Un rayon du soleil pâle se posa délicatement sur ma joue tel un papillon, mon rêve de cette étincelle, de ces flammes venait de prendre fin.
Mes yeux bleus apparurent enfin, je sortis nu de mon lit, de mes draps encore chauds, de ce lit trop grand pour moi seul, je m'étirais, baillant, puis, en m'habillant d'une simple chemise ample, longue et blanche, je me demandais ce que je devais faire aujourd'hui. Ainsi, je me rappelais qu'il me fallait des employés pour ma demeure qui, je l'espère, sera plus active avec d'autres personnes que moi. Et puis, il faut bien avouer que j'ai de la fortune à dépenser! Alors autant la dépenser avec bon sens. Je descendais lacement les escaliers, mon déjeuner était prêt: du thé. La tasse en porcelaine était posée sur la table de la cuisine, je m'étais installé sur une des chaises... l'endroit était totalement vide. Quand mon petit chien se mit à aboyer à côté de moi, il me rappelait que je n'était pas si seul que cela. Malgré la peur que j'ai envers cette petite boule de poils, je le pris dans mes bras et lui caressa la tête, sans un mot. Je le déposais ensuite pour aller à la salle d'eau où je pris grand soin de ma peau et surtout de mes cheveux.
Je n'avais pas envie de chercher des employés, du moins pas maintenant, alors je décidais de faire une promenade. Où? Pas la moindre idée... quoique. On m'avait parlé, lors d'une rencontre autour d'une tasse de thé, que cette île possédait une magnifique plage vers l'océan. On m'avait aussi dit que personne n'y allait, que c'était dangereux. Tant mieux! Moi qui cherchais à être seul c'était mon Paradis! Enfin, je l'espérais car en effet je n'y était encore jamais allé. J'allais donc dans un de ces engins nommé « taxi ». Arrivé là-bas, je pris une grande bouffée d'air pure, l'odeur de l'eau salée me chatouillait les narines mais, étrangement, m'apaisait.
Je marchais un long moment, le vent dans le dos, puis quelque chose me fit m'arrêter: la vue d'une sorte de maison. Après avoir regardé le ciel et m'être aperçu que l'heure du repas était passé, je m'approchais, intrigué. J'avais entendu un étrange bruit d'eau mais quand je baissais mon regard, il n'y avait rien si ce n'est quelques petites vagues. Je vis un homme assez jeune, aux cheveux blonds, je marchais encore plus vers lui. Ce n'était pas un humain, j'en étais sûr car il avait deux sortes d'ailes ou je-ne-sais-quoi qui lui sortait du dos, une créature que je n'avais encore jamais rencontré. Je m'approchais un peu plus...

« Bonjour.

J'eus un sourire aux lèvres pour paraître bon et poli. Je sentais en moi des maux que mon ventre créait pour réclamer à manger. Je retirais ma veste bleue marine, découvrant ainsi ma chemise blanche, il faisait une chaleur incroyable en ce lieu. Je retirais mes gants blancs que je glissais dans une des poches internes de ma veste. Mon pantalon -qui était en accord avec ma veste- me donnait vraiment chaud, aussi.

- Excusez-moi, Sir, savez-vous où je peux trouver de quoi manger non loin d'ici, s'il vous plait? »

Je ne perdis pas mon sourire même si la douleur que provoquait mon estomac devenait de plus en plus intense. Le soleil tapait vraiment en cet après midi, la journée était bonne. Mais quelle surprise était-ce pour moi que de savoir que quelqu'un vivait ici. Bon, heureusement, il n'y avait qu'une seule personne, ce n'était pas comme dans les ruelles, au centre-ville où il y a toujours foule et où j'ai l'impression de me noyer... Bien heureusement...

« Bonjour.
- Excusez-moi, Sir, savez-vous où je peux trouver de quoi manger non loin d'ici, s'il vous plait? »

Maroti se retourna et examina le nouvel arrivant, il était beaucoup plus petit que lui et avait les cheveux noirs coupés court, il portait une chemise blanche et portait tenait une veste à bout de bras. L'inconnu était surement un touriste et qui c'était paumé et cherchait à manger, le méta soupira, agacé, mais il se rendit compte d'une chose, l'inconnu avait vu ses ailes... Et allait surement tout balancer.
Et merde...
Le méta fit apparaitre sa Masamune et la pointa vers l'inconnu, il n'avait pas envie de tuer un pauvre touriste qui passait juste par là...
"ce n'est pas contre toi mais... Tu as vu mes ailes et je ne peux pas te laisser balancer tout ça à tes potes. L'inconnu avait faim. Peut-être pourra-t-il s'arranger pour négocier son silence ?
alors tu vas faire ton bon petit touriste et tu ne vas rien dire sur ce que tu as vu n'est-ce pas ?
le méta rapprocha un peu plus la pointe de sa Masamune vers la gorge de Dorian. Et dire qu'il croyait que cette journée allait être tranquille.

Je m'attendais à un accueil plutôt chaleureux... Ce ne fut pas le cas. L'intrigant pointa une arme vers moi, je ne compris pas vraiment ce qu'il me dit. Pourquoi, d'ailleurs, me disait-il cela alors que tout le monde, du moins il me semble, est différent, n'est pas humain? Je ne savais pas dans quels genres d'embrouilles je m'étais mis, mais j'espérais bien m'en sortir. Je fronçais un peu les sourcils.
Avais-je bien entendu? Avait-il bien mentionné le mot « touriste »? Avais-je réellement l'apparence d'un touriste? Il pointa un peu plus son arme sous ma gorge. Je fronçais un peu plus les sourcils. De toutes façons, quoiqu'il me fasse je n'aurais rien.. si ce n'est la douleur... A moins que.. à vrai dire, jamais je n'avais essayé de me sectionner une partie de mon corps, je ne pouvais donc pas savoir comment cela se passait.

« Je ne sais pas de quoi vous voulez parler. Je ne suis pas un touriste, Sir. Écoutez, j'habite ici depuis quelques temps, certes pas énormément de temps, mais suffisamment pour faire la connaissance de certaines personnes. Je sais très bien qu'ici chacun à son secret, moi-même j'ai le mien, alors je ne vois pas pourquoi je devrais en parler aux autres. De toutes façons, sachez que je ne suis pas du genre à parler de certaines choses aux personnes, et ce n'est pas mon genre d'aller voir les personnes, surtout quand je les crains.

Je ne le quittais pas du regard, simplement la chaleur devenait plus intense, j'avais vraiment chaud. J'oubliais un peu que l'arme était pointée sous mon menton qu'elle frôlait ma gorge. Mais peu importe, je ne devais pas me laisser faire, alors je continuais mon petit discours.

-Mais si vous me permettez ce commentaire: ce n'est pas un façon d'accueillir un invité qu'il soit désiré ou non. »

Je ressentais de nouveau cette faim m'envahir un peu plus à chaque minute et même à chaque seconde qui passait. J'espérais pouvoir manger assez rapidement car, en effet, si je me laissais envahir par cette atroce souffrance qu'est la faim, elle allait disparaître ainsi sans demander son reste. Or je désirais pouvoir profiter d'un bon repas, pouvoir le savourer de n'importe quelle façon que ce soit. Après tout, si vraiment l'on souhaite paraître et être vivant, il faut passer par l'appétit qui passera du statut commun à un statut incroyable comme s'il s'agissait là d'un don du Ciel. Alors c'est ainsi que je voulais agir, seulement, ma crainte des autres ne me permet pas de faire tout ce que je désire réellement... Car il faut, évidemment, rappeler que je suis « hanté » par mes souvenirs, et j'en souffre terriblement. Bref, tout ça pour dire qu'il me fallait manger dans l'immédiat, sinon mon appétit allait s'effacer petit à petit jusqu'à revenir au bout d'un certain temps... mais quand? Là était ladite magie de la famine.

« Je ne sais pas de quoi vous voulez parler. Je ne suis pas un touriste, Sir. Écoutez, j'habite ici depuis quelques temps, certes pas énormément de temps, mais suffisamment pour faire la connaissance de certaines personnes. Je sais très bien qu'ici chacun à son secret, moi-même j'ai le mien, alors je ne vois pas pourquoi je devrais en parler aux autres. De toutes façons, sachez que je ne suis pas du genre à parler de certaines choses aux personnes, et ce n'est pas mon genre d'aller voir les personnes, surtout quand je les crains.

-Mais si vous me permettez ce commentaire: ce n'est pas un façon d'accueillir un invité qu'il soit désiré ou non. »


Maroti regarda l'inconnu... Il n'avait pas l'air d'un mauvais bougre après tout, et puis il c'était montré un peu trop brusque avec ce type. Après tout ce n'était qu'une pauvre âme perdue cherchant à manger.

Maroti fit disparaitre sa masamune et regarda l'inconnu. Une idée germa dans son esprit, pour une fois il n'allait pas pêcher du petit poisson, ce soir Maroti mangerait du requin !

"Excuser mes manières monsieur... Qu'elle est votre nom ?
Dorian, Dorian Gray. Prononça Dorian
Alors excusez-moi monsieur Dorian, vous m'avez dit que vous aviez faim ? Alors je vous propose un marché. Êtes-vous intéressé par la pêche au requin ?

Maroti Sourit de toutes ses dents, cela allait changer de son quotidien, le méta ne pouvait pas attraper de requin seul car dès que le Ceadus en attrapait un, il le dévorait aussi sec ! Maroti regarda Dorian en attendant sa réponse...