessageSujet: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeMer 4 Juil - 18:15

Matin brumeux. Et froid. Dans les rues presque vides de la Capitale les gens se pressaient chez eux ou dans des cafés pour éviter le brouillard glacial qui était tombé sur la ville. Le quartier résidentiel était vide et calme. Trop calme; le silence mortel pesait sur les rares passants, les étouffant presque. Encore plus dans l'ensemble d'immeubles délabrés où El Calavera s'était installé. On entendait parfois quelques bruits de pas précipités résonner, puis rien. Les nuages sombres laissaient présager une forte pluie ou un orage imminent; dans quelques heures tout au plus. Vraiment un sale temps. Et pourtant, quelques rayons arrivaient à passer à travers le mur de nuages, sans pouvoir éclairer ou réchauffer efficacement l'enchevêtrement de rues et de ruelles qu'était le quartier.

Donatello ouvrit les yeux et se rassit plus correctement. Depuis combien de temps était-il dans ce bar ? Sa mémoire commençait de lui jouer des tour - un signe de vieillesse ? Il était entré il y a quelques heures pour chercher une proie potentielle, mais rien pour le moment. Personne qui ne semblait assez naïf ou qui semblait avoir une chair saine. Que des ramassis de pochtrons, ces bars. De plus la température était très basse, même à l'intérieur, comme si faire fonctionner deux radiateurs était trop complique pour le gérant. Le tueur n'avait donc pas quitté son manteau - un habit noir qui descendait jusqu'à ses genoux avec une capuche bordée de fourrure - et rabattit ladite capuche; le barman le dévisageait un peu trop à son goût. Il n'y avait pas encore d'affiches à son nom avec un gratifiant
« Mort ou Vif » mais s'il continue ça ne saurait tarder. La police se méfiait maintenant et il y avait même quelques patrouilles dans le quartier la nuit; la prudence était de mise. La diète aussi. Mais sa tête tournait presque et ses entrailles ne se défaisaient de cette douleur intense et presque insoutenable : il n'avait pas mangé depuis bientôt une semaine. L'heure de se nourrir était venue, encore fallait-il trouver une cible un peu naïve et appétissante. Comme... Comme la fille qui venait d'entrer. Elle n'était pas d'une beauté divine mais était tout de même très ravissante. Ses longs cheveux bruns retombaient en cascade sur ses épaules frêles et quelques mèches plus courtes encadraient un visage rond et enfantin. Sa démarche était un peu hésitante mais elle alla s'assoir au comptoir, près de l'être de glace - ce qui la fit grelotter doucement, sans qu'elle n'y prête attention.

La demoiselle tourna la tête vers lui et sourit. Elle était vraiment charmante quand elle souriait comme ça. L'albinos n'était pas doué pour les relations humaines mais ce ne fut pas un problème car la petite brune fit quasiment toute la conversation. Il n'avait presque rien à faire. Lui conseiller telle boisson. Lui en offrir quelques verres. Sourire. Lui demander son nom. Et continuer de sourire. Encore et toujours, sourire; il allait finir par avoir de sacrées crampes, il n'avait jamais autant souri de sa vie. Ou du moins, pas aussi longtemps d'affilée. Elle devait vraiment se sentir seule ou déprimée pour être aussi insouciante. Elle avalait chaque mensonge en hochant la tête - parfois en souriant ou en riant doucement, du bout des lèvres. Après avoir pris quelques verres ils sortirent. Le mexicain mit ses lunettes de soleil pour masquer entièrement son visage et sa cicatrice - il ne l'avait jamais appréciée, après tout c'était la source de ses malheurs. Il mit une de ses mains sur sa taille, elle ne broncha pas, ou ne le remarqua pas. C'était vraiment trop facile, il y a forcément anguille sous roche. A moins qu'elle ne connaisse rien du monde dangereux qui l'entoure, mais à ce niveau c'est vraiment inquiétant pour elle.

Ils prirent quelques rues pour arriver dans une ruelle bien plus étroite. Le cannibale s'était arrangé pour laisser agir plus librement son aura glacée habituelle et cette technique marchait plutôt bien, la fille était littéralement lovée contre lui, sans se rendre compte que c'était cette proximité qui la glaçait, et non l'air ambiant. Elle s'arrêta, elle avait l'air fatiguée et frigorifiée. Ou peut être juste trop pompette, allez savoir. La ruelle était vide, il n'y avait personne aux alentours. Parfait. Délicieusement parfait. Il lui suffit juste d'enlever délicatement la mèche qui tombe devant ses yeux. Et la prendre dans ses bras. Il lui susurra quelques mots au creux de l'oreille, puis l'embrassa dans le cou et planta ses dents à un endroit précis. En un coup de mâchoire il réussit à atteindre la carotide. Il mit un peu trop de temps, apparemment, car elle eût le temps de crier avant de s'étouffer complètement dans son sang. Espérons que son cri n'ait alerté personne. De toute façon, qui se promènerait à cette heure dans ce quartier miteux ? La carotide et une partie de la gorge arrachées, seules les mains de son agresseur empêchaient la pauvre enfant de tomber lourdement au sol, sans vie. Elle perdait déjà conscience et le liquide chaud et rouge qui s'écoulait dans ses veines continuait de s'échapper en grande quantité de sa blessure principale. On dit que le cerveau est l'organe qui a le plus besoin de sang, et que la carotide en apporte donc énormément; ça n'a pas l'air d'être un mensonge vu tout ce qui continuait de couler sur le corps svelte de la brune. Il continua de la manger, attaquant le muscle d'un avant-bras. Il manquait un peu de graisse à cette chair gouteuse, mais il n'allait pas faire la fine bouche. Après tout, un repas est toujours excellent quand on meurt de faim.

L'albinos ne put s'empêcher d'éclater de rire et continua de dévorer joyeusement sa victime innocente, ne prêtant plus attention à ce qui l'entourait. Cet endroit était une ruelle vraiment abandonnée, les forces de l'ordre mettraient au moins trois jours avant de retrouver le cadavre. A moins que... Il fallait être prudent. Ne lui restait-il pas un peu d'acide ? S'ils retrouvaient un corps décomposé et en état de pourriture avancé ils ne pourront pas l'identifier surement, grâce à cette fameuse « marge d'erreur » que les médecins légistes sont obligés d'employer pour les grand brulés ou les macchabées dans un trop sale état. Un moyen de plus de leur mettre des bâtons dans les roues. Il serait impossible de déterminer l'heure exacte de la mort et il n'aurait plus qu'à dire qu'il n'est pas sorti de chez lui à part pour aller travailler. Sa patronne n'aimait pas la police elle non plus, il était sur qu'elle ferait tout pour couper court les conversations avec des policiers trop curieux sur ses employés. Il a de la chance de ce côté, la gérante du restaurant le couvre sans s'en rendre compte, ou sans se rendre compte de l'étendue de ses crimes. Décidément, ce serait presque le crime parfait pour une fois. Et ce repas valait bien tout les moyens mis en œuvre. Ce n'était le meilleur mais cette peau douce et parfumée laissait un arrière goût merveilleux en bouche.

Donatello lâcha alors le corps inerte et froid de la jeune femme et s'essuya les lèvres du revers de la main. Il ne restait plus aucun trace de son méfait sur lui, étant entièrement habillé en noir. Il avait à peine une trace rougeâtre à la commissure des lèvres, il serait facile de mentir si on lui posait des questions sur ce détail. Il s’agenouillât à côté de ce qui a été son repas et ferma les paupières de cette demoiselle charmante, puis chuchota quelques mots :


« Descanse en paz, señora. »

Il sortit une fiole d'une poche intérieure de son manteau et versa le contenu sur le corps, principalement sur le visage pour falsifier au mieux l'identification du cadavre qui suivrait. Il se releva d'un geste souple et tourna le dos au corps pour s'éloigner; mais il s'arrêta après quelques pas. Quelque chose clochait. La silhouette en face ne devrait pas être là. Oh que non. La ruelle était déserte tout à l'heure. Un témoin, c'est toujours gênant. Très gênant. Surtout après un acte aussi barbare. Ce n'était pas comme s'il avait volé un sac à une pauvre grand mère, non, il venait purement et simplement d'assassiner quelqu'un pour se repaître de sa chair. C'est pas bon, tout ça, il doit agir, mais que faire ? Ses méninges tournaient à plein régime pour calculer les meilleures solutions.

* Bordel, je fais quoi maintenant ?! ... Bon dieu, faut que je trouve une excuse. Vite. Et crédible, de préférence. *

Que pouvait-il faire ? Pas grand chose. A part continuer de marcher la tête haute et se défaire de ce sourire malsain. Il serait presque engagé pour être le nouvel acteur du Joker à force de faire une tête pareille et d'avoir un rire dément si dérangeant. C'est bon, il ne sourit plus. Bien. Il n'avait plus qu'à trouver une bonne excuse. Une très bonne excuse, d'ailleurs. Que dirait-il si il surprenait quelqu'un en train manger littéralement une pauvre victime ? Bon, ce n'est pas le bon exemple car il vient de le faire, mais que feriez-vous, vous ? C'était la première fois que quelqu'un le surprenait autant les mains dans le sac. On avait déjà témoigné contre lui mais c'était souvent des hommes payés par des clans adverses. Pas un passant quelconque qui se baladait avant de surprendre ce spectacle ignoble. Il était vraiment mal. Ses neurones se torturaient mais ne trouvaient que des idées absurdes, rien de très convaincant. Il n'avait plus qu'à prier pour tomber sur quelqu'un de très crédule. Ce n'était pas donné, vu les mensonges qu'il élaborait dans son esprit. Qui avalerait ça ? Même le dernier des imbéciles ne voudrait pas y croire. Et pourtant. Il faudrait bien que ça marche. La carrière d'El Calavera ne peut pas s'achever maintenant. Hors de question. Il n'a pas fini de vivre, loin de là. Il lui reste encore beaucoup à faire, il n'a pas le droit de terminer en prison. Surtout pour une histoire de témoin. Il ne lui restait qu'une seule solution. Le tuer. Et vite. Mais discrètement, il ne se fera pas prendre deux fois. Mais comment le convaincre ? Comment faire croire à des inepties pareilles ? Il avait presque honte de sortir des mensonges aussi énormes.
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Anàrion
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Anàrion

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Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Vide
MessageSujet: Re: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeVen 6 Juil - 1:51


La vie est comme un sucre, ça s’effrite, ça s’écrase, ça fond lentement par petits grains, ça s’utilise, ça se croque à pleines dents, ça s’accompagne de choses et d’autres, ça a un goût délicieux.

Toi aussi au fond tu es comme ça n’est-ce pas ?



Souviens-toi du moment où tu as ouvert les yeux ici, il te semblait à la fois que tu ne les avais pas fermés longtemps mais aussi que cela faisait une éternité qu’ils étaient clos. Ici, ta vie semblait exister depuis longtemps, tu parais fait pour vivre dans ce monde. Pourtant, quelque part, tu sentais que quelque chose clochait, ce monde.. tu t’y sens étranger…

Qui suis-je vraiment ? Est-ce que je viens vraiment d’ici comme les autres Elfes ? Telles sont les questions qui t’ont taraudées, les connaissances que tu possèdes, d’où viennent-elles réellement ? Aurais-tu été auparavant un voleur ou assassin ? Vu le gabarit et la bouille, on peut en douter. Quoiqu’il en soit, la recherche est d’une façon ou d’une autre la principale préoccupation de ta vie.

Pourtant cette vie dans laquelle tu étais arrivée, là, sans aucun souvenir, tout a repris son cours, sans doute sans même que tu t’en rendes compte. A en croire les apparences, il n’y avait rien de particulièrement étonnant qui t’étais caché. Mais les questions sont ancrées en toi.

Tu as demandé aux plantes, mais les plantes ne s’en souviennent pas, les plantes ont demandés aux pierres mais les pierres ne s’en souviennent pas, même les pierres ne s’en souviennent pas… Il faut donc entreprendre toi seul de chercher les réponses aux questions que tu te poses.


Anàrion dort la plupart du temps à la belle étoile, cet enfant n’a t-il aucune conscience du danger ? La brise des feuilles lui fait une berceuse et il est allongé négligemment sur un lit de mousse. L’ombre de la nuit laisse bientôt la place à l’aube rayonnante du matin armée de cumulus. Un petit papier plié sur le torse fin, les yeux légèrement endormi, notre Elfe brun s’éveille doucement mais complètement au fur et à mesure qu’il découvre les mots qu’il a sous le nez.

Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | 237720message

Ce petit imprudent se lève d’un bond et je ne sais s’il cherche d’où peut bien venir ce mystérieux message et qui donc le lui a déposé cette nuit, Anàrion tu ne vas pas vraiment y aller n’est-ce pas ? Et pourtant à peine éveillé et après avoir bu quelques gouttes de la rosée du matin, le voilà qui marche d’un pas décidé en direction de la grande capitale. Pauvre enfant, sais-tu seulement à quoi tu t’attends ? Le trajet est long depuis la forêt, et plus il s’approche de la ville, plus les cumulus l’entoure, douce brume grisâtre du matin, il est maintenant assez tard, mais encore tôt pour les gens de la ville. Dans ta marche obstiné, Infatigable Elfe, remarques-tu que ta fidèle amie la nature disparaît peu à peu ? Si dans ton cœur tu la perçois encore, elle échappe désormais à tes sens : l’herbe se fait rare sous tes nus pieds, le chant des oiseaux disparaît peu à peu et ton ouïe par ailleurs se fait de plus en plus faible, seul un tiers des sons te parvient. Ce manque accroît ta vision qui se fait plus perçante, les reflets verts s’effacent de tes yeux pour laisser place à l’azur tout puissant.


L’air pur s’affaiblit, te voilà dans la capitale, Elipce, partout dans ton champ de vision : une fourmilière, des milliers de pas affairés cheminent dans tous les sens. Par des gestes agiles, tu te faufiles entre les silhouettes pressées pour arriver jusqu’à la place du marché, les bruits ne te sont pas habituels. Tu essaies de demander ton chemin à une vieille dame. Ton ouïe affaiblie, tu ne comprends pas bien ce qu’elle baragouine. D’après moi, elle t’a pris pour un gentil garçon, un coursier et te donne une liste de course. Sans comprendre, Anàrion hoche la tête avec un grand sourire et prends le papier sans le regarder, puis se dirige dans la direction où elle avait le bras tendue d’un pas joyeux et rapide. Je n’ose pas comprendre ce qui lui est passé par la tête… Derrière lui, bien à l’abri de son ouïe, la vieille femme lui crie en lui faisant des signes, qu’il ne faut pas aller par là, que ce n’est pas un quartier pour les petits garçons… Mais déjà tu es loin, là-bas il y a peut-être la réponse, la solution du mystère, quelqu’un qui te connaît…

Mais après avoir tourné dans maintes et maintes rues et ruelles, il semble bien qu’il faut se rendre à l’évidence, tu t’es perdu… Tu découvres le petit bout de papier précédemment donné et tu te rends enfin compte qu’il ne te servira à rien dans tes recherches. Le replaçant dans ta sacoche tu fais quelque pas les pensées ailleurs, quand tu aperçois une ruelle très étroite à ta gauche. Tu t’y avances, la ruelle est très sombre, mais la silhouette qui se trouve maintenant à quelques mètres de toi est plus obscure encore. Derrière elle les décombres habituels qui jonchent sur les rues, poubelles entassées, cartons moisis, c’est lugubre et l’on a du mal à discerner quoique ce soit…

Cher Lecteur, exceptionnellement et pour ce passage, je t’accorde la vision des pensées* qui traversèrent sans doute Anàrion à ce moment-là tout en te décrivant la scène.

Alors qu’Anàrion observait la grande silhouette qui se dressait devant lui ainsi que ce qui l’entoure, si son ouïe est faible, sa vision perçante lui permet de distinguer ce que nul autre ne peut voir : quelque chose jonche derrière, l’Elfe a dû mal à voir, mais il perçoit quelque chose… Oui, une mèche de cheveux, que se passe t-il donc ? J’imagine que comme d’habitude, son esprit cherche une explication… Oh je sais ! Ils jouent à la Belle au bois dormant ! Et lui c’est le prince ! Certes l’endroit n’est pas le décor parfait, mais comme c’est romantique ! Et ils jouent vraiment bien ! Quelle chance j’ai eu de passer par là, je vais lui demander mon chemin ! Anàrion lève la tête et regarde à présent les yeux brillants et plein d’admiration le visage au sourire effacé, loin de sa princesse, il décide de rentrer dans le jeu, et s’adresse à lui en ces termes :

« Mon prince, navré de vous dérangez dans votre quête, mais sauriez-vous où je peux trouver la tour Golden ? »

Un grand sourire sur son visage, l’Elfe ne quitte pas des yeux le visage du déclaré Prince, en effet, il se concentre pour comprendre le moindre de ses mots, puisque son ouïe lui fait défaut, même si l’homme n’a pas l’air du genre à l’envoyer faire des courses, on ne va pas se faire avoir deux fois !

*Pour plus de clarté, les dites pensées sont en italiques.
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El Calavera
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MessageSujet: Re: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeSam 7 Juil - 18:21

Stupeur. C'est la seule pensée et l'unique émotion qui avala entièrement El Calavera. Même si il luttait pour ne pas écarquiller les yeux et pour garder un air sérieux pour rendre son mensonge crédible, et croyez moi, c'était assez dur vu ce qu'il venait d'entendre. Il se demanda même s'il avait mal entendu la question du petit elfe qui venait d'arriver dans cette ruelle. Lui, un prince ? Son meurtre, une quête ? Waw, il ne savait pas ce que ce petit homme avait pris avant de venir mais il voulait absolument y goûter, vu comme il planait ça devait être quelque chose d'absolument sensationnel ! Quoi que... Vu ses vêtements il doit venir d'un coin rempli de verdure ou ce genre de choses, et il n'a jamais encore vu ou entendu parler d'une créature des plantes toxico. Bah, ça lui donnerait au moins une anecdote à raconter, s'il s'ennuie au travail... A moins qu'il ne soit juste un autre être innocent.. Le deuxième en une matinée, ça commence à faire beaucoup.

Surtout qu'en plus d'avoir des sérieux problèmes de compréhension il était vraiment perdu. La tour qu'il cherchait était vraiment au centre ville, et il se trouvait actuellement dans la partie la plus délabrée et abandonnée du quartier résidentiel, en marge de la ville. La plupart des habitants préfèrent oublier l'existence de ce lieu pour mieux se porter. Certes, avoir uniquement des voisins fous ou drogués n'est pas tout les jours charmant ou particulièrement raffiné, mais c'est un lieu sur et il n'est pas sur d'être assez bien placé pour les critiquer.

Deux choix s'offraient maintenant à notre cher cannibale. En bon Samaritain il pouvait conduire le petit là où il le désirait, lui serrer la main et s'en aller. Mais il pouvait aussi le ramener chez lui pour procéder à ce qu'on appelle généralement la « destruction des preuves », ou « l'élimination des témoins ». Il avait échafaudé tout une histoire abracadabrante, il n'avait plus qu'à lui offrir sur un plateau d'argent. Tout reposait sur son jeu d'acteur qui n'avait jamais été très développé, mais peut être qu'en se persuadant lui même ça passerait mieux. Bien. Il ne lui restait plus qu'à entrer sur scène...

Lentement, il releva la tête et pris un air inquiet en fixant la silhouette. Il se rapprocha plus rapidement de lui et s'agenouilla à moitié pour être à la hauteur de ses yeux, posant ses mains sur ses épaules frêles. Il faillit forcer un peu pour les broyer – mauvaise habitude dont il avait du mal à se débarrasser – mais réussit à se retenir avant de ne lui faire vraiment mal. Il prit ce qu'on pourrait appeler un air inquiet, fixant les prunelles du petit elfe. De toute façon, même s'il était mauvais acteur, si le petit croyait aux énormités qu'il allait sortir, son visage ne serait pas un problème. Probablement pas.


« Tu... Tu vas bien ? Tu ne ressent pas des vertiges ou des douleurs aux tempes ? Tu es sur ? Bien, je vois... Oh, excuse moi... »

L'albinos se redressa, comme s'il n'avait pas voulu intentionnellement agripper fermement. Parfait, normalement il ne s'échappera pas maintenant. Enfin, en théorie, mais vu ses petites jambes, à moins de grimper sur les toits il aura peu de chance de réellement s'enfuir. Et puis, s'il est si perdu que ça, il pourrait simplement l'amener à prendre une impasse. Il sourit légèrement. Décidément, il a toujours la désagréable impression de ne plus être vraiment lui quand il sourit. Surtout quand il se force.

« Désolé, je ne voulais être si intrusif, mais... Heu, pour que tu comprennes il faudrait que je t'explique mais c'est quelque chose de secret, donc ne dis rien de tout ça quelqu'un, d'accord ? Je compte sur toi. »

Il attendit quelques secondes une réaction de la part de son interlocuteur mais elle lui semblait plutôt évidente. Il reprit un air sérieux. Après tout il allait parler de quelque chose de très grave, non ? Surtout que s'il a pu voir le corps d'où il était il serait sans doute capable d'apercevoir le visage entièrement dévoré de la belle, alors autant bétonner son explication. Et s'il rajoutait quelques mots compliqués il pourrait mieux jouer son rôle. Bonne idée, encore fallait-il connaître des mots compliqués. Bah, il suffirait de caser des termes vaguement scientifiques, ça ferait l'affaire. Tout semblait en place. Il n'avait plus qu'à parler. Après une petite inspiration, il se décida enfin.


« Pour faire simple, je suis un chercheur employé par l’État, mais je travaille sur un virus dans la plus grande confidentialité : il est très dangereux, personne ne doit connaître son existence. Je cherche donc un antidote pour éradiquer complètement cette maladie et la faire tomber dans l'oubli définitif.
Mais il y a un léger problème... C'est une maladie qui met du temps à se déclarer, et souvent il est déjà trop tard, les patients peuvent entrer en phase terminale dès qu'ils sont soumis à un stress un peu trop intense. Je sais uniquement que c'est un dysfonctionnement du système nerveux, qui dégénère et s'attaque au cerveau. Il détruit le lobe frontal et contrôle son Hôte. Un peu comme... Un parasite.
Lors de la phase terminale, les patients deviennent très dangereux, et peuvent tuer beaucoup de gens. Je suppose que tu as déjà entendu parler de tueurs en série sur l'île ? La plupart étaient atteints de cette maladie. Et lorsque la phase terminale se déclare... Il n'y a aucun remède. J'ai tout essayé, mais pour le moment, rien ne marche. Alors il faut... Les tuer. Pour protéger la population, tu comprends ?
On a déjà essayé de les tuer mais si on le fait normalement... Ils reviennent à la vie. … Ouais, ça peut sembler fou et improbable, mais... C'est la vérité. Tu dois me croire. Il n'y a qu'un seul moyen de les tuer. Ce que je viens de faire... Je t'épargne les détails. Mais cette maladie est contagieuse. Tu es près d'une malade, et le virus est encore actif. J'ai des moyens de me protéger mais tu es un simple passant. Il faudrait que je t'inspecte chez moi, pour être sur que tu ne craignes rien.
»

Non, franchement, qui va croire quelque chose pareille ? On dirait toutes ces histoires que l'on se raconte pour se faire peur. Vous savez, les histoires de mort-vivants, ce genre de trucs. Les monstres qui devraient rester 6 pieds sous terre pour que l'on se sente en sécurité. Plus sérieusement, c'est le pire monologue que Donatello n'ait jamais eût à dire. On a même honte que vous, pauvres lecteurs, soient obligés de subir ces explications absurdes. Quoi que... Si vous comptez un jour écrire un roman fantastique sur une série de meurtre, vous pourrez toujours vous servir de ce scénario complètement improbable. On en a d'autres dans la manche, si jamais vous êtes intéressés... Heu, revenons à nos moutons... Où en étions nous ? Ah oui, l'histoire à dormir debout. Après avoir ravalé sa salive, l'être de glace dit une dernière phrase :

« Bien entendu, je t’emmènerais ensuite à la tour Golden, une fois les tests terminés. Je veux juste être sur que tu sois en bonne santé. Les tests de base ne prennent que quelques minutes, c'est assez rapide. »

Ouh, le vilain mensonge... Enfin, c'est sans doute le seul acceptable de tout ceux qu'il vient de sortir, donc le plus gentil à vrai dire. Il mérite presque des applaudissements pour être réellement crédible. Une première, je vous dit.

Connaissant le chemin, El savait déjà qu'ils n'étaient qu'à quelques rues à peine de son appartement. Il avait donc quelques minutes pour penser aux tests qu'il effectuerait. Il n'a aucun matériel scientifique, à part sans doute quelques scalpels ensanglantés qui traînent, donc c'est déjà hors de question... Autant faire quelque chose de simple. Vraiment simple. Et trouver le bon moment pour le tuer. De préférence sans faire de bruit. Quelque chose de rapide, et bref. Comme une balle dans la tête. Enfin, s'il lui restait des munitions et s'il trouvait son colt... Oui, il n'avait plus qu'à penser à une solution de secours. Mais quoi ? Le manger, lui aussi ? Non, il a le ventre plein... Il n'avait pas 36 solutions. Peut être que s'il se rappelait où il avait rangé son semi-automatique, ou – allons-y gaiement – son M16 si c'est la seule arme qu'il parvient à localiser.... Il doit lui rester un couteau de lancer, mais un seul, c'est bien peu. Il faudrait vraiment bien viser et arriver à se concentrer correctement.

Finalement, le mexicain remit ses mains dans ses poches et se tourna vers une rue plus lumineuse et plus large. Il fit quelques pas mais se rappela que l'elfe devait le suivre et s'arrêta pour se retourner, l'air songeur, échafaudant mille et un plans pour l'assassiner : Il n'est pas bien grand, il pourrait presque rentrer dans le frigo pour plus tard... Peut être que si j'essaye de l’assommer avec... Non, quelque chose de plus discret... Les voisins penseront que je répète un numéro de cirque ou seront trop occupés à compter les éléphants roses, je peut être bruyant... Et le corps ? J'en fais quoi cette fois ? Je le bouffe ? Nan, pas faim, je l'ai déjà dit... Au pire je le coupe en morceau, je met des rubans sur chaque partie et j'y met dans les boîtes aux lettres de l’immeuble... Dans la mienne aussi, alors, sinon ça serait suspect... Héhé, je suis sur que les toxicos du 2e vont prendre ça pour un steak tartare...


[ Héhé, enfin le mensonge pourri tant attendu, j'ai envie de dire :3
Désolé, j'ai un peu traîné mais c'était motivant. Désolé, le mensonge d'El est vraiment naze. J'ai honte d'écrire des choses pareille, mais c'était fun à imaginer, donc bon ~ ]
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Anàrion
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MessageSujet: Re: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeMer 11 Juil - 22:16

Son visage… Le regard d’Anàrion s’y glisse et s’y perd, la pâleur de la peau de l’inconnu princier mêlée à l’obscurité de la rue lui laisse une teinte pleine de mystère, le tout accentué par la brume qui s’endort dans la ville, plus encore dans ce quartier. On se demande bien ce que l’Elfe est venu y faire. La face crispée dans l’attitude sérieuse que notre héros voit comme celle d’un futur souverain sauveteur, des traits fins qui semblent dessinés depuis la nuit des temps, forgés par un Dieu sans doute. Un Dieu maladroit, un Dieu qui aurait commis une erreur (intentionnelle ?) dans son ouvrage, une faute diagonale, sans doute encore brulante quand elle fut forgée, ce que l’on nomme cicatrice et qui orne son œil droit. Blessure de guerre ? Qui sait ? Son visage qui était de hauteur pour la petite créature des plantes vint se nicher à sa hauteur et l’enfant perdit du regard les lèvres d’où sortit, un peu plus tard, le son de la voix masculine face à lui. A la place, sa vue se confronta aux yeux rouge pur de l’inconnu, je ne sais ce qu’il y vit à l’intérieur tant j’étais obnubilée par l’éclat de la lumière sanglante qui se refléta un instant dans les prunelles azur d’Anàrion. Ce que je sais, c’est que sa concentration échoua lamentablement. Aussi, si son ouïe capta la voix grave du prince, le sens des mots lui échappa.

« Tu… ien… sent… iges… pes.. v… oi… »

Et le son se tut un moment, laissant sans doute planer le mystère dans la tête de l’Elfe. Il ne disposait que peu d’indices, son visage, sa position (agenouillé et deux grandes mains ornées de bagues posées sur ses frêles épaules), son regard… Si nous tentons de les rassembler pour lui, l’on peut supposer qu’il lui adressait un aimable salut à la façon dont un prince saluerait l’un de ces sujets, peut-être qu’il prenait l’Elfe pour un Enfant ? Après tout, il était obligé de s’agenouiller pour se mettre à sa hauteur. L’on peut en déduire généralement une attitude qui se veut amicale. Pendant ce temps, le seigneur s’était relevé lui adressant un sourire avant de reprendre la parole. Anàrion, qui avait l’air ailleurs, mit un peu de temps avant de l’écouter, seuls certains échos lui parvinrent, pour compenser son ouïe défaillante, il essaya de se concentrer à nouveau pour tenter de comprendre, cette tentative fut plus concluante puisque cette fois des syllabes entières, et même des mots résonnèrent en lui.

« …olé…ê… tru… que… prennes… fau… je t’explique… est… que chose… cret… ne… tout… cord ? … toi »


A priori, par les quelques mots et syllabes qu’Anàrion nous permet de lire et de la situation, conjecturons qu’il est certainement en train de lui dire qu’il va lui expliquer le chemin pour se rendre à la fameuse tour Golden en bon prince qu’est l’inconnu. Peut-être que l’Elfe songea la même chose étant donné que sa seule réaction fut d’hocher la tête docilement. D’ailleurs même s’il avait eu à argumenter, il n’en aurait guère eu le temps. Ce type aurait bien été digne d’être un prince vu la parlote qu’il enchaîna ! Notre pauvre enfant eut tout juste le temps de se remettre de la phrase précédente que sa plus grande attention était à nouveau réclamée. Au vu de tout ce que l’autre débita, il ne s’en tira pas trop mal, malgré de nombreuses incompréhensions et passages à vide…

« … Pour faire simple, je… cheur yé… tat… mais… vaille… un… rus… la plus grande… dentia… il… dange… personne ne… naître… tence… che donc… dote… diquer complètement cette… die et… faire… ber dans… bli… il y a un… pro... qui… du… se… rer… sou… jà… tard… patient… entrer… se… minale dès qu… mis à… peu trop intense. Je sais… ment que c'est… fonction… tème… qui… génère et… au… veau… truit… be… et… son… peu comme... para… la… ter… de… très dan… ve… beau… gens… pose… as déjà… du… tueurs… l'île ? …part… tein de cette… lor… pha… clare... aucun… tout… sayé… pour… rien… marche… il faut... tuer… téger… lation, tu comprends ? … déjà… sayé… les… mais… normalement... la vie … peut… fou et… probable… vérité… dois… croire. Il n'y a qu'un seul moyen de... viens... gne… détails… cette… est… gieuse… près d'une… et… encore… me… es… passant. Il faudrait que… specte… moi… sur… crai… rien. »

Cependant, au mépris de ses efforts, le seigneur sans couronne aux cheveux de neige aurait très bien pu lui raconter la recette de la tarte aux pommes, l’Elfe n’aurait pas été plus avancé ! A croire que l’autre était tellement dans son rôle qu’il avait fait son discours avec le champ lexical du Moyen-âge ! Sans doute face à l’expression incrédule et perdue qui l’observait, le pâle visage réagit à la vitesse de la lumière en poursuivant sa tirade. La créature des plantes peinait à le suivre, curieusement, cette peine porta ses fruits, car la conclusion du discours fut le passage où l’ouïe d’Anàrion se montra la plus sage.

« … entendu, je… mènerais… tour Golden… tests… juste… sur… sois… santé… base… ne… quel… minutes, c'est… rapide. »


Comme on pouvait le prédire, face à l’air perplexe qu’arborait l’Elfe, l’étranger avait sans doute pensé qu’il serait préférable de le conduire lui-même à la tour Golden, du moins, c’est ce que je supposais, il est vrai que tant dans son discours que dans ses dernières paroles, je n’aurais pu expliquer la présence de certains mots dans ma théorie. Et toi Anàrion, qu’en penses-tu ?

L’elfe lui sourit sans le quitter des yeux. Le "prince" après ce qui sembla être un court instant de réflexion, se tourna vers la rue d’où venait Anàrion en faisant quelque pas dans cette direction. Durant ces quelques mouvements, notre Elfe jeta un bref regard en arrière avant de lui emboîter le pas. Peut-être n’était-il pas si loin que ça en fin de compte ? Peut-être même qu’il y était passé devant sans même s’en rendre compte, quoique cela reste peu probable. D’ailleurs, pour couper court à cette possibilité, cheveux de neige argentée tourna dans la direction opposée à celle d’où venait Anàrion. La petite créature elfique le suivait sagement en fredonnant une mélodie et en bondissant gracieusement. Vu de loin c’était d’ailleurs assez comique : un grand albinos (du moins, qui paraît grand à côté de l’Elfe) assez musclé et d’une attitude sérieuse, et derrière lui, la petite créature des plantes toute frêle qui fredonne (assez silencieusement plutôt comme le murmure de l’eau en fait, à l’image du chant des Elfes) et le suit en sautillant. L’Elfe n’avait plus le visage du prince en face du sien, c’est une des raisons du pourquoi de ses bonds, il ricochait de racines en racines qu’il voyait sur le chemin, pour entendre au mieux si l’inconnu lui adressait la parole. Il faut bien admettre que dans ce cas c’était idiot de fredonner, mais la lumière du jour l’illuminant à nouveau avait dû le mettre en joie et il voulait saluer les alentours, ou allez savoir.

De toute façon, le trajet fut court, tout au plus quelques minutes. Ils s’arrêtèrent devant un espèce de grand immeuble, ma foi un peu délabré sur les bords. L’Elfe s’avança pour le regarder, il ne voyait pas les hauteurs à cause de la brume matinale encore présente. Etait-ce vraiment ce bâtiment grisâtre la tour Golden ? Peut-être était-ce juste un nom de forme et n’était-ce pas vraiment une tour ? L’Elfe songea un moment à milles question puis se rappela que des réponses étaient censées l’attendre dans la fameuse tour. L’inconnu princier ne l’avait sans doute pas amené là par hasard. Il semblait d’ailleurs presque avoir oublié la présence de celui-ci puisqu’il entra dans la "tour" comme s’il semblait guider par quelque chose. Il ouvrit la porte et entra. A priori un immeuble classique, le rez-de-chaussée était peu lumineux. L’Elfe lâcha la porte qui se referma lourdement mais il ne l’entendit pas. Il se laissa guider par ses pas et grimpa les marches pour accéder au premier étage, il allait naturellement assez vite malgré ses petites jambes, sa gracieuse démarche d’Elfe lui octroyait une agilité et il n’avait pas ces mouvements lourdauds que nous avons parfois. Ce qui ne l’empêche pas d’être maladroit…

Il monta au final jusqu’au troisième étage, ne remarquant rien aux deux précédents, des portes aux poignées un peu rouillées, sûrement verrouillées. Au deuxième étage des cris d’homme et de femme se faisaient entendre, mais l’Elfe ne les entendit pas non plus. Il s’arrêta au troisième étage, devant un graffiti représentant un homme qui me rappelait étrangement quelqu’un, une tâche noire pour le corps dont l’un des bras tenait un objet que je n’arrivais pas à identifier, coloré d’une petite tâche rouge. Le visage était à peine gribouillé, pas de cheveux, des tâches de la même couleur rouge (l’artiste manquait-il de couleurs ?) en guise d’yeux, une bouche, un nez… Anàrion était planté devant ce graffiti, peut-être cherchait-il à savoir s’il comportait un message, s’il signifiait quelque chose… Allons mon pauvre Elfe ! Ce n’est qu’un graffiti ! Sa réflexion fut de courte durée car une ombre attira son attention…

[Tadaam ! Ou comment gâcher ton bel effort d'imagination, mais c'est pas ma faute, c'est la sienne ! *désigne Anàrion* ]
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El Calavera
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MessageSujet: Re: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeLun 23 Juil - 10:04

Noir, gris et blanc. Le monde dans lequel El Calavera et sa future victime évoluaient était devenu monochrome, au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient dans le labyrinthe de bitume. Avec ses cheveux argentés et sa peau pâle, l'albinos se fondait parfaitement dans la masse du décor. Seuls ses iris rubis auraient pu l'en empêcher, mais les lunettes de soleil interdisaient aux deux prunelles de bruler comme elles l'auraient voulu. Le seul à sembler hors de ce monde était le petit elfe, qui fredonnait et marchait gaiement, se rendait-il vraiment compte de la véritable nature du lieu où il se rendait ? Cet immeuble rabougri sera sa tombe - la pire qui soit, pour un être qui aime tant la nature. Loin des arbres et de la végétation, pour sur. Écrasé par tout ce béton.

Mais il était de bonne humeur. Son tueur aussi. Il ne prêtait pas vraiment attention à la créature des plantes. Il n'avait aucune raison particulière pour, mais il était vraiment heureux, bien plus que d'habitude. Il se sentait lui aussi d'humeur à fredonner, et même s'il se démenait pour garder un air sérieux, un très faible sourire apparu sur son visage. Donatello s'était tout de même retourné avant, pour constater que l'elfe était trop occupé à chanter et sautiller pour essayer de voir son visage. L'envie lui prit même de chantonner une chanson. Une vieille chanson de son pays natal, que les Morts chantent le Jour des Morts, lorsque l'on prie pour le repos de leurs âmes...


    Je ne sais pas ce qu'on les fleurs, ô Llorona (Pleureuse),
    Les fleurs d'un champ saint
    Quand le vent les fait bouger,
    Llorona, on dirait qu'elles sont en train de pleurer.


Comment allait-il l'assassiner ? Oh, il faudrait faire quelque chose de joli. Avec du sang, beaucoup. Tant pis pour la tapisserie, elle est déjà foutue. Il pourrait même essayer de le démembrer... Oui, mais ce serait bien mieux de le garder vivant s'il compte le torturer... Cette gorge fine et pâle qui laisse s'échapper de si jolis sons sera bien capable de produire des cris de douleur merveilleux si on se sert des bons outils... La cloueuse ? Nan, un peu trop barbare, et il ne doit plus avoir de quoi l'attacher. L'empaler ? Non plus, il n'a pas la place... La fourche de l'hérétique est vraiment marrante si il arrive à bien positionner les pointes, mais si il se trompe il mourra trop vite et n'aura pas le loisir de faire entendre ses sans doute magnifiques hurlements. Il avait toujours voulu essayer la manivelle intestinale. Il devrait le faire, il doit lui rester de quoi mettre en place cette abomination. Et s'il doit bâcler un peu, le spectacle ne sera que plus impressionnant.

    Pauvre de moi ô Llorona, Llorona,
    Llorona, emmène moi jusqu'à la rivière,
    Couvre moi de ton manteau, Llorona,
    Car je meurs de froid.


Du revers de la main, notre cher cannibale enleva la dernière trace de sang qui restait au coin de ses lèvres. Il arriverait bientôt. Et il n'avait toujours pas réfléchi sérieusement à ce qu'il allait faire. Tant pis. Il improviserait. Pourquoi ne pas fermer les yeux quelques secondes et oublier tout ces plans compliqués à échafauder ? Juste se concentrer sur la mélodie macabre et enivrante. Et penser à ce qu'il fera lorsqu'il aura réussi. Imaginer les entailles qu'il pourra faire. Il devra être minutieux, mais il ne se le fait jamais dit dire deux fois pour ce genre de travail. Il lui suffira de ne pas trop éclater de rire pour ne pas trembler. Un jeta un autre coup d'oeil vers sa victime.... Il aura beaucoup de mal à se retenir de ne pas rire si il hurle comme il le pense... Il faudra résister mais le résultat en vaudra la peine. Quelle chance de vivre ici, aucun risque que les voisins ne se posent des questions. Le petit pourra s'arracher les cordes vocales qu'ils ne diront rien. Oh oui, arracher les cordes vocales... C'est techniquement possible sans entraîner la mort ? Bah, il n'aura qu'a essayer. Si tout les gamins sont aussi naïfs ça ne sera pas très dur de trouver d'autres sujets d'expériences.

    Ils disent que je ne connais pas la douleur,
    Llorona, car ils ne me voient pas pleurer...


Lorsqu'ils arrivèrent devant l'immeuble, l'assassin ralentit. Il était sur que l'elfe allait lever les yeux et regarder. Il n'y avait rien à regarder, mais si ça lui plaisait tant que ça, il n'allait pas lui refuser ce plaisir. Après tout, ce sera une des dernières choses qu'il aura vu avant de mourir. Il aurait mieux fait de ne jamais se montrer dans cette ruelle. Ou bien plus tard. Au mauvais endroit au mauvais moment, comme on dit. Ce petit à l'air intelligent, dommage que ça tombe sur lui. Eh, il n'allait quand même pas avoir des regrets ? Lui, El Calavera, penser au sort de ses victimes ? Jamais de la vie. Il ne doit surtout pas y penser. Sinon il risque de compatir, et ce serait très gênant. Non, il doit fermer les yeux, et ne pas penser à ce gamin. Juste... ... Faire le boulot. Et s'arranger pour oublier tout ça, si ça attaque vraiment sa conscience. Comme s'il pouvait avoir une conscience, après tout ces meurtres de sang-froid...

    ... Il est des morts qui ne font pas de bruits,
    Ô Llorona, et la punition n'en est que plus grande.



Il s'arrêta de penser au moment où il franchit la lourde porte d'entrée, et commença de gravir les marches sans réfléchir ou se retourner. Il n'y avait plus aucune trace de sourire sur son visage. Juste cette cicatrice hideuse et cet air impassible. L'être de glace retira ses lunettes teintées, et les mit dans une des poches de son manteau. Plus besoin de ça maintenant. Il n'avait plus qu'à monter. Sans penser ou réfléchir. Voila, parfait... Il redevenait ce qu'on lui avait toujours demandé d'être. Il ne s'en laissait pas encore.
Le premier étage était silencieux et presque vide, il ne se souvenait même pas des emplacement exacts des appartements occupés. Le second n'était pas mieux, mais les cris du couple qui vivait là résonnaient sur le palier et dans la cage d'escalier. Il avait toujours pensé que les deux s'aimaient beaucoup. Sans doute qu'il ne reste plus assez de poudre pour les deux. Le troisième étage devait être le pire, car c'était le plus peuplé. Des gens trainaient même ivres morts sur les marches, et El Calavera n'hésita pas à les envoyer valser sur le côté d'un coup de pied sec et froid. S'ils veulent s'étouffer dans les vomissures, qu'ils laissent au moins un passage libre dans l'escalier. Des portes étaient ouvertes sur des squats sales et malodorants, remplis de personnes entassées dans la crasse. Il détestait cet endroit plus que tout au monde, et le luxe raffiné des casinos lui manquait, mais c'était une bénédiction d'avoir pu trouver de quoi se loger ici. Il ne payait pas de loyer, et la police ne venait jamais ici. Le seul inconvénient était les voisins, mais on s'y habituait vite... Enfin, s'habituer est un grand mot, mais bon.

Il s’avança jusqu'à sa porte et sortit un trousseau de clés très fourni, qui cliquetaient contre ses bagues. Il n'aimait pas entendre ce son résonner dans ces rues calmes, qui rendaient trop longtemps l’écho, mais il n’ôterait ces bijoux pour rien au monde; quitte à devoir supporter ce bruit infernal. Déconcentré, il tourna la tête et vit que la petite silhouette qui le suivait était loin derrière. En soupirant il marcha rapidement vers lui. Que regardait-il ? Un graffiti ? Il avait franchement mieux à faire que de ses poser des questions existentielles sur ces taches de peinture. Il ne voyait même pas qui pourrait être assez sobre ou clean dans les alentours pour le faire. Il soupira une seconde fois avant de prendre la parole.


« ... Petit ? Viens, entre, il fait froid. Ne reste pas dehors. »

Ne voulant pas attendre plus longtemps, il retourna face à la porte sombre, prit une des clés et fit jouer le mécanisme de la serrure pour entrer. Il laissa la porte ouverte pour que l'elfe entre, et fut surpris de voir l'appartement bien plus rangé qu'à l'accoutumée. Dans la première pièce, meublée d'un canapé en cuir noir, d'un faute il assorti et d'une table basse, seuls quelques vêtements sombres traînaient sur le sol. Une des plantes carnivores - la plus grande, qui mesurait presque 1 mètre - fit un bruit comme un glapissement et mordit l'accoudoir du canapé, l'objet le plus proche d'elle; elle avait surement faim. L'être de glace sourit doucement et lui chuchota quelques mots : « C'est bon ma belle, tu aura ta part, je te le promets... ». Les trois autres plantes carnivores - de taille plus modeste - semblaient elles aussi avoir faim. Il devrait leur donner des bouts du bras et des joues, ce qu'elles préféraient.
Lse salon donnait sur une petit cuisine, bien moins ordonnée. L'évier était presque rempli de vaisselle sale et les placards à moitié ouverts montraient des boites de couleurs et de tailles différentes mal rangées. Heureusement, la porte vers la salle de bain et celle vers sa chambre étaient fermées, il n'osait imaginer dans quel état ces deux pièces devaient être.


« Bien. Nous allons procéder aux tests... Entre, assied toi. J'en ai pour quelques secondes et je suis à toi... Ah, désolé pour le désordre... »

Il montra le canapé sans vraiment le regarder, et enleva son manteau qu'il jeta négligemment sur une des chaise de la cuisine. Il faisait étonnamment chaud dans l'appartement, et il préféra enlever aussi le pull qu'il portait, pour enfiler à la place un t-shirt gris clair. Rapidement, pour éviter que l'on ne remarque toutes les cicatrices qui défiguraient son dos et son torse. Il attrapa un verre presque rempli et le vida en une gorgée, ne se souvenant plus ce qu'il contenait. ... Surement un mélange fort, vu le gout.
Se rendant compte qu'il était un bien mauvais hôte il retourna vers le salon et ébouriffant quelques mèches de cheveux qui tombaient devant ses yeux, et se tint debout devant la petite créature des plantes, à quelques pas de distances. Il le regarda droit dans les yeux, mais regretta cette idée et détourna le regard vers la plante à côté du canapé. Elle n'avait pas des yeux purs et innocents, elle, et c'était déjà ça de gagné.


« Avant de commencer... Tu as faim ? Ou soif ? Si tu veux manger ou boire quelque chose n'hésite pas à me demander. »

Question hospitalité on aura vu mieux, mais ce n'était pas vraiment ce qui torturait l'être de glace actuellement. Après s'être reposé, il réfléchissait à comment agir le plus efficacement possible. Mais il remarqua un détail assez dérangeant. Son colt, une de ses armes préférées, traînait sur la table basse du salon. Bien en évidence, avec quelques douilles et quelques munitions... Et il était vraiment à court d'idées pour mentir sur l'arme à feu. A la limite, en dernier recours il pourra la pointer sur la tête du gosse et tirer, mais est-il chargé ? Si non, ça prendra trop de temps. Et il aimerait bien le laisser vivant pour s'amuser un peu. Sa dernière option était d'arriver à lancer un couteau aiguisé pour le clouer au canapé et ensuite le neutraliser. Tant qu'il ne visait pas la gorge ou la tête, ça irait.

Donatello se rendit alors compte qu'il n'avait même pas pensé à réduire son aura glaciale. Il s'en était servi pour geler la fille, mais l'elfe devait lui aussi avoir froid, et ce n'est pas forcément la bonne chose à faire pour endormir ses craintes. En quelques secondes il se concentra pour réprimer l'aura mortelle, laissant la chaleur s'engouffrer dans l'appartement. Il y était relativement insensible à cause de sa nature, mais la créature des plantes risquait de se sentir mieux; et c'était son but. Ce n'était pas un menteur aguerri, mais c'était un vrai meurtrier.
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MessageSujet: Re: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeSam 4 Aoû - 15:11

C’était le fameux Prince qui l’avait rejoint, tenait-il à l’accompagner encore dans son périple ? Peut-être la tour Golden était-elle dangereuse ? Sans doute avait-elle ses secrets ? Même si, à première vue, ce n’était pas flagrant. Mais quelle bonté d’âme de la part du princier inconnu de poursuivre la route avec lui alors que sa belle devait toujours l’attendre... En tout cas, il paraissait bien connaître l’endroit, alors que toi Anàrion tu t’attardais sur ce graffiti, le Prince se dirigea vers la porte qui se trouvait à ta droite. Un bruit métallique (qui résonna bizarrement jusqu’à atteindre son ouïe) surprit l’Elfe et il se retourna en direction du Prince aux cheveux d’argent. Il sursauta en voyant la porte s’ouvrir. Muet comme une carpe, il fixa en silence le Prince alors qu’il disparaissait dans la pièce inconnue, il s’avança alors à son tour et jeta un œil par l’ouverture de la porte. La pièce était un peu plus lumineuse que le sombre couloir, et des tas de tapis étaient disposés sur le sol. La pièce était meublée, un peu comme un salon, canapé, fauteuil, table basse, des tissus trainaient sur le sol, oh tiens, un caleçon ? Anàrion s’avança de quelques pas, pourquoi donc le Prince t’a-t-il amené ici ? Tiens voilà quelque chose qu’il n’avait pas vu, des plantes ! L’elfe sourit à la vue d’une gigantesque plante carnivore, oh en réalité, elle ne devait pas dépasser 1 mètre, mais l’Elfe la dépassait seulement de 65cm. Je crois que c’était la première fois qu’il en voyait une en vraie et d’aussi près, il avait l’air admiratif et s’approcha. La plante planta de longues dents bien pointues et aiguisées dans le coin du canapé de cuir noir. L’Elfe aimait en général tout être vivant quel qu’il soit, surtout animaux et végétaux, et par conséquent cette plante, alors il lui sourit. Puis il regarda l’inconnu, celui-ci s’adressa à lui. Anàrion, tout près de la plante se concentra pour essayer de déchiffrer ce qu’il disait, avec la plante à ses côtés, cela lui permettait plus facilement de lire sur les lèvres du Prince, d’autant plus que cette fois-ci il avait eu une pause et l’homme aux cheveux d’argents parla peu :

« Bien. Nous allons procéder aux tests... En… ssied toi. J'en ai pour… ques… ondes et je suis à toi... olé pour le… ordre... »

Ce fut en effet bien plus réussi que les fois précédentes, plus que des mots entiers il y eut même des « morceaux de phrases » avec un sens qui m’échappe par ailleurs, « nous allons procéder aux tests », qu’est-ce que cela voulait dire ? De quels tests parlait-il ? Et si l’homme en savait beaucoup plus qu’on ne le croyait sur cette affaire ? Peut-être était-il en réalité charger de le « tester » pour quelqu’un d’autre ? Et « je suis à toi », c’était encore plus étrange, ce groupe de mot seul était particulier de la part d’un Prince, mais sans doute était-il à présent sorti de son personnage… Quoi qu’il en soit, Anàrion ne s’y attarda pas, il se contenta de sourire en le regardant. Le Prince lui désigna le canapé, sans raisons apparentes, c’est vrai quoi, l’Elfe n’était pas venu à la tour Golden pour un canapé, il cherchait l’auteur de son mot. Comme l’inconnu princier s’apprêtait à retirer son manteau, l’Elfe se recula par respect, avant de se diriger vers la fenêtre. Mais alors qu’il s’avançait, il trébucha sur quelque chose. Cela fut très surprenant, étant donné la fluidité et la grâce de ses mouvements en temps normaux, voyons ce qui avait causé cet incident. C’était un vêtement, traînant négligemment sur le sol, avec des poches pas vides apparemment. Curieux de connaître la raison de sa chute, l’Elfe plongea la main dans la poche. Il y trouva… un tournevis et… une pince à épiler ! Oh j’ai compris, voilà la raison de votre présence ici ! L’inconnu pensait y récupérer des outils, peut-être cela lui serait-il utile pour ses « tests » ? Peut-être également que les tests en question ne concernait pas l’Elfe. Je ne sais si la même pensée traversa Anàrion mais après avoir rapidement observé les objets en question, il les rangea dans son sac. Il y avait une ambiance particulière dans cette pièce, une odeur étrange aussi. L’Elfe s’approcha de la fenêtre et l’ouvrit, un léger courant d’air pénétra dans la pièce. Il se pencha à travers, la pollution de la ville empêchait de bien voir le ciel. Devant lui, des tas de bâtiments, généralement gris, mais certains était plus clairs, sur la gauche par exemple du rose pale. Il murmura, avec comme une tonalité de regret :

« Le Royaume du Prince est bien gris. »

Il se retourna et fut confronté aux yeux du dit Prince, à distance, certes, mais l’inconnu, de ses yeux de braise, plongea son regard dans celui d’Anàrion, avant de le retirer brusquement. L’Elfe l’observa, intrigué, le Prince portait désormais un t-shirt gris clair, qui s’harmonisait avec le royaume dont parlait Anàrion il y a peu. Il lui adressa la parole, mais vu qu’il avait la tête tournée, l’Elfe n’entendit qu’un vague son sans pouvoir reconstituer un seul mot. Il faut dire qu’il n’avait fait aucun effort de concentration, et que son ouïe ne l’avait pas aidé. Il se retourna vers la fenêtre, et tout à coup eut l’impression que l’air était plus agréable, comme s’il était, plus chaud et le sourire de l’Elfe s’élargit. Mais pourquoi s’attardait-il encore vers la fenêtre ? Il s’y pencha à nouveau et… oh sur la droite ! Après deux fenêtres, se tenait une petite échelle qui permettait d’accéder au toit de l’immeuble, voilà certainement pourquoi le Prince l’avait amené ici ! L’escalier ne devait pas être un chemin sûr. Avec son agilité naturelle, ce ne devrait pas une tâche complexe pour l’Elfe. Tout de même, cette petite échelle n’était-elle pas étrange elle aussi ? Il ne l’avait pas vu tout à l’heure en regardant la façade, mais nous trouvions-nous encore sur la façade ? Il tourna la tête vers l’inconnu en lui disant :

« Merci mon Prince ! »

Apparemment, cette fois, il eut la même pensée que moi, puisque juste après il grimpa sur le rebord de la fenêtre tout en se faufilant à travers. Le rebord était assez étroit, et s’il n’avait pas été si menu et vivace, Anàrion n’y aurait sans doute pas tenu. Sans réfléchir, il fit un bond en direction de la fenêtre juste à droite. Au passage sans qu’il s’en rendit compte, il heurta la plante posé sur la fenêtre, une feuille s’accrocha à son pantalon, et le reste, tout comme le pot qui la comptenait, tomba dans le vide. L’Elfe atteint de justesse la fenêtre et s’agrippa à ce qu’il pût, ses pieds nus se posèrent sur le rebord de cette fenêtre. Allez Anàrion, plus qu’une avant l’échelle !
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Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Vide
MessageSujet: Re: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeSam 15 Sep - 13:17

« - Vous voyez le mal partout, Calavera.
- Parce qu'il y est, Don Piantone. »

Toujours le même discours, comme une rengaine, un rituel. Il ne se passait pas un jour sans qu'on ne lui répète cette même phrase. Encore et encore. Inlassablement. Il ne comptait les jours avec la date, il les voyait passer avec cette unique phrase. Parfois soufflée, quelquefois soupirée mais le plus souvent prononcée avec une douceur et une empathie qui se trahissaient par un ton lent, posé et presque chaleureux. Le ton qu'aurait un père s'inquiétant pour son fils. C'était ce qui les blessaient le plus; Donatello ne comprenait pas le sens de "famille" et encore moins de "père" et ne savait donc pas quoi faire avec cette affection. Quant à l'homme qui prononçait ces mots... Il savait que son protégé ne pouvait comprendre ce qui le liait à lui et le poussait à agir ainsi, mais ne pouvait se retenir de se sentir blessé de voir cet attachement rejeté. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir. On ne peut jamais lui en vouloir. Alors les larmes coulaient silencieusement sur ses joues. Et elles séchaient dans la douleur.

« - Vous voyez le mal partout, Calavera.
- Parce qu'il y est, Don Piantone. »

Cette scène passait en boucle dans l'esprit de Calavera. Sans aucune raison. Juste un nouveau tour de sa mémoire. Un tour fort méchant et pernicieux. Que pouvait-il faire ? Sûrement pas oublier. Pouvoir se souvenir de quelque chose alors que sa mémoire s'échappe entre ses doigts de plus en plus irascibles était presque une bénédiction. Même si pour cela il doit avoir à être spectateur de cette scénette pitoyablement et affreusement triste.
Ses pensées étaient presque toutes occupées par le cruel jeu qui amusait tant ses souvenirs. Les seules qui subsistaient eurent du mal à analyser ce qui se passait. Et il n'arrivait pas à se souvenir de plus. Ce sera donc son dernier souvenir de son bienfaiteur ? Non, il ne faut pas. Mais aucune solution ne se présentait.

« - Vous voyez le mal partout, Calavera.
- Parce qu'il y est, Don Piantone. »

Il se retint de prendre sa tête entre ses mains. Il n'aurait pas du chanter. Ça à du réveiller quelques fragments de sa mémoire de plus en plus fragile. Le moment où il ne restera plus rien arrivera-t-il un jour ? Prions pour le contraire. Même si c'est impossible et désespéré, espérons. Oui, même toi. On dit que si tout le monde y croit, un miracle peut se produire. Alors croyez. Même pour quelques secondes. Croyez.





... Vous avez cru ? Je suis sûre que vous avec espéré assez fort pour que le miracle se produise. Et il à failli se produire. Il n'a pas eût lieu car une personne n'y a pas cru. Moi. Je n'y ai jamais cru. Ce n'est pas bien d'espérer autant. Si vous montez trop haut la chute ne sera que plus brutale. Notre petit albinos l'a bien compris. Pauvre petite chose, obligée de suivre les humeurs du destin. Non, pas de majuscule, cette fois. Car ce n'est pas le
Destin. C'est juste le destin; moi. Et si s'en ai décidé ainsi... Il n'y a plus grand chose à faire. À part admirer le magnifique spectacle que sera sa chute. Longue et douloureuse. Mais avec un peu d'espoir; toujours. Important, l'espoir. Car c'est en le voyant croire et s'accrocher alors que la chute est déjà prévue que vous vous amuserez. Oh, oui, ce sera drôle. Mais une petite pensée viendra s'inviter dans votre esprit, sans votre accord. Une toute petite question mais qui va vous tarauder longtemps. Pour certains, elle ne vous lâchera pas. Pour d'autres ce sera juste une bête question qui se volatilise vite.

Mh, qu'y a-t-il ? Ah oui, la question. Attendez un peu. Encore un tout petit peu. Plus je vous fait attendre et plus elle vous semblera importante. Vous allez tomber de haut en la voyant, promis. Je vous ai déjà dit de ne pas tenter l'Everest quand vous viser le Mont Blanc. Bref.
« Et si je ne vivait pas la même chose que lui; et si mon destin n'était-il pas lui même dicté par une entité aussi cruelle et imprévisible ? »
La voila, cette question tant attendue. Comment ça, c'est une question naze ? Je vous avais prévenu, je n'ai qu'une parole. Tout comme nous n'avons qu'une vie. Alors avant de vous demander si il y a une vie après la Mort, essayez d'abord de vous occuper de la vie avant la Mort. Et revenons à nos moutons.

L'esprit plus qu'embrouillé et obnubilé par les bribes de mémoires qui zèle laissait décidément pas tranquille, le cannibale avait du mal à saisir tout ce qui se passait. Il suivait à peine du regard l'Elfe qui s'aventurait dans son appartement. Non, il fallait se ressaisir. Maintenant. Plus facile à dire qu'à faire, comme toujours. Allez. Ferme les yeux un instant. Ouvre les à nouveau. ... Bien. Vide ton esprit, maintenant regarde le. Oublie le reste. Qu'est-ce qu'il dit ? ... Prince ? Non, n'y fait pas attention. Laisse le dans son délire narcotique. Oublie le un peu, d'accord ? Il ne fait que s’asseoir ou parler aux plantes, sans doute. Rien de très grave. Il regarde la fenêtre ? Juste une envie suicidaire ; ça te facilitera la tâche. Je t'assure, ça sera plus simple profites-en. Et si il se rate... Oh, ce bruit.

En quelques secondes, El Calavera revint à ses sens. Tout les bruits, les sons et les images lui revinrent, et le frappèrent de plein fouet. Il tituba quelques instants, ne croyant pas ses yeux, l'esprit toujours embrumé. Même ses sens n'étaient plus fiables... Il passe par la fenêtre ? Il devrait se dépêcher ! Mais ses jambes avaient l'air d'être faites en marbre. Il lui fallu plusieurs secondes pour réussir à se reprendre complètement, faisant abstraction de ses pensées – même les plus simples. Un pas après l'autre, il se rua enfin vers ladite fenêtre. Une tâche verte attira une seconde son attention, mais il n'avait pas le temps. Il devait faire vite. En quelques pas précipités il attrapa son colt et retourna vers la fenêtre, de plus en plus rapidement. Il ne lui fallu que peu de temps pour viser, tandis que l'elfe progressait lentement, vers cette foutue échelle. Il ferma un œil, et cala sa main gauche – celle qui tenait l'arme – sur son bras droit pour être plus stable. Il ne pouvait pas le rater. C'était tout simplement impossible. Son doigt se referma lentement sur la gâchette. Si vous y croyez assez, il pourra plomber sa cervelle, aussi certainement que le lièvre bat la tortue à la course dans la vraie vie (Non, sérieusement, vous avez déjà vu un lièvre se prélasser ? Pas moi.). Allez, vous devez y croire, cette fois. Je ne mens pas, moi aussi j'y crois.






Son index continua d'appuyer sur la gâchette, avec plus d'insistance. Dans moins d'une seconde la balle allait se loger dans le crâne de l'elfe. A cette autour, il s'écrasera violemment en bas. Tripes d'ami des animaux. Pas très appétissant, même pour un cannibale. Et finalement... Il appuya complètement. Juste au moment où la balle devait sortir du canon pour commencer sa furieuse course... On entendit un simple
CLAC au lieu de la détonation assourdissante qui accompagnait d'habitude le coup de feu. ... Clac ? Plus de munitions ? Non, vraiment ? Les seules munitions qui lui restaient sont sur la table ; pas dans le flingue ?




Nan. Vous y avez encore cru ? Je vous ai dit d'arrêter d'y croire. Je n'y ai pas plus cru que la première fois. C'est ça, le destin. Le destin que Je dicte. Beaucoup de gens l'aurait fait tirer. D'autres l'aurait fait tirer, mais à côté. Je ne fais pas ça. Jamais. Quitte à vous décevoir, autant vous décevoir pleinement. Plus vous montez plus la chute sera dure, vous vous rappelez ? On peut dire que vous n'apprenez rien, pauvres petits. Mais ça va s'arranger. Ne vous inquiétez pas. … Oh ? Vous ne me croyez plus ? Bien. Très bien ; parfait, même. C'est l'esprit qu'il faut avoir. Mais essayez de ne pas finir paranoïaque, ce serait dommage. Vraiment dommage, j'insiste.
Bien, revenons à ce nouvel obstacle auquel Donatello est confronté. Il ne voyait pas d'autres solutions à part peut être... Arriver sur le toit. Qu'est-ce qu'Anarion cherche là-bas, de toute façon ? Autant y aller. Et vite. Il jeta son arme sur le fauteuil, et se rua vers la porte, attrapant son manteau au passage, et l'enfila pendant qu'il se pressait vers la porte.

Il ne pensa même pas à la fermer. Tout ce qu'il devait faire, c'était atteindre le toit, et rapidement. Il bouscula les gens en courant vers les escaliers, butant dans des corps étalés et manquant de trébucher plusieurs fois. Il avait un très mauvais pressentiment, et le froid qui l'assaillait perpétuellement n'aidait pas. Mais il n'avait même pas le temps de fermer son manteau, et le laissa donc ouvert tandis qu'il monta les marches deux à deux en se maudissant. Mais ce qui était fait... Était fait. Il ne pouvait rien y faire, à part continuer de courir vers la porte qui menait au toit. Celle-ci se rapprochait de plus en plus d'ailleurs, mais quelque chose stoppa nette sa course. … Un corps ? Oui, encore un. Pas le temps de l'esquiver ; trop tard. Il fit un bond en arrière, et retomba lourdement sur ses jambes, plusieurs marches en dessous. Le choc se répercuta dans ses genoux ; plus de son âge, tout ça. Il n'avait cependant pas le temps de se plaindre, encore moins de regarder ce qui avait chuté sur lui. Nouveau coup d'épaule ; la voie est libre. Il peut avancer de nouveau. Et se ruer sur la porte, attrapant la poignée sans se rendre compte qu'elle était affreusement glacée.

Il ouvrit la porte avec précipitation, et avança un peu. Le vent était plus fort, à cette hauteur, et ce courant d'air glacé fouettait son visage sans relâche. Il voyait l'elfe qui avait presque complètement fini de monter sur le toit. Et maintenant ? Qu'allait-il faire ? Il n'en savait fichtrement rien. Il ferait... Quelque chose. Mais il ne savait pas quoi ; il aviserait. Ce qu'il commençait à faire de plus en plus régulièrement ces derniers temps... Pas bon, tout ça. Où est donc passée cette froideur calculatrice ? En vacances ? Fort probable...
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Anàrion
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MessageSujet: Re: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeSam 29 Déc - 2:35

Je ne crois pas au destin.


Il me semble que l’air n’est ni tout à fait un autre, ni tout à fait le même, mais que ni lui ni aucun autre ne comprends vraiment le monde.

Le ciel se fait plus sombre maintenant qu’il est au-dessus de ta tête, comme s’il voulait t’avertir qu’une menace plane sur toi... Sottises ! Tout d’abord, le ciel est obscur depuis ce matin, avec le brouillard que tu as connu jeune Elfe, par ailleurs, le ciel d’une ville est souvent ainsi. L’air est un peu frais, ou plutôt humide, mais toujours aussi embrumé.

Anàrion avait ses mains agrippées, d’une façon presque crispée, à un pan du mur en face. Malgré l’air insouciant et presque désintéressé qu’il arborait en toute circonstance, je suppose que le risque évident d’une chute ne devait pas le laisser si indifférent qu’il pouvait y paraître, et cela se sentait un brin dans son attitude. Il était attentionné avec lui-même, à sa façon. Ceci étant dit, il n’avait tout de même pas envie de finir comme le pot qui était tombé tout à l’heure, à son grand désarroi. Aussi, c’est avec prudence et réflexion qu’il fait un nouveau saut de cette fenêtre vers l’échelle cette fois-ci. Sa souplesse et son agilité lui permettent de s’y accrocher sans encombre, une fois dessus, on voit qu’elle est abimée, un peu rouillée, on observe d’ailleurs un léger vacillement et il est presque étrange qu’elle n’ait pas cédée sous le choc, car bien qu’Anàrion soit léger, l’impulsion de son action n’était pas sans risque. En admettant qu’on utilise cette même impulsion pour une flèche elle aurait sans doute causé un fort dommage. La matière métallique n’était guère agréable au toucher et un léger frisson sembla entacher les doigts de l’Elfe. Il respira un coup, puis entreprit de grimper les quelques barreaux qui le séparaient du toit.

Quand soudain, un craquement se fit entendre, mais Anàrion, du fait de sa mauvaise ouïe n’y porta pas attention. Par contre, il sentit quelques instants après l’échelle qui se détachait lentement par sombres craquements du mur, mais il était trop tard. Quel dommage. Alors qu’il était juste à un barreau du toit. L’échelle va lentement s’écraser sur le sol et notre héros avec. Mais, mon cher lecteur, je ne te vois point objecter, ne trouves-tu donc pas que cette phrase se contredit elle-même ? Un héros qui va se faire écraser voyons, ça n’existe pas, ce ne serait pas un héros sinon, mais au fait qui a dit qu’Anàrion était un héros ? Moi ? Et tu m’as cru lecteur ? Ne sois pas si crédule, je n’ai fait que le supposer, et si ce n’était qu’un pantin parmi tant d’autres ? Que l’on manie au gré de ses envies ? Un corps, une âme, ne divisons pas les deux voyons, car ils sont désormais liés pour l’éternité. Savoure le moment où l’Elfe va lentement agoniser contre le sol, une chute gracieuse pour sûr, qu’allons-nous laminer contre le sol en premier ? Quelle partie allons-nous broyer ? Oh lecteur, je te sens fantasmer, rêver aux tortures qu’il va subir, à moins que tu ne sois en train de me supplier afin que je le sauve, je ne peux rien voyons, inutile de me supplier.

Seulement… Tout alla très vite à cet instant-là, son ouïe défaillante, Anàrion s’aperçut alors que l’échelle s’éloignait petit à petit du mur, de quelques millimètres, qui se transformèrent en centimètres. Il ne céda pas à la panique, même à ce moment-là, bien que nous ayons établie le fait qu’il devait tenir à la vie, il resta de marbre et attrapa quelque chose dans son sac. Je ne vis ce que c’était. Etablissait-il ses dernières prières ? Ses pieds s’appuyèrent sur le dernier barreau, ses genoux se plièrent, et il sauta lestement en l’air. Il utilisa l’objet qu’il tenait dans la main, un tournevis qu’il avait pris quelques instants plus tôt, pour s’agripper au rebord, ainsi que son autre main pour s’y accrocher, son saut lui donnant de l’élan, juste après, avec tout de même un effort considérable, malgré sa souplesse, et le fait qu’il fasse toutes sortes d’acrobaties quotidiennement, il ne fit ni plus ni moins qu’une cabriole, une roulade en l’air en élevant ses jambes qui entraînant son corps retombèrent sans une égratignure sur le sol du toit. Rangeant le tournevis dans sa sacoche, l’Elfe ne laissa même pas s’échapper un souffle, et se redressa naturellement. Pas une perle de sueur ne souillait son front délicat.

Que se passe-t-il lecteur ? Tu sembles me regarder avec mépris, alors que c’est plutôt toi qui devrait avoir honte d’avoir cru que je perdrais mon temps à rester ici attacher avec quelqu’un qui devrait avoir une mort aussi plate et insipide. Je suis certes joueuse, mais pas au point de perdre mon temps, c’est un héros que tu as là, enfin, nous verrons… La porte qui menait au toit de l’intérieur était ouverte, depuis plusieurs secondes déjà, et l’individu qui était devant n’était pas tout à fait inconnu. ou plutôt si. C’était, évidemment, notre altesse aux yeux de sang. Anàrion l’observa et sembla réfléchir un instant, ses yeux reflétaient la noirceur du ciel ce qui leur donnait un ton plus sérieux, moins enfantin. Le lieu, le jour, tout concordait, c’était donc lui ? L’Elfe afficha un visage réfléchi, et s’avança vers le Prince. La situation semblait dépendre de lui et lui seul, il paraissait la maîtriser, ce dont je le sais lecteur, tu doutes depuis le début, et si c’était le cas depuis toujours ? Voilà une pensée qui ne t’a jamais effleuré l’esprit n’est-ce pas, cher Lecteur ? Tu dois te dire que je me joue de toi, c’est profondément inutile, il n’y aura pas de réponses. Je vais te donner un conseil, un vrai, écoutes bien, ce sera peut-être le seul. Ne te fies pas trop à moi, et fais-toi ta propre opinion.

Les pieds nus d’Anàrion eurent vite raison de la distance qui les séparait, ses yeux le fixaient. Imperturbable, des milliers de pensées semblaient défiler dans son esprit. Si l’on en suit le message, cet individu détenait peut-être des informations importantes. Sur lui, son passé… Au fond, se chercher est quelque chose de naturel pour tout homme, j’imagine que l’on cherche tous et toujours, à savoir qui l’on est.

« Connais-toi toi-même. » ♪


Un des préceptes gravés sur le temple de Delphe

Je ne sais si toute une vie est nécessaire ou suffisante pour cette quête. Certes Anàrion a raison, le passé forge la personne que l’on ait. Il est étrange de penser qu’hier forme celui qu’on sera aujourd’hui, et dans le même temps demain. On peut se demander quelle réelle forme de contrôle ou de pouvoir avons-nous alors sur nous-même ? Le désarroi dans lequel doit se trouver Anàrion, sans passé, est alors à peine imaginable. Cependant, il n’est pas réellement sans nature, sans personnalité, ce qui peut nous amener à la conclusion d’un fait : quelque soit l’importance de notre passé dans la constitution de ce que nous sommes, nous avons toujours une forme d’action dans le présent, nous pouvons changer, évoluer, et chacune de nos actions du présent, avant de devenir notre passé, formeront notre futur. Notre passé n’est pas là pour nous conditionner, mais pour nous aider, il contient les étapes de notre vie, notre apprentissage, notre avancement. Il fait ce que nous sommes aujourd’hui, mais nous pouvons décider de changer ce que nous serons demain. Voilà pourquoi connaître le passé d’Anàrion pourrait être intéressant, il peut décider de ce que sera son présent, son avenir dans une moindre mesure, mais nous ignorons tous de son passé, la personne qu’il a été auparavant. Aussi a-t-il décidé de consacrer son présent à rechercher son passé. Il est peut-être ici tout proche de la vérité. Souvent, c’est le moment où l’on est le plus proche du but qui est le plus difficile, est-il réellement sûr de vouloir connaître son passé ? La vérité n’est pas toujours agréable à attendre, il faut savoir la supporter après. Es-tu réellement sûr d’en être capable petit Elfe ? Es-tu sûr de ta décision ? Ne préfèrerais-tu pas, tranquillement, paisiblement, garder ta vie au creux des bois, vivre au jour le jour, oublier cela ? Oh bien sûr, cela ne t’en empêche pas, du moins pas pour l’instant, qu’en sera-t-il lorsque tu sauras ? Es-tu vraiment près à prendre le risque ?

« Rather than love, than money, than faith, than fame, than fairness… give me the truth.* »


Henry David Thoreau


Le visage de l’Elfe illustre sa détermination, et sa voix fluide, calme se fait entendre, plusieurs fois.

« Qui es-tu ? »


« Que fais-tu ici ? »


« Que sais-tu réellement sur moi ? »


Trois questions intéressantes, dont la contestation serait stupide, ou indiquerait de la part du contestateur, de sérieux problèmes avec lui-même. Cela dit, on peut remarquer que poser ces questions est également stupide, comprenez-moi bien, le fait en lui-même est légitime, même honorable, les questions le sont tout autant, c’est le fait que cela vienne d’Anàrion qui me pose problème. En effet, la question qui me brûle les lèvres est la suivante : comment fera-t-il pour entendre les réponses ?

*Plutôt que l'amour, que l'argent, que la foi, que la célébrité, que la justice, donnez-moi la vérité.
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MessageSujet: Re: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeDim 24 Fév - 17:37

[ J'aime bien l'idée de mettre ce que j'ai écouté pour écrire. Alors voila. Si quelqu'un trouve c'est carrément un génie. Il mérite même un cookie numérique, à ce niveau. Terriblement désolée pour le retard... On est quitte, maintenant ? :3 ]


Il n’y a décidément rien de pire que de se retrouver à une heure tardive de la matinée sur le sommet d’un immeuble décrépi, à la merci des intempéries qui n’attendaient que ce moment pour se déchaîner et montrer un aperçu très convainquant du blizzard et de l’averse qui n’allait pas tarder, en étant obligé à rester sur place sans bouger pour attendre. Ce fut à peu près mot pour mot ce que pensa El Calavera, dans une version plus littéraire et fleurie. Attendre quoi, d’ailleurs ? fut la question qui le tarauda pendant tout le reste de l’ascension du jeune elfe. A vrai dire, malgré la tournure des évènements, il espérait encore faire taire à jamais cet être ô combien exaspérant, même si il y avait peu de chances que celui-ci décide de parler de ce qu’il avait vu. … Qui le croirait, de toute façon ?
Cet idiot devait avoir sa propre vision des choses, d’après ce qu’il avait compris, et ce n’était certainement pas celle d’un cannibale qui attendait en se gelant sur un toit pour s’empresser de le jeter dans le vide. Il tendait l’oreille, et eût même la soudaine envie d’aller voir de plus près l’endroit d’où il était censé arriver ; on pouvait dire qu’il prenait son temps. La faible réjouissance que le jeune homme ait finalement rencontré brutalement son destin, ce dernier caractérisé par un sol en béton dur et froid qui l’accueillait en bas, survint même. Mais, bien entendu, on ne peut jamais compter sur le Destin, qui se manifesta par un craquement pour rappeler que l’être grimpait toujours.
Toujours aussi désireux de ne pas avoir à l’achever lui-même, il espéra que ce soit l’échelle qui ait décidé de lâcher. Elle n’était vraiment pas toute jeune, c’était fort probable ; la rouille devait la ronger sur place à l’heure qu’il est. Avec un peu de chance, son « ami » serait bientôt en bas, le contenu de sa petite tête éparpillée dans le caniveau…


La Chance. Ce qui manquait cruellement au tueur, et qui souriait en ce moment à sa victime. Il ne s’attendait absolument pas à voir une main surgir enfin et s’agripper au rebord, et pourtant... Sa cible exécuta un mouvement qui rendrait jaloux le plus talentueux des Yamakazi, et se redressa, comme s’il voulait dire que ce genre de choses, il le faisait tout les matins pour se réveiller, avant d’avaler une grande tartine de Nutella. Dans un naturel désinvolte, l’albinos ne vit que de la condescendance. Et une part d’innocence qui l’agaçait au plus haut point, mais qui disparut bien vite ; il avait l’air extrêmement concentré… Peut-être qu’il aurait pu tirer, à ce moment. Si ce regard d’habitude si enfantin et candide devenait aussi sérieux que le sien, … Il n’aurait pas hésité une seule seconde. Un doigt sur la gâchette, qui appuie lentement. Son regard qui vise entre les deux yeux. Pan. Terminé. Malheureusement, la vie n’est pas aussi simple.

Cette façon d’avancer… Déterminée. Comme ce regard, sur lequel il n’aurait pas hésité à tirer, ou frapper. Mais il ne le fit pas. Il le laissa réduire la distance qui les séparait, patiemment, presque calmement, en enfonçant ses mains dans les poches de son manteau pour essayer de s’exposer le moins possible au froid ambiant et à l’humidité.
Mais ce qui le surprit le plus ne fut pas le fait qu’il ait pour le moment résisté à ne pas lever la main sur lui, non. Ce furent les questions qui se chargèrent de le plonger quelques secondes dans un étonnement que même son visage de marbre ne put dissimuler. Il le prenait donc bel et bien pour la personne qu’il devait rencontrer, et se croyait toujours à l’endroit où il devait se trouver.

Si l’elfe ne l’avait pas fixé avec tant d’insistance, il l’aurait définitivement prit pour un camé encore dans son trip. Mais ses yeux… Ce n’était clairement pas les yeux de la pourriture auquel il était habitué. Non, ce gosse…
C’était quelqu’un de bien. Quelqu’un qui n’avait sûrement jamais côtoyé le monde de l’ombre qui vit en marge de la société. Le cannibale se demanda même s’il n’avait jamais quitté les buissons où il devait vivre avant ce jour, où il devait apparemment rencontrer quelqu’un qui en savait long sur son passé. Triste pour lui qu’il soit tombé sur Donatello, tueur sans histoire, qui n’avait foutrement aucune idée de ce qui s’était passé dans la vie surement trépidante de cet enfant qui était venu spontanément le déranger dans une action des plus importante à ses yeux : se sustenter.

Le Destin était si cruel avec ce pauvre être qu’il ne put s’empêcher de rire. La personne sensée détenir tous les secrets de son existence devait bien se sentir seule, en ce moment, à leur vrai lieu de rendez-vous. Peut-être même qu’elle déprimait. Comprenez la, la pauvre. Elle devait penser enfin aider quelqu’un, détenant la vérité ultime sur la vie d’un Être et celui-ci trouvait le moyen de suivre la personne la moins recommandable de la ville à la place, alors que ladite mauvaise personne n’avait absolument aucuns moyens et aucune envie de l’aider.

Souriant toujours – trace de son hilarité -, l’albinos s’approcha encore d’un pas pour réduire à néant la distance qui persistait entre les deux silhouettes ; il pouvait presque sentir le souffle de la créature des plantes et entendre sa respiration, même s’il n’avait jamais pu se vanter d’avoir une ouïe exceptionnelle. Lentement, il sortit son bras droit de la poche de son manteau, et l’avança vers la frêle personne. Vers sa gorge, précisément. Sans dire un mot, en gardant son sourire figé, il serra ses doigts autour de son cou à la peau si pâle et fine et souleva doucement le corps, pour que le visage de ce qu’il voyait comme un enfant se trouve juste en face du siens, leurs yeux au même niveau. Avec le sourire, bien entendu.


« Ça marche, gamin, je veux bien répondre à tes questions. Mais à une seule condition… Il marqua une pause à cet instant, de seulement quelques secondes. Ce matin, quand tu m’as aperçu… Il ne s’est rien passé. Absolument rien. Capice ? »

Sans rajouter un mot il le reposa doucement sur le sol et lâcha sa gorge pour se dépêcher de mettre à nouveau sa main dans la poche, celle-ci étant presque totalement gelée. C’était malheureusement le problème d’être un être de glace. Il ne sentait pas la chaleur, mais le froid n’était que plus mordant et pénétrant. Il avait souvent l’impression que ledit froid ne venait pas de l’air ambiant mais du plus profond de lui-même, et il pouvait assurer qu’il était parfois littéralement gelé jusqu’aux os. Et c’était exactement ce qu’il ressentait en ce moment. Il voulait par-dessus tout rentrer, se rouler dans ses couvertures si nécessaire pour échapper à ce froid toujours plus impitoyable, mais il savait que ces tentatives étaient tout bonnement inutiles. Il n’essayait pas de fuir la froideur de l’hiver, mais sa propre froideur, il pouvait donc bien se permettre de laisser son manteau ouvert comme il le faisait en ce moment. A quoi bon le fermer, si ce dont il voulait se protéger n’était que lui-même ?
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Anàrion
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Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Vide
MessageSujet: Re: Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ |   Depuis quand les témoins peuvent-ils vivre ? | PV : Anàrion ~ | Icon_minitimeDim 16 Juin - 17:50


De même, la prétention de cet être de savoir mieux que vous qui vous êtes. As-tu la conviction que tes actes déterminent ce que tu es ? Oui sinon quoi d’autre ? Néanmoins pour cette personne tu auras été un sauveur, pour cet autre un être cruel et fourbe. On décide ce qu’on devient. Pas toujours, me répondras-tu lecteur, avec cette blessure d’un moment où pris par un contexte, une situation, tu auras été poussé à réfléchir, agir d’une certaine manière, pourtant, un autre, d’une manière rare et étrange, aurait réfléchi malgré ce contexte, es-tu vraiment fautif ou est-il vraiment héroïque ?

Mais je divague.

Ils nageaient en pleine brume si bien que seules les dalles froides et dures au sol rappelaient  qu’ils n’étaient point dans un espèce de rêve. En effet, les nuages ne semblaient pas si éloignés avec toute cette brume, et l’atmosphère glaciale finissait de créer une sorte de sommeil ambiant conférant à tous les gestes un ralenti cinématique presque exagéré, comparé à tout ce qui venait de se produire.

Voilà pourquoi ce fut tout doucement que la scène parut se dérouler, le rire inapproprié du Prince, le pas qu’il fit, et enfin le geste qui éleva Anàrion dans les airs, où il parut rester une éternité, sans trop de réaction de sa part, bien que quelques secondes avant qu’il soit déposé, il semblait réellement absent. C’est alors là que ma précédente affirmation pris tout son sens puisqu’au milieu de toutes ces actions, les paroles de l’homme en face de lui furent aussi inutiles que de mettre un cataplasme sur une jambe de bois, par l’air absent qu’arborait innocemment la créature des plantes on pouvait juger qu’aucun son, aucune parole, aucun bruit ne l’avait atteint. Seuls les murmures du vent dansaient entre ses mèches soyeuses. Oh il ne semblait pas avoir besoin d’écouter, comme si le vent lui parlait à travers les petites cellules de son corps, comme s’il lui transmettait des moments cachés, des secrets, des instants volés, des soupirs arrachés. Les paupières des yeux sages d’Anàrion s’agitèrent brusquement alors qu’il sentait son petit être regagner la dureté du sol. Il prit le temps de s’entendre respirer doucement, à un rythme régulier. Il était alors si près du Prince qu’il pouvait presque sentir sa respiration, ou du fait d’en avoir conscience, il se l’imaginait.

L’attente et le silence étaient vains, Anàrion ne devait avoir aucune idée de ce que venait de dire le Prince, n’es-tu pas d’accord avec moi Lecteur ? Mmh ? Ce qu’il fait ? Oh…

Anàrion eut un geste surprenant, ses yeux chaleureux ne regardaient pas le visage du Prince. Non, ils étaient posés sur son torse, Anàrion avança sa main gauche à l’endroit où devrait être le cœur et appuya dessus, cela dit pour l’emplacement, rien d’insurmontable à avoir des connaissances de ce niveau en anatomie. Sa petite main semblait en dépit de l’ouïe défaillante capter les battements bien que peu forts (sans être faibles pour autant, mais il faut comprendre qu’il ne les sentait que grâce au sens du toucher, et partiellement de la vue). Son cerveau recevait alors diverses informations : les battements du cœur du Prince, mais aussi et peut-être surtout le toucher glacial que sentaient les petites cellules de la peau d’Anàrion. Quelque chose qu’il avait déjà ressenti il y a quelques secondes, le froid qui avait caressé sa gorge s’était dissipé après avoir fait frémir sa glotte et apparaître une frêle pomme d’adam, presque invisible. L’air ambiant était tel qu’au milieu de la brume il n’aurait guère été étonnant de voir des flocons. Cependant nulle trace de flocons. Par contre…


Quelque chose s’écrasa brusquement sur le sol, un son brutal comparé à l’atmosphère ensommeillée qui régnait auparavant. Ce ne fut pas un bruit isolé, il fut suivi de milliers d’autres chutes, violentes, de plus en plus rapides.  Ce n’étaient pas des flocons non, il ne neigeait point, il grêlait. Des blocs de glaces venant du ciel se suicidaient là, soudainement, alors que personne ne l’aurait prévu, que personne n’aurait pu le voir à travers ce brouillard. Ils étaient de taille moyenne, mais certains étaient assez consistants. Anàrion retira lestement sa main et fit quelques pas de recul, il ne pût cependant éviter un, deux, trois grêlons qui s’écrasèrent sur ses grêles épaules pour deux d’entre eux, alors que le troisième atterrit sur son pied droit. Impossible de les éviter.
A croire que l’on voulait l’éloigner de toute chance de réponse, du moins si cet être les possédait. De toute façon il ne pouvait pas l’entendre, qu’avait-il espérer un le touchant ainsi ? Avait-il appris quelque chose ?
Ressentit quelque chose que nous ne pourrions pas ressentir ? Son mouvement de recul avait-il été réellement provoqué par la grêle ?

En tous cas, ma théorie de l’éloignement sembla se poursuivre puisqu’un autre évènement inattendu intervint.
Dans cette pluie de glace sonore, sans un bruit, un oiseau énorme arriva dans leur direction et avec ses serres crochues agrippa la cape d’Anàrion, juste sous sa nuque de façon aussi rapide que la chute des grêlons. L’Elfe de sa faible consistance et sa légèreté se fit littéralement arracher du sol et ses pieds quittèrent à nouveau le sol mais ne paraissaient pas près de s’y poser cette fois. L’animal, avec ses plumes blanches et grises poursuivit sa route à travers la brume comme s’il venait juste d’attraper son dîner comme l’on attraperait une boîte de ravioli en passant. Si ses serres n’agressaient pas le corps de l’elfe, elles l’agrippaient fermement et il ne pourrait sûrement pas s’en sortir comme il l’avait fait précédemment par son agilité très développée. L’oiseau se fondit vite dans la brume entraînant Anàrion vers l’inconnu…



Oh? Les témoins ne vivent pas, ils survivent...



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