Le froid, qu'est-ce que je détestais le froid. Le chemin verglacé sur lequel d'avançais rendait la marche dangereuse. Et pourtant malgré mon aversion pour tout ce qui était en dessous de zéro, j'adorais la beauté de l'hiver. La période de l'année où la nature se recouvrait d'un voile blanc miroitant digne d'un paysage lunaire. L'irlandais avançait en pestant et faillit glisser à cause d'une plaque de verglas et il regretta pour la millième fois l'absence de Patience, qui attendait patiemment en dehors de la ville. Sa présence aurait affolée les foules et surement attirée l'attention, je n'avais pas fui depuis l'Irlande pour me faire attraper sur Erya. Ma fidèle claymore était harnachée dans mon dos, à sa place habituelle, sa présence me rassurait. Car je m'en étais bien rendu compte, l’île d'Erya n'était pas normale. J'avais déjà entraperçu du regard des armes hautement improbables, allant de la hache à double tranchant jusqu'à une arme à feu ridiculement grande. Ici, les humains n'en étaient pas forcement, alors il fallait se montrer le plus fort où le plus rusé pour éviter de devenir une petite souris dans les pattes d'un gros chat, une mentalité qui me dégouttait.
C'est après moult périphérie que le dragonnier arriva à sa destination, la galerie marchande, il allait puiser dans ces dernières réserves pour acheter une chose qui lui était vitale, de l'encre. Il avait vidé sa dernière bouteille sur le dessin d'un coucher de soleil peint depuis le dos écailleux de sa Whispering Death. Il entra dans une petite échoppe de parchemin, respirant l'odeur du papier qui lui était si chère. Et acheta deux bouteilles d'encres noirs, une bouteille d'encre rouge et un crayon neuf. Il était donc paré pour immortaliser la beauté hivernale d'Erya et de ses habitants plus ou moins humains. La neige recommençait à tomber par petits flocons qui virevoltaient parmi les passants et les étales de marché, plusieurs enfants en bonnet commencèrent une bataille de boule de neige qui s’annonçait des plus amusantes. C'était moi où l'un de ses enfants avait des sabots à la place des jambes?
Il me restait encore un peu d'argent en poche et je remarquais un bar a l'allure sympathique. Je traversa la rue pour entrer dans le bar en poussant la porte et provoquant le bruit du carillon. Plusieurs clients poussèrent des soupirs agacés alors que le froid entrant les dérangeaient. Je pris un tabouret au comptoir avant de commander un chocolat chaud, bien sûr, le barman loucha sur mon épée et m'envoya un regard qui voulait clairement dire qu'il ne voulait pas d'embrouille dans son pub. Je lui fis un sourire, même si je savais m'en servir je ne comptais pas utiliser mon arme juste pour faire le mal. En attendant ma boisson chaude je fis un tour avec mon tabouret et regarda l'assemblée, cherchant mon tout premier sujet Eryian. Il y avait un couple de gens parfaitement normaux, en apparence, un homme à lunette qui travaillait sur ordinateur... Rien de bien intéressant.
Puis je la vis.
Nonchalamment assise sur une banquette simplement vêtu d'un kimono rouge, étrange habit pour la saison, ses cheveux noirs de jais cascadaient sur son visage fin surmonté par... Deux oreilles de chat? Mais ce qui capta mon regard de peintre n'était pas sa grande beauté, ni ses formes...avantageuses, voir ses étranges oreilles félines. C'était les grands océans de couleurs mauves qui semblaient avoir vu bien des choses, bien plus de choses qu moi en toute une vie. Sans prendre en compte que je devais surement dévisager l'inconnue, je sortis rapidement mon carnet, le pot d'encre noir et ma plume avant de commencer à peindre la belle et étrange inconnue...

Essayer de capturer l'expression qui se cachait dans les yeux de la femme-chat était plus ardu que prévu, ma plume virevoltait sur le papier en tentant vainement de dessiner les fins contours de l'étrange modèle. D'un soupir agacé, l'irlandais détacha la page du carnet avant d'utiliser le verso de la feuille, pas de gâchis. L'ivrogne qui se trouvait sur à quelques tables de là eut la lumineuse idée de lâcher un formidable rot, je ne voulais même pas savoir de quelle partie de son corps un son aussi dérangeant pouvait venir. Lorsque je me retourna vers mon modèle, elle marchait souplement vers un tabouret proche du mien, il y avait un certain charme dans sa démarche féline. Une démarche de prédateur au repos... Son kimono de soie donnait l'impression qu'elle se mouvait dans un voile de cachemire. Et je pouvais apercevoir une...queue de chat qui partait du bas de son dos... Cette jeune femme était des plus étranges, mais elle avait piqué ma curiosité. Comme beaucoup d'être et de lieu sur cette ile.  

"Bonsoir... juste une question, vous faîtes quoi sur votre carnet ?"

Je regarda la jeune femme, détailla les contours de son visage, la courbe du sourire qui se dessinait sur ses fossettes et ses deux oreilles félines qui se dressaient parmi ses cheveux parfaitement lissés. Elle semblait faire la même chose que moi, me détaillant de ses yeux mauves. Un de ses délicats sourcils la trahit lorsqu'elle regarda la tignasse blonde qui ornait mon crane et je ne pus m’empêcher de sourire tandis que je passais l'une de mes mains parmi les pics montagneux qui se dressaient sur ma tête. Par politesse, l'irlandais posa son carnet sur le comptoir et remit la plume sur le coin de son oreille droite.
C'était moi où la queue de chat de mon interlocutrice semblait en pleine crise d'épilepsie?
Je leva un sourcil curieux à mon tour, c'était un comportement de plus étranges, mais qui me fit sourire malgré moi. Mon chocolat chaud arriva au même instant et je pris la tasse avant de souffler sur la boisson chocolaté d'en boire un peu. Pour être honnête j'étais un peu gêné par cette question, je n'étais pas le meilleur orateur du monde et mon accent irlandais me donnait parfois un accent ridicule.

"Je vous dessinais, j'ai...énormément voyager et j'ai l'habitude de toujours dessiner ce qui m'intrigue. Je dois dire que je ne suis pas déçu en arrivant à Erya."

Je lui fis un léger sourire avant de reprendre une gorgée de chocolat chaud, je restais légèrement sur mes gardes. Juste au cas où, les roses étaient de magnifiques fleurs mais elle avait des épines. Pourtant, une personne qui avait la politesse de me dire bonjour ne pouvait pas être si méchante, n'est-ce pas? Et puis zut, la curiosité l'emporta sur ma méfiance.

" J'espère ne pas être malpoli si je vous demande d'où vous vienne vos oreilles?

"Eh bien.. non, vous n'êtes pas malpoli..seulement, je ne préfére pas vous en parler. C'est difficile.."

Je n'allais pas chercher plus loin, elle avait parfaitement le droit de ne pas me raconter ses origines. Surtout que le passé pouvait être très douloureux, Erya était une terre de refuge après tout, alors ce n'était pas étonnant que certaines personnes portent un lourd fardeau sur leurs épaules. Pourtant, j'avais envie d'en savoir plus, mais une petite voix à l'intérieur de ma tête me disait clairement: "Terrain glissant!"
De plus, ma question l'avait mise mal à l'aise, sa queue féline tapotait frénétiquement sur le tabouret alors qu'elle jetait des regards anxieux à gauche et à droite.

"Parlez-moi plutôt de vous !"

Sa voix était sec et saccadée, presque paniquée, je compris alors que j'avais touché un point réellement sensible dont il ne valait surement plus parler. Quant à moi... Est-ce que je pouvais parler de Patience? De ma fuite depuis l'Irlande? Je pesais le pour et le contre, elle avait bien cachée ses origines, je pourrais surement faire de même. Après tout, pourquoi faire confiance à une inconnue en kimono tout juste rencontrée dans un bar? Mais l'irlandais venait de se rendre compte qu'il ne c'était même pas présenté! Le dragonnier choisit soigneusement ses mots avant de dire:

"Avant toute chose, je m'appelle Maroti Asling. Et j'ai fait un très long voyage jusqu'à Erya dans le but de... Protéger une amie qui m'est chère. Techniquement c'est plutôt elle qui va me protéger maintenant, l'île est splendide et semble assez dangereuse pour un humain comme moi. Mais bon, mourir tout de suite n'est pas dans mes plans, il nous reste encore beaucoup de choses à voir. Enfin bref, me voilà ici.

Ainsi, elle en savait suffisamment sans pour autant être alarmer par le fait qu'une dragonne m'attendait en dehors de la ville. La fille aux oreilles de chat semblait plus sereine, je n'allais pas lui demander son histoire, devinant qu'elle allait  poliment me refouler comme lorsque j'avais demandé l'origine de ses oreilles. Tout aurait très bien pût se passer alors qu'un troisième individu se "entra" dans la conversation. L'un des ivrognes, un colosse titubant qui devait bien faire dans les 2 mètres de haut s'approcha de nous.

"Dit ma poule, ça te dirais pas de venir avec un vrai homme?"

L'alcool devait surement le rendre beaucoup trop confiant, car il posait une main maladroite sur l'épaule de la femme-chat. Le barman astiquait ses verres en faisant semblant de ne rien voir...
J'avais la mauvaise impression que cet homme jouait avec sa vie sans le vouloir et je vis un éclair meurtrier parcourir les magnifiques yeux violets de la femme-chat...
L'irlandais porta rapidement sa main au pommeau de sa claymore et dégaina son épée dans un suintement métallique, la pointe de la lame s’arrêta juste en dessous de la gorge de l'alcoolique. Je n'allais pas le frapper, je ne l'aurais jamais fait, c'était un avertissement. Pour qu'il s'éloigne de moi et surtout de mon interlocutrice.

L'homme loucha sur mon épée et recula avant de prendre la sortie en titubant et en grommelant dans menaces. C'est seulement lorsqu'il disparut de mon champ de vision que je m'autorisa à lâcher un long soupir de soulagement en rangeant mon épée. L'éclair meurtrier que j'avais vu m’inquiétait encore...

"Vous auriez tué cet homme, n'est-ce pas?"

"Avant toute chose, je m'appelle Maroti Asling. Et j'ai fait un très long voyage jusqu'à Erya dans le but de... Protéger une amie qui m'est chère. Techniquement c'est plutôt elle qui va me protéger maintenant, l'île est splendide et semble assez dangereuse pour un humain comme moi. Mais bon, mourir tout de suite n'est pas dans mes plans, il nous reste encore beaucoup de choses à voir. Enfin bref, me voilà ici."


Elle lui sourit timidement, aprés avoir écouté son histoire, qui pourrait se résumer pour elle au fait qu'il doit protéger une amie. La question que la démone se posait, était, ou était-elle cette amie, si il devait la protéger ? Seulement, vu qu'elle même n'avait pas parlé d'elle, elle préférait ne pas poser une question, pour éviter que ça reparte en question génante. Puis, fut un blanc, ou ils restaient à se fixer, sans rien se dire, avant qu'un individu s'améne, et vienne importuner la démone..

"Dit ma poule, ça te dirais pas de venir avec un vrai homme?"

L'ivrogne, mis la main sur l'épaule d'Himari, elle tourna la tête lentement vers l'ivrogne, le dévisageant quelques instants, avant de regarder Maroti d'un air "Qu'il dégage avant que je m'énerves.." qui comprit d'ailleurs très rapidement, comme si il se doutait que la femme-chat était très dangereuse.. tant que l'on ne la caressait pas dans le sens du poil. Il dégaina rapidement sa claymore, et la démone le laissait faire, sans se retourner vers l'individu, pour ne pas avoir envie de le tuer. Elle fixait le barman, d'un air "Comment fait-il pour supporter ces ivrognes.."
Elle pensait à autre chose, quand Maroti, aprés avoir fait partir l'ivrogne, lui posa cette question, comme si il se doutait du genre de personne que pouvait être la démone, et que cela ne servait plus à grand chose de lui cacher sa nature.

"Vous auriez tué cet homme, n'est-ce pas?"

Elle lui sourit, d'un air génée, et se frotta la tête.

"Ehh.. non ! Je ne l'aurais pas tué,  je.. j'ai vraiment l'air d'une meurtrière en kimono, avec des oreilles de chat et une queue de chat ? Je suis une femme tout à fait adorable.. hein ?"

Elle même, savait qu'elle passait pour une abrutie, auprés de Maroti, et elle décida de se rattraper.

"Enfin bref ! Enchantée Maroti, je m'appelle Himari, Himari Noihara."

Elle devenait de plus en plus méfiante de l'homme, lui qui avait deviné qu'elle était dangereuse.. elle commençait à penser que c'était un de ces "chasseurs de démons." dont on lui avait raconté l'existence.

(désolée pour le retard)

La fille aux oreilles de chat me fit un sourire gêné avait de se frotter l'arrière de la tête, avant de prononcer de maladroites paroles.

"Ehh.. non ! Je ne l'aurais pas tué,  je.. j'ai vraiment l'air d'une meurtrière en kimono, avec des oreilles de chat et une queue de chat ? Je suis une femme tout à fait adorable.. hein ?"

Maroti soupira, il avait vu juste, elle l'aurait tué aussi sec. Je l'avais peut-être mal jugée, est-ce qu'elle faisait partie des nombreux malades qui vivaient sur Erya island? J'apportais énormément d'importance à la vie d'autrui, comment pouvait-ont effacer tout ce qu'une personne avait tracée, les embûches qu'elle avait traversée, les liens qu'elle avait tissée, sur un simple coup de tête? Pourtant, il n'y avait parfois pas d'autre moyen, j'évitais au maximum de tuer, j'avais même dressé Patience pour qu'elle ne tue que sur mon ordre direct. Essayant de changer de sujet, la fille aux longs cheveux me dit son nom. Himari Noihara, c'était un beau nom.

Le barman leva la tête de son verre et loucha dans la direction de la femme-chat, il sembla plus inquiet et disparut en cuisine, sortant un téléphone portable et une carte téléphonique avec une croix dorée gravée dessus. Il devait surement avoir un appel important à passer.
Ce détail à part, j'essayais de faire le tri dans ma tête. D'un côté, je commençais à me méfier d'Himari qui semblait cacher son jeu à juste titre, et de l'autre je me disais que je n'avais rien à craindre tant que je ne cherchais pas à lui faire du mal. J'allais cependant rester décida en sa compagnie, elle semblait bien connaitre l'île. Et j'avais terriblement besoin de savoir les endroits fréquentables ou non. Je voulais minimiser les chances de mauvaises rencontres sur une îles où le moindre faux pas pouvait être fatal, pas lorsque j'avais autant de responsabilité envers Patience. J'avais fait une promesse à sa mère agonisante et c'était hors de question que je laisse son espèce s'éteindre. Même si cela impliquait de mourir en la protégeant.
Le barman ressortit de sa cuisine complètement pâle, je ne savais pas qu'il avait eut au bout du fil, mais ça ne devait pas être une bonne nouvelle. Étrangement, son regard alternait entre Himari et la pendule, ses mains tremblaient tandis qu'il essuyait maladroitement un verre...

"Le mensonge vous va mal. Mais bon, tout le monde à ses petits secrets alors je ne vais pas chercher à découvrir les vôtres. Par contre, est-ce que vous connaissez un endroit sympathique sur Erya? Un lieu plutôt calme et avec le moins de chance de finir en charpie?"

J'avais dit cela en souriant, espérant apaiser le début de tension qui risquait de nous séparer.

Après une réponse guère rassurante, Himari se leva et marcha souplement vers le barman qui essayait de se faire le plus petit possible, j'avais encore ce sentiment de mal-être. Celui qui me disait qu'un prédateur était tapis dans l'ombre, prêt à sauter à la gorge des consommateurs. La fille aux oreilles de chat se pencha vers le pauvre barman, un air amusé sur le visage, sa queue féline tapotait contre le tabouret au même rythme que ses ongles. Il était devenu rouge pivoine alors qu'il essayait de ne pas lâcher son verre. Le visage de la fille en kimono se rapprocha alors que le pauvre essayait vaguement de trouver une explication, je ne savais pas pourquoi il se sentait en danger... Peut-être était-il simplement dérangé par la présence d'une femme qui avait des oreilles de chat? C'est vrai qu'Himari était une personne étrange, entourée de secrets, mais elle ne me semblait pas effrayante au point de faire perdre ses moyens à un homme d'un simple regard? Je me leva pour dire à Himari de stopper lorsque j'entendis le crissement d'un pneu sur la route. A travers la vitrine du bar je pus apercevoir plusieurs fourgons noirs, et blindés, s'arrêter devant le bar.
Je n'aimais pas ça, le symbole de la croix dorée qui se trouvait sur les fourgons ne m'inspiraient pas confiance, plusieurs en sortirent. Leurs armures d'acier cachaient la moindre parcelle de leurs corps et ils faisaient preuve d'une discipline presque effrayante, robotique. La croix d'or se dessinait sur le plastron des armures, ce qui les rendaient encore plus menaçant que d'habitude, chacun tenait une lance et un bouclier de même couleur. Ils créaient ainsi un mur compact d'acier, de muscle et de mort.
Je reconnaissais ses enfoirés, ils faisaient partis d'une milice privée qui s'occupaient de chasser les "démons et autres créatures maléfiques" d'Erya. Sous leurs allures nobles et chevaleresques ce n'étaient que des monstre assoiffés de sang et de richesse. Je les détestais, ma première rencontre avec eux un peu plus tôt sur Erya m'avait laisser un désagréable souvenir...
Leur présence ici n'annonçait rien de bon, juste des problèmes supplémentaires.

Un homme sortit un mégaphone et cria haut et fort:

"Himari Noihara, ta présence maléfique met la vie des habitants d'Erya en danger! Ta place n'est pas parmi les mortels, retourne dans tes limbes putrides!"

Le barman et le reste des clients en profitèrent pour évacuer la salle le plus vite possible, en moins d'une minute le bar était vide. Il ne restait que moi et Himari...
Je sentais encore une fois le prédateur se rapprocher, plus puissant, plus dangereux qu'auparavant, il avait été acculé et il allait se battre pour sa survie...
L'irlandais leva ses mains et les mit bien en évidence avant de lentement se tourner vers Himari.
Étrangement, je trouvais ses yeux violets beaucoup plus profond et magnifiques en cet instant qu'auparavant, une aura meurtrière s'échappait d'elle. Je n'avais qu'une seule envie, fuir le plus vite possible, monter sur le dos de Patience et quitter cette ville de malade. Mais il y avait deux problèmes.
Himari était une démone.
Et les "Chasseurs" ne me laisseraient pas partir d'ici vivant, pas après le...différent que j'avais eu avec certains d'entre eux.
Mais autre chose me retenait dans ce bar, je n'allais pas abandonner Himari à son sort. C'était hors de question, je ne laisserais jamais une amie derrière moi.
Le dragonnier plongea son regard dans celui de la démone, le fait que je n'avais pas fui comme les autres devait l'intriguer.

" Écoutes Himari, je me fiche des crimes que tu as pût commettre dans le passé, je me fiche totalement de ce que tu es et ce n'est pas ton acescence démoniaque qui va me faire croire que tu es une horrible personne. Ces guerriers dehors sont redoutables et sans pitié. Ils te capturerons, t'affamerons, puis te libérerons dans un endroit où ils pourront récolter les honneurs. Alors crois-moi, je veux juste t'aider, mais tu vas devoir me faire confiance."

"Je ne connaissais pas encore ces chasseurs.. mais tu devrais plutôt t'enfuir.. si je m'énerves, tu seras le premier mort.. enfin.. je te fais confiance, mais je ne fais pas confiance à moi-même.. tu vois le truc ?
Néanmoins, si tu tiens tellement à m'aider.. je t'écoute. Tu as l'air de connaître ces.. hommes là hein ?"

J'avais peur.
J'étais réellement effrayé par la douce et belle Himari, qui ne l'était pas tellement. L'intonation de sa voix était celle d'un prédateur jouant avec sa victime, lui disait que tous allait bien se passer avant de la dévorer toute crue. J'étais en danger de mort avec elle, c'était une bombe a retardement et j'étais le démineur. La femme-chat sortit une dague de son kimono et la glissa habilement dans sa main, c'était tout ce qu'elle avait comme arme. Par habitude, j'analysais la situation. Une démone avec une dague, ma claymore, le comptoir pouvait servir de couverture, l'arrière cuisine de cachette voire à une issue de secours. Un accès à la terrasse extérieure et Patience qui pouvait venir rapidement, une sortie était inenvisageable. La situation était simple, je devais gagner du temps.

"Moi qui ait cru que je n'allais pas me battre aujourd'hui.."

-Qui a dit que nous allions les combattre?

L'irlandais ponctua sa phrase avec un sourire crispé, presque forcé, tandis que ses doigts tapotaient sur le fourreau de sa claymore. Ils n'allaient pas tarder, ce n'était plus qu'une question de minutes avant que les Chasseurs fondent sur le bars et nous réduisent en pièces.

-Suis moi. Tu vas rencontrer mon amie.


Le dragonnier attrapa la main libre d'Himari et l’entraîna vers les escaliers qui menaient à la terrasse. Alors il siffla le plus fort possible. Ce geste pouvait paraître anodin, mais c'était le signal de détresse, elle allait venir et elle n'allait pas être contente. Cependant, il fallait gagner du temps, un maximum de temps. Je devais semer le doute dans leurs esprits, les faire hésiter... D'ici, l'irlandais pouvait entendre les beuglements des sirènes et les chasseurs de démon frapper le fer de leurs lance contre leurs armures, ce qui créait un boucan prodigieux. Maroti lâcha la main de la démone avant de craquer nerveusement son cou. Il resta hors de vue avant de porter ses mains en haut parleur.

"HELLLLLLLLO ERYA! CELUI QUI A LA TÊTE D'HIMARI OBTIENT TOUS LES HONNEURS! MAIS MAUVAISE NOUVELLE LES CHASSEURS! GUESS WHO!? HA!

Le dragonnier prit une grande inspiration avant d'afficher un grand sourire sur son visage et de sauter sur l'une des tables enneigées, le dragonnier était maintenant visible par tous. Et ils étaient nombreux. 3 fourgonnettes blindées faisaient beugler leurs sirènes tandis qu'un cordon de chasseurs en armures empêchaient quiconque d'approcher du bar, plusieurs passants filmaient la scène avec leurs portable et se tournèrent vers le nouvel arrivant. Les chasseurs levèrent la tête alors que le boucan redoubla, certains me reconnaissaient, ce qui était arrivé à l'orphelinat avait été plutôt prodigieux. Sans se défaire de son sourire le dragonnier reprit.

Vous êtes tous en train de faire un terrible brouhaha et c'est vraiment, vraiment dérangeant alors est-ce que vous pouvez arrêter ce boucan parce que JE. VOUS. CAUSE!

Ses mots filèrent dans la foule comme une vague et les sirènes cessèrent, les chasseurs arrêtèrent de frapper leurs bouclier et un silence presque irréel tomba sur la rue.

La question à 1 million: Qui protège Himari? Réponse: Moi. 2eme question: Qui va venir me la prendre?

L'irlandais ouvrit ses bras de manière provocatrice et fit un tour sur lui-même, provoquant volontairement les chasseurs en contrebas.

COME OOOOOOOOOON! REGARDEZ-MOI! Pas de plan, pas de sortie, pas de tromperie comme vous le faites. Oh! Et autre chose. JE N'AI ABSOLUMENT RIEN A PERDRE! ALORS, SI VOUS ÊTES EN BAS AVEC VOS STUPIDE ARMURES, VOS STUPIDES PETITES LANCES ET VOTRE PRÉTENDU... CODE D'HONNEUR ET QUE VOUS AVEZ PRÉVU DE TUER HIMARI AUJOURD'HUI! SOUVENEZ-VOUS DE QUI SE TIENT SUR VOTRE CHEMIN, SOUVENEZ-VOUS DE CE QUI S'EST PASSÉ LA DERNIÈRE FOIS, SOUVENEZ-VOUS D'HIMARI ET SURTOUT... SOUVENEZ-VOUS D'ELLE!

Un gigantesque rugissement retentit dans le ciel alors que Patience sortit sa tête des nuages avant de plonger vers l'une des fourgonnettes et de tirer un splendide rayon de flamme. Le conducteur eut le temps de sortir avant que la camionnette ne se transforme en boule de feu. La foule se dispersa aussitôt, causant une panique montre et les rangs des chevaliers se brisèrent, chacun essayait de fuir le monstre qui enflammait les cieux, ma petite dragonne.

ET APRES, SEULEMENT APRES, FAITES LA CHOSE INTELLIGENTE... Laissez quelqu'un d'autre essayer en premier...

Patience se posa lourdement sur la terrasse alors que Maroti grimpa rapidement sur l'imposante tête de la dragonne qui ronronna de bonheur. Il tendit une main vers Himari qui semblait effrayer par Patience. Il n'y avait pas de temps à perdre, elle allait devoir monter sur son dos avec moi.

Je te dépose quelque part?"

Une fois sur le dos de son dragon, l'éclair de... ce sentiment étrange qui l'avait traversé durant son discours disparu, ils allaient pouvoir s'enfuir de ce guêpier sans avoir à se lancer dans un combat suicidaire et perdu d'avance contre ses foutus chevaliers. Himari semblait plutôt craintive devant la dragonne, ce qui était compréhensible car son aspect pouvait en repousser plus d'un. Elle hésita un moment avant de prendre ma main et de monter juste derrière moi, marmonnant dans ses moustaches, si l'expression était bien choisie.
La démone s'accrocha à ma taille et serra plus fort qu'elle le voulait, dans tous les cas j'avais eu le souffle coupé par la pression que ces frêles bras pouvaient exercer, j'oubliais qu'elle était une démone qui serait surement capable de me réduire en charpie. Mais je ne m'en inquiétais pas, c'était mon amie après tout... Et surement le modèle le plus remarquable que je n'avais jamais rencontré.

"Dé..dépose moi dans la forêt.. j'ai faim!"
- Ça roule, maintenant profites de la ballade!

La dragonne s'envola alors qu'Himari hurla de peur, me serrant encore plus. Je commençais vraiment à avoir du mal à respirer. D'un autre côté mon visage commençait à virer au rouge pivoine alors que je sentais la fine couche de soie du kimono collé à mon dos, c'est vrai qu'Himari était vraiment charmante. Ses cheveux mauves volaient en pagaille alors que la dragonne prit de la hauteur, encore et encore, jusqu'à s'élever au-dessus de la barrière de nuage bas qui recouvrait la ville. C'était surement l'un de mes moments préférés de la journée, lorsque le soleil hivernal commençait à disparaître à l'horizon, juste en dessous de nous se trouvait une étendue de nuage cotonneux, à l’apparence moelleuse, qui avait pris la couleur de la barbe-a-papa et de la rose. Il n'y avait pas un bruit, juste le silence, un silence incroyablement calme et reposant. J'aimais ce silence, c'était l'une des rares sensation qui me mettait du baume au cœur alors que je fuyais un groupe de chasseur sanguinaire et hypocrite en compagnie d'une ravissante démone aux oreilles de chats. J'avais déjà peint plusieurs fois ce paysage idyllique, mais je ne m'en lassais jamais. De son côté, Himari avait cessé de crier et admirait le paysage en souriant. Le soleil couchant reflétait la beauté de ses iris mauves alors que ces splendides cheveux cascadaient et voletaient autour d'elle, elle semblait capté la lumière et la retranscrire sous la forme d'une splendide aura mauve et or alors que son sourire, son premier sourire "pacifique", illuminait son visage..
Elle était éblouissante.
L'irlandais détourna son regard de la démone en souriant tristement, essayant de mettre au clair ses sentiments avant de soupirer de plus belle. Il pourrait penser à ça seulement lorsque Patience serait définitivement hors de danger, le dragonnier était venu sur Erya dans ce but, trouver un sanctuaire pour sa dragonne.

Patience entama doucement sa descente, repassant à travers les nuages alors que l'orée d'un bois se profilait en contre-bas. En quelques battements d'aile la dragonne se posa adroitement sur le sol et expulsa les deux passagers de son dos. Elle m'en voulait encore de l'avoir abandonnée, même si c'était pour son bien. L'irlandais se releva et tendit sa main, la dragonne bouda pendant quelque seconde avant de faire ce qui se rapprochait le plus d'un soupir et de se frotter contre la paume de son dragonnier. Ce dernier passa sa main sur les écailles du dragon pour la caresser, les écailles de la dragonne étaient toujours aussi douces au touché. Toujours en train de cajoler le dragon, Maroti présenta son "amie" à Himari.

"Himari, voici Patience, Patience, voici Himari. Ne crains rien, elle est avec nous."

La dragonne n'avait pas pris le temps de sentir la seconde passagère lors de sa première chevauchée. Mais elle rattrapait le retard et l'odeur de la démone ne lui disait rien qui vaille. C'était logique, une démone, aussi sympathique qu'elle soit, Himari restait une démone. Son odeur ne devait pas être l'une des plus rassurante. Tournant le dos à Himari, Maroti se mit à rassurer la dragonne lorsqu'un détail le frappa.

"Dit-moi Himari, qu'est-ce que tu manges exactement? Je pourrais peut-être te préparer un sandwich?"

En fait, Maroti s’inquiétait pour autre chose. Il voulait faire confiance à la démone, il ne demandait que ça. Mais Maroti se souvenait encore de l'intonation de sa voix dans le bar...
Les plus belles fleurs ont des épines... Et si Himari était une belle parmie les belles, elle n'en restait pas moins une démone.

Himari s'approcha, lentement mais surement. L'irlandais était légèrement inquiet, la posture de son amie lui faisait penser à celle d'un chat qui s’apprêtait à bondir sur sa proie, sauf que ce chat était aussi grand que lui. Pourtant, le petit sourire de la démone ne trompait pas, je sentais qu'elle ne voulait pas me faire du mal. Mais je ne pensais pas la démone capable de bondir d'aussi loin, aussi je n'opposas aucune résistance lorsque nous tombèrent tous les deux dans la neige.
Encore une fois, je fus surpris par la force qu'elle pouvait dégager, elle était pleine de surprise.
Comme ses dents, comment un si joli minois arrivait à faire un bruit aussi effrayant? C'était comme si elle pouvait boire mon sang à la paille...

« Je maaaaaaaaaaaaaaange des HUMAINS ! »

Elle était là, sur moi, me plaquant au sol enneigé, quelques flocons voletèrent et se perdirent dans son incroyable tignasse mauve tandis que je me noyais dans l'opale de ses yeux. Son visage angélique était proche, un peu trop, et je sentis le rouge me monter aux joues. J’espérais qu'elle ne le verrait pas, on pouvait lire en moi comme dans un libre ouvert. Mais je trouvais enfin ce qui m'attirait chez elle, Himari avait beau avoir un corps à faire pâlir de jalousie une top-model et des traits se rapprochant plus du félin que de l'humain, ce qui la rendait charmante, c'était son regard envoûteur. Ce regard pétillant de joie, parfois malsaine, mais qui cachait une tristesse tellement profonde. Une tristesse qui la rendait mystérieuse et inaccessible pour le commun des mortels.

« mais aussi des animaux hein.. ne prends pas peur. »

Un grand sourire se dessina sur mon visage, si elle voulait jouer, alors j'allais jouer avec elle.
L'irlandais attrapa la démone pour la taille et la renversa aussi sec, maintenant c'était moi qui la plaquait au sol, une lueur de défi dans le regard. Elle était peut-être une démone, mais je savais me défendre. Patience, croyant à un nouveau jeu, commença à se rouler dans la neige, soulevant des nuages de poudreuse dans toute la clairière.
Je l'avais rencontré il y à quelques heures à peine, nous avions tenu tête à une cohorte de chasseurs de démon qui voulait sa peau et mon premier réflexe avait été de l'aider au péril de ma vie. C'était une démone, une créature des enfers qui terrorisait l'humanité depuis la nuit des temps, pourtant il s'était lié d'amitié avec elle, outrepassant les préjugés, il commençait même à ressentir quelque chose pour la femme-chat, quelque chose de différent, de beaucoup plus complexe. Sa "fille" était une dragonne pour qui j'avais quitté mon foyer natal, juste pour la mettre en sûreté.
Je ne faisais pas partit du commun des mortels.

"Et pourquoi est-ce que j'aurais peur? J'ai l'habitude de vivre dangereusement..."

La démone renversa le dragonnier avec la vivacité d'un serpent et les deux amis roulèrent dans la neige sur plusieurs mètres, tentant vainement de prendre le dessus sur l'autre. L'irlandais riait comme un enfant, comme il n'avait pas ri depuis des années, c'était un jeu enfantin, stupide, mais ô combien revigorant.
Maroti et Himari se séparèrent enfin, il était complètement trempé et glacé jusqu'au os, le souffle court, mais heureux comme un enfant à Noel.
Un silence gêné s'installa entre moi et Himari, qui s'était réceptionnée quelques mètres plus loin, elle me regardait tandis que je secouais mon incroyable masse de cheveux pour retirer toute la neige qui c'était amoncelée dessus durant notre "bagarre"  

"A vrai dire.. je n'en n'ai aucune idée, mais les gens prennent tout le temps peur sans vraiment prendre le temps de savoir si je suis dangereuse ou non.

Je comprenais parfaitement, j'avais énormément roulé ma bosse dans beaucoup de pays plus beau les uns que les autres. Évitant au maximum les rencontres avec les autres êtres vivants, animaux où humains. Tous fuyaient instinctivement à la vue de la dragonne qui semblait sortir d'un conte de fée macabre. Le monde entier jugeait sans chercher à connaitre véritablement, jugeant le livre à la couverture. C'est aussi pour ça que j'aimais Erya, les gens étaient toujours réticents, mais la présence d'autres espèces, d'ange et de créature démoniaques avait adoucit les mœurs de tous. En soi, Erya était déjà un paradis sur terre. Un paradis qui pouvait se changer en enfer d'un seul claquement de doigts, mais le risque valait le coup. En fait, c'était peut-être pour ça que je n'avais pas peur d'Himari, sauf quand son côté bestial ressortait (il aurait fallu être un imbécile fini pour ne pas la craindre lorsqu'elle dégageait cet aura d'énergie). J'avais vécu ma vie entière avec une dragonne, une prédatrice hors pair, comme compagnonne et gardienne.
La démone se leva en même temps que le dragonnier avant de sourire et de prononcer.

"Enfin.. changeons de sujet, chasser, ça te dit ? Chasser des animaux, hein.. j'ai tellement faim que je me demande si je ne devrais pas te manger !!"

La plaisanterie le fit rire, effaçant l’inquiétude qui le tenaillait avant. Mais c'est vrai qu'il avait faim, le chocolat chaud du bar ne parvenait pas à lui remplir l'estomac, malheureusement. Il jeta un regard en coin à Patience, qui continuait de se rouler dans la neige, même si elle commençait à creuser le sol. Elle arrêta de jouer et ses yeux blancs laiteux me regardèrent avec curiosité. Hou... Elle avait captée le message. Un sourire carnassier se dessina sur le visage de l'irlandais alors qu'il montait habilement sur le dos de sa dragonne.
Comme d'habitude, il avait un plan.
C'était surement l'une des techniques de chasse les plus vieilles au monde, mais on ne change pas une équipe qui gagne surtout quand cette dernière comporte une dragonne et une démone.
N'empêche, la chasse avait des règles et je comptais bien les respecter. Du haut de Patience, Maroti sourit à la démone avant de dire:

"La forêt regorge de gibier de toute sorte, Patience et moi allons les rabattre vers toi, face au vent. Tu n'auras plus qu'à cueillir ta proie...

Il regarda la démone en prenant un air de défi et lui roucoula avec des mimiques exagérées:

"Même si je suis suuuuuuuuuuur que tu n'arriveras pas à capturer innocent petit lapin..."

Maroti n'avait pas l'air d'être contre une petite chasse, son sourire suffisait amplement comme réponse. Il avait faim, comme la démone. Le dragonnier lui répondit, aprés avoir monté sur le dos de sa dragonne.

"La forêt regorge de gibier de toute sorte, Patience et moi allons les rabattre vers toi, face au vent. Tu n'auras plus qu'à cueillir ta proie..."

Himari écoutait attentivement le dragonnier, qui avait l'air de s'y connaître, en techniques de chasse, car oui, si cela pouvait paraître basique, la démone elle, chassait plutôt de façon barbare. Elle n'aimait pas trop se compliquer la vie, et un cerf lui suffissait amplement, du haut de ses 57 kilos. Mais, il fallait aussi chasser pour Maroti cette fois et étant donné la rivalitée établie entre les deux êtres, la démone ne comptait pas le décevoir. Le dragonnier n'hésitait pas d'ailleurs à la provoquer, d'un air stupide, mais drôle, avec des mimiques digne du plus mauvais des comédiens.

"Même si je suis suuuuuuuuuuur que tu n'arriveras pas à capturer innocent petit lapin..."

La démone haussa un sourcil, un instant, avant de sourire, amusée par la provocation. Même si le dragonnier pouvait paraître idiot, la démone elle, le trouvait drôle. Et puis ses mimiques la faisaient rire.. c'était tellement rare de voir Himari rire, que Maroti pouvait en être fier.


"Sérieusement ? Je te capture même un gééééééannnnt *fait des mouvements* de bras lapin ! Même si ça n'existe pas, j'en serai capable !"

Elle commençait alors à jouer avec sa dague, attendant le départ du dragonnier, avant de lui dire :

"Allez, allez ! J'ai supeeeeeer faim !"


(Je m'excuse, pour le fait que la réponse soit extrêmement courte, mais en ce moment je n'ai vraiment pas le temps.. je m'excuse encore une fois, désolée ~)