Alec Shedd Humanoïde
Nombre de messages : 130 Age : 27
Feuille de personnage Points d\'expériences: (5/10) Niveau: (1/100) points de vie : (10/10)
| Sujet: Banalités. Lun 31 Oct - 23:06 | |
| C'était somme toute un jour assez banal. Le soleil brillait dans un ciel bleu strié de nuages et de traînées plus fines témoignant du passage d'un avion. Le temps était plutôt chaud pour ce début d'automne, rafraîchi par une brise agréable. Les voitures grondaient sur le bitume, tandis que sandales, ballerines, baskets et mocassins martelaient inlassablement les trottoirs pour aller du point A au point B. Rien de particulièrement intéressant à signaler.
Par ce jour relativement banal, Alec était accoudé à l'une des fenêtres de son immeuble de prédilection, au troisième étage, observant la vie grouiller dix mètres plus bas. Ce bâtiment avait été construit il y avait de cela quelques années, mais pour d'obscures raisons budgétaires, il n'avait jamais été achevé. Les ouvriers avaient donc laissé en plein milieu de la ville cette immense carcasse de béton, vide, nue, poussiéreuse. On ne savait pas trop ce qu'il faisait là, mais personne ne pensait à le démolir ; cela aurait gêné les populations et coûté de l'argent. Alors on le laissait tranquille. C'était ici que le bougre avait élu domicile. Enfin, domicile... Il ne se sentait pas vraiment d'obligation envers cet endroit. C'était juste un lieu un peu plus familier que les autres, où il venait dormir de temps en temps, et où il entassait occasionnellement quelques trouvailles intéressantes - dans une salle parmi tant d'autres que lui seul savait reconnaître, quelque part dans les étages, hors de portée des clochards qui venaient parfois s'abriter pour la nuit ou des jeunes à la recherche du squat idéal. Personne ici ne serait venu le déranger. Il pouvait donc en toute quiétude passer ses journées à rêvasser, épiant d'un œil distrait ce qui se passait au-delà des murs froids, ses bras dénudés appuyés sur le rebord glacé des ouvertures.
Sentant ses muscles s'ankyloser, le garou décida d'aller se dégourdir un peu. Il se détourna de la fenêtre, étira rapidement chacun de ses membres, puis entreprit de descendre les degrés raides des escaliers. Un, deux, trois, quatre... Il ne savait pas vraiment ce qu'il allait faire une fois en bas, mais pour le moment, ça l'occupait. Dix-neuf, vingt... Un palier. Il marqua une pause, puis balaya du regard le second étage. Nu comme un ver, gris comme la cendre. Banal.
|
|